À l'heure où le téléchargement et le streaming révolutionnent la façon de consommer de la musique, les auditeurs ont tendance à se détacher de ce qui faisait un album, à savoir, un titre, une tracklist et une pochette (cover) qui marquait alors le premier contact entre un groupe et un futur auditeur. Alors que la notion d'album est également remise en question - une majorité des auditeurs ayant tendance à n'écouter que quelques pistes d'une oeuvre complète - l'intérêt de la pochette des albums est lui aussi mis à mal.
Malgré tout, de très nombreux musiciens ont fait, font et feront appellent à d'autres passionnés de musique pour illustrer leurs covers d'album. Et de ce côté là, beaucoup de dessinateurs de comics se sont prêtés au jeu, proposant parfois de véritables œuvres d'art qui s'associent alors à la musique d'un groupe en particulier dans l'esprit des auditeurs.
Parmi eux, certains fans de metal ont beaucoup oeuvré pour le genre, proposant depuis de nombreuses années des collaborations toujours plus variées et poussées. Mais avant de s'y attarder, on ne résiste pas à l'envie de vous apprendre que Grant Morrison et Frank Quitely, le duo derrière All-Star Superman ou encore Flex Mentallo, ont collaboré à l'élaboration de la pochette ainsi que du livret de l'album Intensive Care de Robbie Williams (voir galerie). Comme quoi, ce type à du goût.
Si on peut reconnaître sans difficulté qu'Alex Ross est un dessinateur de génie, nul doute que beaucoup d'entre vous ne sont pas au fait de sa passion pour les grosses guitares et les décibels. En effet, l'artiste américain est un véritable passionné de metal, et plus particulièrement de thrash metal. Il a notamment collaboré avec Anthrax, dont il a réalisé trois pochettes d'album mais surtout celle de leur live Music of Mass Destruction, paru en 2004, qui arbore un Captain America affublé du symbole du groupe américain.
Contrairement à son compatriote, Greg Capullo s'affiche très souvent avec du merchandising des groupes qu'il affectionne. Et si sa casquette Black Label Society semble vissée sur son crâne, l'intéressé est également un fan de metal au sens large. Il a récemment collaboré avec Five Finger Death Punch - qui a notamment foulé les terres du Hellfest l'année dernière - dont il a réalisé les covers des deux volumes qui constituent The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell ainsi que celle du single Lift Me Up extrait de ce diptyque (voir galerie).
Mais le dessinateur de Batman version New 52 a également collaboré avec Iced Earth, groupe de power metal dont il a réalisé la pochette de leur album Something Wicked This Way Comes en 1998. Il a également illustré l'album concept The Dark Saga, quatrième album du groupe américain qui consacrait alors sa musique et ses textes au personnage de Spawn, avec l'accord bienveillant de son créateur Todd McFarlane.
Ce dernier a lui aussi participé à la réalisation d'une pochette d'album en signant celle du cinquième album du groupe Lizzy Borden, Deal With The Devil en 2000 (voir galerie).
Greg Capullo a aussi réalisé de superbes couvertures de magazines spécialisés comme Revolver (en galerie). D'ailleurs, Marko Djurdjevic (Daredevil, Blade) l'a surement égalé avec la réalisation d'une sublime une de Metal Hammer dédiée à Slipknot.
Par ailleurs, Capullo n'est pas le seul dessinateur de Batman à avoir contribué à la réalisation d'une pochette d'album d'un groupe de metal puisqu'Ethan Van Sciver (Batman/Flash) a signé la cover de IV, quatrième album du groupe de hard rock Winger (également en galerie).
Son travail le plus connu dans ce milieu reste néanmoins la pochette de l'album culte Follow the Leader, troisième album de Korn, renfermant, entre autres, le titre Freak on a Leash, qui, 18 ans après, vous replongera dans les plus belles heures du nu metal et des baggys.
