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Panini Comics annonce la série Made in Korea (Image Comics) pour 2023

Panini Comics annonce la série Made in Korea (Image Comics) pour 2023

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Probablement épuisé par son grand déballage d'omnibus (faut admettre, ça fatigue les bras ces gros machins), Panini Comics s'autorise une petite pause dans les annonces Marvel pour s'intéresser à un projet publié sur le marché des comics indépendants aux Etats-Unis. L'éditeur se chargera d'importer en France l'album Made in Korea de Jeremy Holt et George Schall, une mini' en six numéros publiée l'année dernière chez Image Comics. Les thèmes ? Parentalité, intelligence artificielle, automatisation de la société, relation entre l'Asie et l'Occident, bref, un joyeux cocktail de trucs cools.

"Et déprimants ?" Vous allez rire mais pas forcément

Encore que. L'intrigue de Made in Korea évoque l'avenir de la civilisation humaine après l'avènement de l'intelligence artificielle. Sauf que, cette fois, les robots ne se sont pas révoltés. Utilisés au quotidien pour simplifier la vie pratique des consommateurs, les IAs sont partout. Jusque dans les chambres d'enfants. Dans cette version de la réalité, le genre humain a effectivement décidé de commercialiser un palliatif aux couples incapables d'avoir des enfants. Les "Proxys", des robots à l'apparence de bambins, fabriqués en Corée et vendus à travers le monde, vont ainsi caler un creux de parentalité aux malchanceux de la loterie fertilité. 
 
Kim Dong Chul, ingénieur coréen spécialisé dans la création d'algorithmes, va toutefois parvenir à manoeuvrer dans le code informatique de ces intelligences artificielles pour fabriquer un Proxy dont l'esprit sera capable d'aller au-delà des limitations d'usage appliquées à cette catégorie de produits. Une simulation parfaite de l'enfant humain, dans un cerveau capable de fonctionner à la vitesse d'une machine. Un couple sino-américain basé aux Etats-Unis décide d'adopter ce modèle, sans avoir été mis au courant. La petite bouille se prénomme Jesse.
 
Evocation à la fois touchante et glaciale des progrès potentiels de l'intelligence artificielle à terme, Made in Korea se présente aussi comme une oeuvre intime et personnelle pour Jeremy Holt, né d'une mère coréenne avant d'être adopté aux Etats-Unis par un couple caucasien. Le thème de l'adoption sous-tend l'une des lectures de l'album, au-delà de l'éternel débat sur l'âme humaine, l'innocence de ces identités créées par la main de l'homme que seraient les robots de science-fiction, et la touche "Black Mirror" qui sert d'argument de vente au projet. 
 
Illustration de l'auteur
Corentin
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