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The Gravediggers Union #1, la review

The Gravediggers Union #1, la review

ReviewIndé
On a aimé
• C'est vraiment beau
• L'analogie des monstres et de la société Américaine
• Une entrée en matière assez parfaite
On a moins aimé
• Doit encore se développer
• Encore un peu timide dans ses idées
Notre note

Parmi les sorties en indé' de cette semaine, on feuillette, on épluche, et on tombe par hasard sur The Gravediggers Union #1, signé par Wes Craig, l'excellent artiste de Deadly Class où il assiste d'une main de maître l'écriture du grand Rick Remender. A défaut d'être un coup de coeur instantané, ce premier numéro se présente comme une jolie curiosité qui profite d'un gros travail graphique et d'un postulat de départ intéressant. Craig s'y entoure du duo Toby Cypress et Nico Guardia aux dessins et aux couleurs (capitales sur ce premier numéro), pour une série d'horreur à lire, pour les fans de Doggy Bags et du Label 619


Si Craig illustre les premières pages, ses collaborateurs enchaînent vite sur un numéro assez parfait dans son esthétique. On y retrouve un feeling de vieille BD underground matinée de psychédélique, d'horreur à l'ancienne et d'une colorisation qui cherche un effet vieillot, usé, comme une vieille bobine 35mm usée à force d'être projetée. L'auteur explique dans sa post-face avoir voulu rendre hommage aux publications anthologiques d'EC Comics, et récupéré les personnages d'une anthologie Image, Blackhand. Alors, de quoi ça parle, tout ça ?
 
The Gravediggers Union présente un monde où les attaques de monstres classiques sont légion. Ceux-ci font même partie du quotidien, et pour les combattre, un genre de police du paranormal comparable aux hommes en noir a été mise en place, les Gravediggers. Alors que les attaques de créatures paranormales se font de plus en plus nombreuses, un des vétérans de ce corps armé voudra en savoir plus et partira contre l'avis de sa hiérarchie avec deux potes interroger une sorcière, éminence grise de la monstruosité dans cet univers fictif.
 

 
Ce premier numéro ravira les amoureux de seconds niveaux de lecture. Si on devra attendre la suite pour savoir où Craig veut en venir, difficile de ne pas voir les plus évidents : en sous-main d'une critique des médias (qui rappelle les bonnes heures du comics indé' en Angleterre), on retrouve dès les premières pages un groupe de primates esclaves d'une minorité qui contrôle leurs pensées. Suivent plus loin une tempête de fantômes qui rappelle fortement les ouragans qui auront paralysé les Etats-Unis cet été, ou bien une cohorte de zombies passés à l'assaut d'une supermarché dans le pays. Des parallèles évidents où les monstres se lisent à deux niveaux, et où Craig semble s'amuser de l'analogie, dans un rendu cynique plutôt bien servi par les dialogues.
 
Esthétiquement, le numéro est généreux. On retrouve cette mise en scène à la Run inspirée d'un cinéma de drive in et de grindhouse, qui semblerait gratuit si l'auteur ne faisait pas fonctionner son histoire dans le même ton, en construisant un ensemble basé sur l'ambiance. Le résultat final est encore trop léger pour savoir si The Gravediggers Union a un véritable potentiel, mais reste chargé d'assez de bonnes idées pour au moins piquer la curiosité. En particulier pour ses premières pages, plutôt irréprochables dans le dessin et les idées.
 

 
En somme, à l'ombre des aventures de Batman et du Joker qui  risquent d'éclipser les publications indé' cette semaine, on retrouve cet essai au scénario d'un très bon artiste qui livre une copie plutôt propre et à suivre dans les mois à venir. The Gravediggers Union, à conseiller pour les fans de BD genrée dans l'esprit underground et peut-être aussi pour les fans d'un comics underground un brin politique, si Craig parvient à transformer l'essai. A lire, par curiosité.
Illustration de l'auteur
Corentin
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