Autre groupe particulièrement affectionné par Greg Capullo : Disturbed. Si le groupe américain de nu metal nous gratifie depuis la sortie de Ten Thousand Fist des plus belles compilations karaokés, il est bon de rappeler que c'est le dessinateur qui a réalisé la pochette de l'album. D'ailleurs, il s'est également intégré dans son oeuvre (voir galerie) et apparait au dos de l'album.
Disturbed semblent également être de grands fans de comics puisqu'ils ont fait appellent à David Finch pour la sortie d'Indestructible en 2008. Le dessinateur de Batman : The Dark Knight à également offert le design final à The Guy, mascotte du groupe présente sur la quasi-totalité des albums.
Dave McKean est surement l'artiste ayant le plus contribué à tisser des liens entre les comics et la musique en générale. Dessinateur de talent responsable, entre autre, des couverture de Hellblazer lors que Garth Ennis reprenait le personnage de DC Comics, il a également collaboré avec Neil Gaiman sur la mini-série Black Orchid. Toujours avec l'auteur britannique, il signe quelques années plus tard les couvertures de Sandman ainsi que Le jour où j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges.
Véritable passionné de musique, on ne compte plus le nombre de covers ayant été réalisé par l'illustrateur d'Arkham Asylum. De Dream Theater, dont il réalisa la pochette de Metropolis Part 2 : Scenes From a Memory, à Machine Head - il a eu le bon goût de réaliser la pochette de leur premier album Burn My Eyes avant que le groupe ne devienne une référence - en passant par Suicide Silence, Fear Factory ou encore Testament, Kreator sans oublié Paradise Lost et My Dying Bride, le britannique aura su se faire une place de choix jusqu'à signer l'illustration du box-set du groupe culte The Misfits.
Autre artiste prolifique, Vince Lock, à qui l'on doit A History of violence, est l'auteur de la quasi-totalité des pochettes du groupe de death metal Cannibal Corpse. Les plus consciencieux d'autres vous se souviendront de l'amour que George Fisher à World Of Warcraft, mais visiblement, le groupe américain apprécie également les comics.
De même, Dio, légende parmi les légendes, fit appel à Bill Sienkiewicz (Elektra) lors de la sortie de son second best of, sobrement intitulé The Very Beast Of Dio, en 2000.
Autre comics artist ayant collaboré avec des groupes de metal, Dan Brereton (Vampirella) a réaliser la cover d'Hellbilly Deluxe de Rob Zombie, qui avait marqué le Hellfest lors de son second passage en 2014, ainsi que celle de The Second Great Awakening de Fireball Ministry.
Des légendes comme Bernie Wrightson - co-créateur de Swamp Thing - et Richard Corben, dessinateur ayant notamment collaboré avec Brian Azzarelo sur Hellblazer et sur la mini-série Banner qui était également une pointure du magazine Heavy Metal, ont réalisé les pochettes de deux albums de Meat Loaf, respectivement Dead Ringer et Bat Out Of Hell.
D'autres artistes ou groupes ont emprunté à l'univers des comics quelques éléments, voire des oeuvres intégrales pour illustrer leurs albums. Ainsi, Joe Satriani, qui ne manquera pas de déverser sa magie lors de son concert en terres clissonnaises cette année, a utilisé la couverture du premier numéro du Silver Surfer dessiné par John Byrne pour la sortie de son album Surfing with the Alien. Il semblerait d'ailleurs que le virtuose de la guitare ai omis de demander l'accord au dessinateur britannique avant que ce dernier ne lui rappel.
Pink Floyd a également un peu d'ADN de comics dans sa discographie puisque Storm Thorgerson, designer qui signera les nombreux chef-d'oeuvres de chaque autres albums du groupe, a intégré partiellement une planche de Strange Tales #158 (voir galerie) dans la pochette du second album du groupe A Saucerful of Secrets (1968).
