Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
The Hard Place #1, la review

The Hard Place #1, la review

ReviewImage
On a aimé• Du Baby Driver musclé
• L'écriture efficace de Wagner
On a moins aimé• Un pitch malgré tout classique
• L'encrage et les couleurs déçoivent
Notre note

Cela fait quelques années que l'éditeur indépendant 12 Gauge Comics est associé à Image Comics pour la parution d'une partie de ses publications, l'autre étant assurée de façon indépendante par l'éditeur. The Hard Place #1 est leur nouvelle collaboration après l'hyper-trash Plastic de Doug Wagner, auteur que l'on retrouve aujourd'hui aux commandes de cette nouvelle mini-série. Un exercice de style différent plus versé dans le polar, qui pourrait bien mériter que vous y jetiez un oeil. Et on vous explique tout de suite pourquoi. 

Doug Wagner montrait déjà dans ses précédents titres, et notamment Plastic qui s'est achevé cette semaine avec son cinquième numéro, une certaine prouesse dans l'écriture de ses personnages et sa façon de les rendre attachants, aussi perturbés soient-ils. On nous présente aujourd'hui AJ Gurdney, ancien chauffeur pour braqueurs de banque (Baby Driver, si vous voulez une référence récente) qui après une erreur fatale et cinq ans de prison, retrouve la liberté et est bien décidé à se remettre dans le droit chemin. Retrouver goût à une vie simple, faire le deuil de ses liens passés et renouer avec sa famille. L'installation de ce premier numéro permet de présenter le héros, son entourage et son passif et Wagner est ici en maîtrise totale de ses sujets. Bien sûr, il est plus facile de donner de l'empathie à un personnage qui veut se rattraper de ses erreurs passées, mais l'auteur, bien qu'il joue avec des codes connus dans le genre, réussit à ne pas trop en faire, et à rendre ses protagonistes crédibles. A ce titre, les dialogues qu'a AJ avec son père, ou son ami (flic, c'est cocasse) font transparaître des relations bien humaines, et non sans humour.

Le fait de se retrouver dans la ville de Detroit, tristement connue pour sa pauvreté, ne doit pas non plus être un choix anodin pour l'auteur même si le contexte social est à peine appuyé. Il faut dire que Wagner a plutôt tendance à rentrer dans le vif du sujet sans fioritures, mais pour le coup on restera un peu sur sa faim. Certes, la présentation de celui qui sera visiblement l'un des grands vilains de l'histoire est là aussi très efficace, et nous offre une de ces scènes de violence pure et brute dont l'auteur a la maîtrise. Certes les dernières pages, l'installation du cliffhanger et la montée en tension sont là aussi très bien exécutées. Le problème c'est qu'on se retrouve dans une situation assez classique de l'ancien repris de justice qui se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Et que le résumé du numéro en dit en fait bien plus que ce qui est montré dans ce numéro. Donc les surprises arrivent et laissent apercevoir une histoire bien emportée. Mais il faudra attendre le mois prochain pour en voir vraiment la teneur.

En attendant The Hard Place #1 propose une introduction solide à ce qui pourra être une mini-série efficace à compter de plus sur le label 12 Gauge. Le type de comic-book qui ne restera pas dans les annales à tout jamais mais qui devrait rester assez solide pour plaire à ceux qui cherchent ce type de lecture aussi brute dans la forme que dans le fond. Profitons pour parler un peu de la forme d'ailleurs, puisque les dessins de Nic Rummel servent le script de Wagner mais - et c'est une question d'appréciation personnelle - le trait est couvert par un encrage très présent, presque grossier, et les couleurs manquent de nuances. Si l'ensemble donne une esthétique avec une certaine personnalité, on ne peut s'empêcher de se dire que les couleurs ont été faites à coups de simple fonction "remplir" de n'importe quel logiciel de retouche, et cet aspect enlève un certain cachet au titre, qui n'en manque pourtant pas ailleurs.

Nouvelle production estampillée 12 Gauge, The Hard Place s'aventure doucement sur les traces d'un Baby Driver survolté. Si le pitch reste assez classique, l'exécution de Wagner est suffisamment solide pour convaincre le lecteur d'y revenir, d'autant plus qu'on sait que les surprises - et la grosse action - arrivent dès le numéro suivant. Malgré une partie artistique en retrait, l'introduction est à la fois touchante et brutale, signe certainement d'une nouvelle mini-série qui devrait satisfaire les fans de hard-boiled. A tester.

Arno Kikoo
est sur twitter
à lire également

We Called Them Giants : Kieron Gillen et Stéphanie Hans (DIE) se retrouvent chez Image Comics

Actu Vo
Une très bonne nouvelle pour le monde des comics indépendants. Non content de présenter chez Image Comics l'ambitieuse série The Power ...

Liam Sharp annonce Ore (la suite de sa série Starhenge) pour août 2024 chez Image Comics

Actu Vo
Le grand projet passion de Liam Sharp n'est pas encore totalement bouclé. Après avoir passé plusieurs décennies à chercher un ...

Starseed, nouveau chapitre du Mythe de l'Ossuaire de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, en octobre ...

Actu Vo
Une nouvelle pierre à ajouter au vaste édifice du Bone Orchard Mythos de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, baptisé Mythe de l'Ossuaire ...

La série Rat City (Spawn) d'Erica Schultz et Zé Carlos commence à se montrer

Actu Vo
Dans le cadre d'une vaste expansion de ses publications Spawn baptisée "New U" et qui fait suite à la sortie de Spawn #350 en ...

Rifters : Brian Posehn s'associe à Joe Trohman (Fall Out Boy) pour une nouvelle série chez Image ...

Actu Vo
Il pleut des annonces de créations originales chez Image Comics. L'enseigne fortifie son catalogue pour la fin du printemps, avec de ...
Commentaires (1)
Vous devez être connecté pour participer