Bon an mal an, la politique (concrète) rejaillit régulièrement sur la réalité de nos fictions quotidiennes. Impactés comme l'ensemble des citoyens américains par la présidence des Etats-Unis, les auteurs de comics - prompt à évoquer régulièrement la situation du pays à leurs risques et périls - s'emparent de temps à autres de certains sujets mis en lumière par un président pour le moins atypique (on va dire).
Et entre deux imitations de
Donald Trump par un Mark Hamill étincelant, entre deux prises de positions à mots couverts dans les comics de super-héros, des cas un peu plus marrants se glissent parfois dans les interstices de la vraie vie. Comme par exemple quand le service de
streaming DC Universe se fait
hacker par un anti-
Trump clair et précis, qui avait apparemment envie d'emprunter le compte Twitter de la marque pour envoyer se faire foutre le chef du monde libre occupé.
Contexte: cette semaine se sont jouées les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. Comme dans chaque état, le peuple vote pour ses représentants, et c'est le cas d'une élection en Arizona qui focalise le (petit) sujet. Deux candidates au sénat : l'une républicaine, Martha McSally, ancienne de l'Air Force, anti-avortement et anti-mariage gay, et l'autre, démocrate, Krysten Sinema, pro-avortement et ouvertement LGBT. Une élection d'importance, puisque l'une comme l'autre seraient la première femme sénatrice de l'Arizona (et la deuxième femme déclarée bisexuelle du Sénat dans toute l'histoire des Etats-Unis).
L'écart entre ces deux candidates s'était révélé infime au premier décompte des voix en faveur de la démocrate, si bien que Trump avec sa subtilité habituelle dans la manipulation des masses (quand on pense qu'Ozymandias s'emmerde avec des plans compliqués) a bêtement et simplement suggéré qu'il y avait anguille sous roche. L'anguille en question étant une "corruption électorale" et qu'il fallait refaire toute l'élection, tel cette caste de forceurs relou' qui accusent les règles quand il perdent au Uno.
La réaction du compte de DC Universe aura alors été d'envoyer paître le président avec une poignée de mots crus - le "fuck Batman" n'était pas donc pas qu'une provoc' gratuite mais le signe d'une réelle marque de fabrique ?
Contactés par
BleedingCool, les officiels expliquent qu'il s'agit là d'un
hacking malheureux (encore que, qu'est ce que tu veux répondre d'autre à ce moment là ?). Au-delà de cette plaisante trivia plutôt marrante sur le papier, on espère cependant que
DC Universe n'aura pas à subir les foudres du lectorat d'extrême droite aux Etats-Unis, toujours prompt à déverser sagesses
et dossiers compromettants bidons sur ceux qu'ils estiment être les ennemis de l'état. Quand ils ne sont pas occupés à s'accoupler avec leurs cousines, ou à se réunir entre potes le dimanche avec des cookies et du chocolat chaud pour regarder des films plein d'hommes blancs hétéro' qui battent leurs femmes et tuent des mexicains - puisqu'au fond, c'est ça, le vrai cinéma.