Enfin, sachez que Dan Sweetman, illustrateur de génie ayant dessiné l'intégralité de la série Beautiful Stories for Ugly Children, a réalisé la pochette du premier album éponyme de Mr.Bungle, groupe dans lequel on retrouve Mike Patton, chanteur de Faith No More venu au Hellfest l'année dernière, qui n'aura pas manqué de marqué le festival de sa patte.
D'ailleurs Beautiful Story for Ugly Children est le nom du 7e album de Mushroomhead, groupe aux musiciens masqués qui ne sont pas sans rappeler les personnages de l'oeuvre de Dan Sweetman et Dave Louapre.
Chapitre suivant >Du metal au comicsLes ponts entre le monde du metal et celui des comics ne sont cependant pas à sens unique. Ainsi, certains groupes comme The Watchmen - dont Dave McKeane s'est chargé de plusieurs covers - vont jusqu'à faire des comics un élément fort de leur identité. Kiss a également une série de comics à son effigie, l'ayant notamment fait rencontrer les martiens de Mars Attack.
Nous vous proposons donc de nous attarder sur quelques exemples de collaborations tissant de bien beaux liens entre ces deux univers.
En 1994, Alice Cooper sort l'album concept The Last Temptation. Il met en scène Steven, personnage déjà utilisé par le musicien dans l'album Welcome to My Nightmare, qui rencontre The Showman, personnage qui n'est autre que le chanteur lui-même. Mais cet album n'est qu'une moitié de l'oeuvre complète puisque Cooper à également co-écrit avec Neil Gaiman un comic-book de cette aventure rocambolesque. L'album se veut alors comme la bande son de ce comics qui vous plongera dans un monde bien étrange.
En effet, l'univers de la version papier de The Last Temptation, initialement publiée par Marvel, est fort réussi. Résultant du choc des univers respectifs de ces deux artistes de génie, il est mis en dessin par Michael Zulli que Neil Gaiman connait bien puisqu'il l'a épaulé sur Sandman. Enfin, sachez que c'est Dave McKean - encore lui -, dont nous vous parlions un peu plus tôt dans ce papier, qui a réalisé la pochette de l'album.
Nous vous parlions le mois dernier de l'amour de Scott Ian, guitariste fondateur d'Anthrax, pour les films d'horreurs, et bien sachez qu'il est également un grand passionné de comics ! En plus d'avoir participé à un épisode de Walking Dead grâce à son émission documentaire Bloodworks, d'être parti à la rencontre des équipes chargés des costumes du film Hellboy, il s'est essayé comme scénariste de comics chez DC Comics, rien que ça.
C'est donc en 2010, le temps de deux numéros, que Scott Ian prend les manettes de la série Lobo dans un diptyque répondant au doux nom d'Highway to Hell. Accompagné par Sam Kieth (Sandman) qui livre ici de très belles planches, on y suit le dernier des Czarniens aux prises avec le diable en personne. S'il ne s'agit pas d'un incontournable, il reste cependant un moment de lecture jouissif pour peu qu'on affectionne déjà le personnage imaginé par Keith Giffen et Roger Slifer.
Mais les comics font parti intégrante de la vie de Scott Ian. En effet, lors de la formation du superband The Damned Things, il intègre directement le style graphique des bandes dessinées américaines aussi bien dans l'illustration de leur seul album paru à ce jour, mais également dans le clip qui accompagne sa sortie.
Corey Taylor s'est également essayé à la disciple au travers la mini-série House of Gold & Bones, paru chez Dark Horse en 2013. Le chanteur de Slipknot, qui s'offrait l'an dernier son premier passage au Hellfest pour le plus grand bonheur des festivaliers et qui était déjà passé en terres clissonnaises en solitaire avec son groupe Stone Sour, signe ici un comics peu marquant, pas très aidé par le dessin d'un Richard Clark trop classique, loin de sa prestation livrée sur Happy! en compagnie de Grant Morrison.
