Au sortir de la première saison de The Boys, le consensus critique hésitait à se positionner entre l'intelligence et la bêtise de ce produit culturel atypique - moquant les mécanismes de consumérisme d'Hollywood et de Marvel Studios et l'idéal de l'homme providentiel et patriote tout en étant financé par le Lex Luthor du monde réel, Jeff Bezos. La plupart des avis seront tout de même parvenus à se trouver un point d'accord pour louer la performance de l'acteur Antony Starr, Homelander de cette adaptation des comics de Garth Ennis et Darick Robertson.
Tantôt bébête, tantôt menaçant, le comédien sera parvenu à trouver le ton juste (après de longues haleines à camper l'inexpressif Lucas Hood de Banshee) pour correspondre à cette parodie de Superman, entre le surhomme grotesque, l'enfant capricieux et le sociopathe inquiétant. Des tartines de cabotinages mises à bon escient pour se foutre dans les grandes largeurs du Captain America de Marvel Studios, depuis la coupe de cheveux jusqu'aux symboles de patriotes joliment restitués par les équipes des costumes.
Dans le cinquième épisode de la première saison de The Boys, le Homelander était invité à prendre la parole pendant le festival "Believe", un rassemblement fictif de chrétiens typique du paysage culturel des Etats-Unis. Au cours de sa prestation, le super-héros outrepassera les directives de Vought pour appeler le Congrès à prendre ses responsabilités et militariser l'arsenal de surhommes privatisés de la multinationale - un discours que beaucoup auront pris pour une analogie sur Donald Trump et cette vision populiste du tribun va-t-en guerre.
La série partage via le compte Twitter officiel une version étendue de ce discours, où les plans de coupe disparaissent pour ne garder que la prestation de
Starr sur scènes et une petite introduction (mensongère) sur ses parents. Un petit bonus intéressant, qui recoupe
le premier extrait de la saison 2 mis en ligne par Eric Kripke il y a quelques jours.