Le film Rise of the Teenage Mutant Ninja Turtles sort de l'ombre. Cette extension long-format de la série animée de Nickelodeon, arrêtée au bout de deux saisons et trente-neuf épisodes, avait été mise en route il y a plus de trois ans déjà, annoncé sur Netflix dans le cadre d'un accord entre les deux structures pour la distribution de deux projets. Quelques discours glanés par la presse spécialisée laissaient entendre, à l'époque de l'annonce originale, que le film comptait prendre un peu de distance avec certains des choix esthétiques adoptées par la série, mais ce postulat n'a jamais été vérifié.
Pour la bonne raison que l'on n'a toujours rien vu du projet
Entamée il y a quatre ans, la série animée
Rise of the Teenage Mutant Ninja Turtles, diffusée en France sous le titre
Le Destin des Tortues Ninja, partait d'une envie de s'éloigner des sentiers traditionnels d'autres adaptations antérieures des personnages de
Kevin Eastman et
Peter Laird. Si les quatre frangins de New York sont généralement présentés comme des quadruplés identiques, seulement reconnaissables à la nuance de vert de leurs écailles, à leur arsenal martial individuel et au coloris de leurs masques,
Rise proposait de les différencier
sur le plan physique.
De la même façon, le cartoon prenait une direction plus mystique, moins ancrée dans le réel ("par rapport à la formule habituelle avec les quatre tortues humanoïdes élevées par un rat qui se savatent dans les égouts avec une secte du ninja du Japon dans le présent des années quatre-vingt tu veux dire ?" oui, voilà, c'est exactement ça que je veux dire) avec davantage de magie, de super-pouvoirs et les ruines d'une vieille cité enterrée sous les égouts de New York à explorer. Rise of the Teenage Mutant Ninja Turtles avait surtout une esthétique et un savoir faire à défendre, inspiré de la génération des animateurs au style anguleux de Cartoon Network.
Le film d'animation dérivé de la série est donc attendu pour le 5 août 2022, en espérant que Netflix communiquera un minimum sur ce projet (et évitera de tomber dans la flemme habituelle qui conduit des dizaines de créations originales à se prendre les pieds dans le tapis d'une sortie dont tout le monde se fout, parce que mal défendue par les équipes de promo').