Paru lors de la sortie des deux volumes d'House Of Gold & Bones, troisième et quatrième albums de Stone Sour, on retrouve la configuration utilisé par Alice Cooper & Neil Gaiman avec toute fois moins de réussite.
Et puisqu'on parle de Slipknot, sachez que Shawn Crahan, le clown de la bande de l'Iowa, réalise l'adaptation du comic book Officer Downe sorti chez Image Comics en 2011. Imaginé par Joe Casey (Wildcats. 3.0) et Chris Burnham (Batman Incorporated), la série met en scène l'officier Downe, sorte de Judge Dredd hyper-violent qui revient à la vie. Le premier trailer est d'ailleurs disponible et on y découvre les premières images de ce qui devrait être un film à regarder entre amis autour de quelques bières.
Enfin, sachez que le fils de Nicolas Cage, qui officiait comme chanteur au sein du groupe de black metal Eyes Of Noctum, a co-signé avec son père le comics Voodoo Child paru chez Virgin Comics et qui ne vaut que pour l'amour de la blague.
Parmi les héros Marvel, Wolverine s'apparente facilement comme un personnage metal. Au delà de son squelette en adamantium, Logan représente l'esprit metal dans la maison des idées.
D'ailleurs, si de nombreux groupes utilisent l'imagerie, voire les super-héros directement au travers leur merchandising, d'autres assument pleine ces références, allant jusqu'à dédier le nom d'un album à l'un d'eux.
C'est en 1993 que sort Wolverine Blues, troisième album du groupe de death'n'roll Entombed qui renferme un morceau éponyme dont le clip met en scène le groupe et des images du héros velu dans ce qui ressemble à l'enfer de l'infographie.
Enfin, sachez que Mike Paton, dont on parlait en fin de première partie de ce dossier, a prêté sa voix au personnage de Jackie Estacado, a.k.a. The Darkness, dans les deux volets de son adaptation vidéoludiques produites par 2K Games.
Tout comme Neil Gaiman avec Alice Cooper, il existe d'autres artistes de comics qui ont mis en scène leurs idoles dans des récits bien rock'n'roll. Nous allons d'ailleurs nous attarder plus en détails sur l'un d'eux : White Trash, véritable phénomène tout juste réédité en France par Ankama.
< Chapitre précédentDes comics au metalChapitre suivant >White Trash, la critiqueImaginez Elvis Presley au volant d'une Cadillac, fonçant à travers les États-Unis, en compagnie d'un fan des Guns'N'Roses physiquement très proche d'un Axl Rose des débuts du groupe, pour se rendre à un concert, sorte de coming out du King qui veut alors remettre les pendules à l'heure du rock et de l'esprit rock'n'roll.
Rajoutez des armes, beaucoup de références à la musique qui nous est chère et vous obtiendrez White Trash, titre re-publié par Titan Books l'année dernière et tout juste arrivé en France chez Ankama Éditions sous le Label 619, plus de 25 ans après la parution de ses premiers numéros.
L'album s'ouvre sur une préface signée par Kevin Eastman himself. Le créateur des Tortues Ninja y livre un message d'amour à l'oeuvre, mais surtout à son dessinateur Martin Emond (Lobo, Chopper) qui était un de ses amis proches jusqu'à sa disparition tragique en 2004.
Il y décrit le travail de son compère comme révolutionnaire et hors du commun. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Eastman pèse ses mots. Tout au long de l'album, ce sont de véritables tableaux qui s'enchainent devant nos yeux ébahis. Entièrement réalisé à la peinture, l'approche d'Emond du médium est unique et il n'hésite pas à sortir des codes du genre, pour proposer de véritables chefs-d'oeuvre de composition, afin de servir au mieux le propos d'un Gordon Rennie (Judge Dredd, Missionary Man) déchainé.
Mettant en scène le King face à des policiers et différents autres groupes ethniques, le scénario se veut violent, décalé et parfaitement menés. À tel point qu'on ressent parfois un feeling Transmetropolitan qui nous plonge alors dans un second niveau de lecture où l'auteur écossais tire à feu nourri sur la bien-pensance de l'oncle Sam.
