L'an dernier, le groupe LEGO abandonnait les locaux des studios Warner Bros. pour signer un contrat de cinq ans avec Universal Pictures. Un mouvement massif de propriétés intellectuelles, qui ne laissait pas de grands espoirs aux amateurs de LEGO : La Grande Aventure ou The LEGO Batman. Sans surprises, les franchises développées sous l'égide de Warner Bros. étaient abandonnées pour cause de droits d'exploitation : pas de briques, pas de suites, malgré une volonté globale de poursuivre l'aventure du Batman cubique de Will Arnett au cinéma.
Darkness, No Parents
Le réalisateur de The LEGO Batman, Chris McKay, était récemment interrogé par un journaliste de ScreenCrush au sujet de son prochain long-métrage, The Tomorrow War. Le sujet a forcément trouvé son chemin dans la conversation : McKay a pu évoquer le script avorté de Dan Harmon (Rick & Morty) et Michael Waldron (Loki) pour cette suite, un temps envisagé. Le cinéaste a pu confirmer que les deux loustics avaient eu le temps de pondre un scénario en bonne et due forme, prêt à l'emploi, en cherchant dans la construction narrative du film Le Parrain II - comprenez par là que l'histoire aurait suivi un passé et un présent en simultané, celui de la Justice League en l'occurrence.
"Oui, nous avions un scénario, préparé par Dan Harmon et son équipe. Ils avaient même fini la première version. C'était une histoire qui s'intéressait à la Justice League, comment Batman se situait vis-à-vis de l'équipe, leurs problèmes internes et une longue série de flashbacks qui revenaient sur leur formation. Le film s'intéressait aussi à la relation de Batman à Superman et aux autres membres de l'équipe. Et Robin évidemment, il y avait beaucoup de Robin à l'écran.
J'aimerais qu'il existe une façon pour nous de pouvoir faire ce film, parce que ça aurait été quelque chose de très amusant."
Si la franchise DC Comics a pu diviser au cinéma sur ces quelques dernières années, la partie animée de cet univers aura, en revanche, très rarement déçu. Conscient de son historique, des blagues de fans et de tout ce qu'on peut trouver d'amusant à dire sur la Chauve-Souris, le premier The LEGO Batman était une lecture agréable du mythe qui comprenait comment s'amuser avec ce super-héros souvent étouffé dans des codes très sérieux dans ses adaptations plus "normales". En définitive, le public se retrouve privé de suite parce que LEGO et Universal ont préféré capitaliser sur Jurassic World - comme quoi, cette saga aura à la fois détruit votre enfance et votre vie d'adulte, vous avez le droit de blâmer Colin Trevorrow. En général. Il faut toujours blâmer Colin Trevorrow.