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Curse Words #1, la review

Curse Words #1, la review

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On a aimé• Un univers loufoque
• Une Fantasy un peu cool
• L'humour bien dosé
On a moins aimé• Un pitch un peu prévisible ?
• Quelques planches en reste
• L'ambiance sous acide ne plaira pas à tout le monde
Notre note

Connu pour Letter 44 et ses nombreuses séries à base de super-héros chez DC puis chez Marvel, le prolifique scénariste Charles Soule triomphe en ce moment-même suite au succès de Poe Dameron, le premier titre Star Wars de Marvel à être situé à l'époque de The Force Awakens. Mais l'auteur n'oublie pas ses créations personnelles pour autant. On le retrouvait ainsi la semaine dernière chez Image pour un premier numéro de Curse Words, aux côtés du dessinateur de Ryan Browne.

Cette fois, point question de héros en collants ou d'une galaxie lointaine : nous voilà plongés dans le quotidien de Wizord le magicien, terme qui en anglais, se traduit Wizard. Un premier indice quant à la teneur ce titre, loufoque s'il en est. Assez fidèle à la tendance très humoristique du moment, notamment du côté de chez Marvel, Charles Soule nous propose en effet un drôle de personnage principal, qui quitte un monde de Fantasy pour rejoindre le nôtre. Une source de multiples décalages parfaitement utilisée par le scénariste, qui saisit la moindre occasion pour rendre le héros et son sidekick de koala (oui, vous avez bien lu) plus attachants encore.
 
 
Comme toujours ou presque chez Image, nous sommes donc d'emblée convaincus par le pitch. D'autant que celui imaginé par Charles Soule est assez bien digéré dans les planches, vierges d'une exposition trop lourde ou de dialogues ne servant qu'à contextualiser l'intrigue. Ici, on comprend très vite le rôle du magicien égaré dans New York, et on revient aussi rapidement sur son ascension, dans des flashbacks d'une densité et d'une qualité qui forcent le respect. Aidé de Ryan Browne, le scénariste nous offre en effet, en seulement quelques planches, une backstory qui déborde de cool et qui sent bon l'hommage aux héros New Yorkais tels Spider-Man. Il faut dire que le parcours de notre cher Wizord évoque celui des héros de la grosse pomme.
 
Mais puisque le titre se veut avant tout humoristique, il s'amuse de cette ressemblance et nous offre quelques petits gags bien sentis, ainsi qu'une version accélérée de la popularité d'un Spidey ou des problèmes d'un Daredevil, par exemples. Et pour le coup, le scénariste se montre assez inspiré dans ses dialogues, tirés à la mitraillette. A croire que son travail sur Lando puis Poe Dameron a fluidifié son style, pour le mieux. Les échanges entre les personnages sont ainsi savoureux et les gags, situés quelques part entre l'absurde britannique et les punchlines à l'américaine, fonctionnent toujours, même s'ils sont plutôt distillés, histoire de ne pas trop tuer le rythme de ce premier numéro très accrocheur, qui nous permet de tout de suite saisir l'intérêt et les forces du titre.
 
 
Peut-être un peu trop vite d'ailleurs. En effet, à l'issue de ce premier numéro, on a l'impression de voir l'intrigue se dérouler devant nous, comme si on voyait déjà très clair dans le jeu de Charles Soule et ses deux univers. Pourtant, sa maîtrise de l'ambiance New-Yorkaise et sa Fantasy sous acide s'annoncent prometteurs, mais sans surprises, la série pourrait trop vite avancer  sur un rail. On ne jurera de rien pour le moment, mais il faudra peut-être attendre une seconde issue pour en apprendre plus sur les enjeux à venir. Le scénariste a assurément plus d'un tour dans son sac, mais l'ambiance loufoque et les dialogues savoureux ne fonctionneront qu'un temps sans un moteur puissant. 
 
Il convient également de revenir sur les planches de Ryan Browne. D'abord classiques, elles évoluent au fil de ce numéro, en étant toujours plus folles, à l'image de l'univers développé par Charles Soule. L'entente entre les deux artistes est palpable, et quelques concepts nous laissent à penser que malgré quelques cases en reste, le dessinateur nous proposera des planches débordantes d'énergie et de folie à l'avenir. Attention toutefois, l'ambiance et le trait sous acides de ce premier numéro, qu'on devrait retrouver dès le mois prochain, pourraient ne pas plaire à tout le monde.
 
 
Pour son nouveau titre en creator-owned, Charles Soule se montre très en forme. Plus fluide, plus fou et plus créatif que ces dernières années, le scénariste nous prouve qu'il est une nouvelle fois un nom sur lequel compter dans le monde des comics grâce à cette histoire loufoque qui mélange magie, humour décalé et Fantasy. Le tout dans des planches d'un Ryan Browne apparemment très inspiré par sa collaboration avec l'auteur. Un nouveau titre à suivre de près chez Image, en somme.
Republ33k
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