Ancien journaliste spécialisé dans la musique, Rennie glisse de (très) nombreuses références au monde du rock et du metal. Ainsi, tout au long de ce road comics, la lecture est accompagnée de différents morceaux de groupes cultes (Iron Maiden, Metallica...), de clins d'oeil à des titres ou des groupes et aussi d'un concert du King en personne.
Martin Emond renforce d'ailleurs cette tonne de références à la musique par de nombreuses tirées de la popculture. Du slim Spider-Man en passant par les jeux vidéo ou encore Mad Max, son style graphique nous plonge dans la schizophrénie de nos deux protagonistes qui n'est pas sans rappeler le trip en voiture d'un certain Las Vegas Parano.
White Trash est donc un moment de lecture unique, jouissif et indispensable. Que vous soyez fan de comics, que vous soyez fan de musique extrême - ou par chance des deux - vous ne pourrez pas passer à côté d'une telle occasion. Grâce à un scénario tiré de l'imaginaire déjanté de Gordon Rennie mais aussi et surtout au dessin du génial Martin Emond, White Trash est une pépite qu'il conviendra de ne pas rater.
< Chapitre précédentDu metal au comicsÀ l'heure où le téléchargement et le streaming révolutionnent la façon de consommer de la musique, les auditeurs ont tendance à se détacher de ce qui faisait un album, à savoir, un titre, une tracklist et une pochette (cover) qui marquait alors le premier contact entre un groupe et un futur auditeur. Alors que la notion d'album est également remise en question - une majorité des auditeurs ayant tendance à n'écouter que quelques pistes d'une oeuvre complète - l'intérêt de la pochette des albums est lui aussi mis à mal.
Malgré tout, de très nombreux musiciens ont fait, font et feront appellent à d'autres passionnés de musique pour illustrer leurs covers d'album. Et de ce côté là, beaucoup de dessinateurs de comics se sont prêtés au jeu, proposant parfois de véritables œuvres d'art qui s'associent alors à la musique d'un groupe en particulier dans l'esprit des auditeurs.
Parmi eux, certains fans de metal ont beaucoup oeuvré pour le genre, proposant depuis de nombreuses années des collaborations toujours plus variées et poussées. Mais avant de s'y attarder, on ne résiste pas à l'envie de vous apprendre que Grant Morrison et Frank Quitely, le duo derrière All-Star Superman ou encore Flex Mentallo, ont collaboré à l'élaboration de la pochette ainsi que du livret de l'album Intensive Care de Robbie Williams (voir galerie). Comme quoi, ce type à du goût.
Si on peut reconnaître sans difficulté qu'Alex Ross est un dessinateur de génie, nul doute que beaucoup d'entre vous ne sont pas au fait de sa passion pour les grosses guitares et les décibels. En effet, l'artiste américain est un véritable passionné de metal, et plus particulièrement de thrash metal. Il a notamment collaboré avec Anthrax, dont il a réalisé trois pochettes d'album mais surtout celle de leur live Music of Mass Destruction, paru en 2004, qui arbore un Captain America affublé du symbole du groupe américain.
Contrairement à son compatriote, Greg Capullo s'affiche très souvent avec du merchandising des groupes qu'il affectionne. Et si sa casquette Black Label Society semble vissée sur son crâne, l'intéressé est également un fan de metal au sens large. Il a récemment collaboré avec Five Finger Death Punch - qui a notamment foulé les terres du Hellfest l'année dernière - dont il a réalisé les covers des deux volumes qui constituent The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell ainsi que celle du single Lift Me Up extrait de ce diptyque (voir galerie).
