Depuis la fermeture des parcs d'attraction et des cinémas, le groupe Disney dans son ensemble a pu surnager dans le climat sanitaire actuel grâce à son pôle télévision et streaming. L'entreprise a commencé à s'implanter en Europe très récemment avec la plateforme Disney+, un refuge pour de nombreux foyers pendant les périodes de quarantaine (en particulier après la fermeture des écoles). De son côté, WarnerMedia (AT&T) n'a pas été en mesure d'avancer la date de sortie de la plateforme HBO Max pour profiter du parterre de consommateurs disponibles, enfermés chez eux avec leurs écrans pour seule distraction - comme convenu, le service de streaming du groupe sera mis en ligne le 27 mai prochain aux Etats-Unis.
En France, ce service concurrent des Netflix, Prime Video et consorts ne sera pas disponible avant l'année prochaine, laissant aux distributeurs locaux l'usufruit du catalogue Warner Bros., mais également HBO (OCS), Adult Swim, TNT, Cartoon Network, etc, en attendant le grand rapatriement. Empaquetée dans une sorte d'offre "complémentaire" à l'abonnement HBO Now, plateforme de vidéo-à-la-demande de l'immense chaîne Home Box Office, la structure HBO Max regroupera l'ensemble des films, séries et dessins animés des différentes antennes de Time Warner/WarnerMedia, au prix de l'abonnement HBO Now, soit 14,95 dollars par mois. Un tarif largement au-dessus des autres diffuseurs de streamings, Prime et Disney+ en particulier.
A voir comment le groupe parviendra à vendre sa plateforme au public américain, sur un marché déjà chargé où l'envie de tout suivre (et un climat économique particulièrement tendu, avec des millions de nouveaux chômeurs accumulés ces dernières semaines) devra mener à faire des choix dans les abonnements.