Après les récents soubresauts de Venom, la production expliquait dernièrement qu'il n'existait pas de version violente, classifiée en R Rating du projet, par la voix du vétéran Avi Arad. Et le bonhomme sait de quoi il parle : c'est lui qui avait obligé Sam Raimi à mettre le symbiote dans Spider-Man 3 il y a plus de dix ans. Vous voyez, on peut lui faire confiance.
Cela étant, la tournée des interviews promo' a démarré dernièrement, et Tom Hardy est peut-être un peu moins convaincu que ses collègues par la version cinéma, une fois sortie de la chaîne de montage. D'après l'acteur, trente à quarante minutes manquent à l'appel, parmi certaines de ses scènes préférées.
"Il y a des scènes qui ne sont pas dans le film. Il y en a bien pour trente à quarante minutes de films qui ne sont pas dans cette version. Toutes celles-là (ndlr : "sont mes préférées"). Des scènes de marionnettistes, des scènes de comédie noire... Elles n'y sont pas."
Hardy est vite rattrapé par son partenaire à l'écran, Riz Ahmed, qui cherche probablement à éviter la polémique avec un discours légèrement plus corpo'. L'interprète de Riot risque moins que son camarade, qui a signé pour plusieurs films, et se permet donc de défendre les intentions du studio au montage. Mais il a une veste marrante, donc on ne lui en veut pas trop.
Sur le papier, de très nombreux films ont leur lot de scènes coupées, de directions abandonnées et de changements de dernière minute. Sur les projets de commande de cette envergure, les raisons invoquées ne sont cependant pas valables : raccourcir la durée du film au maximum pour proposer plus de séances chaque jour, éviter de diluer un "divertissement" dans des effets de style (du genre de ceux qu'évoque Tom Hardy), et, en l'occurrence, pour ne pas se manger une classification qui éloignerait le public des moins de dix-sept ans, même accompagnés.