Mais le dessinateur de Batman version New 52 a également collaboré avec Iced Earth, groupe de power metal dont il a réalisé la pochette de leur album Something Wicked This Way Comes en 1998. Il a également illustré l'album concept The Dark Saga, quatrième album du groupe américain qui consacrait alors sa musique et ses textes au personnage de Spawn, avec l'accord bienveillant de son créateur Todd McFarlane.
Ce dernier a lui aussi participé à la réalisation d'une pochette d'album en signant celle du cinquième album du groupe Lizzy Borden, Deal With The Devil en 2000 (voir galerie).
Greg Capullo a aussi réalisé de superbes couvertures de magazines spécialisés comme Revolver (en galerie). D'ailleurs, Marko Djurdjevic (Daredevil, Blade) l'a surement égalé avec la réalisation d'une sublime une de Metal Hammer dédiée à Slipknot.
Par ailleurs, Capullo n'est pas le seul dessinateur de Batman à avoir contribué à la réalisation d'une pochette d'album d'un groupe de metal puisqu'Ethan Van Sciver (Batman/Flash) a signé la cover de IV, quatrième album du groupe de hard rock Winger (également en galerie).
Son travail le plus connu dans ce milieu reste néanmoins la pochette de l'album culte Follow the Leader, troisième album de Korn, renfermant, entre autres, le titre Freak on a Leash, qui, 18 ans après, vous replongera dans les plus belles heures du nu metal et des baggys.
Autre groupe particulièrement affectionné par Greg Capullo : Disturbed. Si le groupe américain de nu metal nous gratifie depuis la sortie de Ten Thousand Fist des plus belles compilations karaokés, il est bon de rappeler que c'est le dessinateur qui a réalisé la pochette de l'album. D'ailleurs, il s'est également intégré dans son oeuvre (voir galerie) et apparait au dos de l'album.
Disturbed semblent également être de grands fans de comics puisqu'ils ont fait appellent à David Finch pour la sortie d'Indestructible en 2008. Le dessinateur de Batman : The Dark Knight à également offert le design final à The Guy, mascotte du groupe présente sur la quasi-totalité des albums.
Dave McKean est surement l'artiste ayant le plus contribué à tisser des liens entre les comics et la musique en générale. Dessinateur de talent responsable, entre autre, des couverture de Hellblazer lors que Garth Ennis reprenait le personnage de DC Comics, il a également collaboré avec Neil Gaiman sur la mini-série Black Orchid. Toujours avec l'auteur britannique, il signe quelques années plus tard les couvertures de Sandman ainsi que Le jour où j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges.
Véritable passionné de musique, on ne compte plus le nombre de covers ayant été réalisé par l'illustrateur d'Arkham Asylum. De Dream Theater, dont il réalisa la pochette de Metropolis Part 2 : Scenes From a Memory, à Machine Head - il a eu le bon goût de réaliser la pochette de leur premier album Burn My Eyes avant que le groupe ne devienne une référence - en passant par Suicide Silence, Fear Factory ou encore Testament, Kreator sans oublié Paradise Lost et My Dying Bride, le britannique aura su se faire une place de choix jusqu'à signer l'illustration du box-set du groupe culte The Misfits.
Autre artiste prolifique, Vince Lock, à qui l'on doit A History of violence, est l'auteur de la quasi-totalité des pochettes du groupe de death metal Cannibal Corpse. Les plus consciencieux d'autres vous se souviendront de l'amour que George Fisher à World Of Warcraft, mais visiblement, le groupe américain apprécie également les comics.
De même, Dio, légende parmi les légendes, fit appel à Bill Sienkiewicz (Elektra) lors de la sortie de son second best of, sobrement intitulé The Very Beast Of Dio, en 2000.
Autre comics artist ayant collaboré avec des groupes de metal, Dan Brereton (Vampirella) a réaliser la cover d'Hellbilly Deluxe de Rob Zombie, qui avait marqué le Hellfest lors de son second passage en 2014, ainsi que celle de The Second Great Awakening de Fireball Ministry.
Des légendes comme Bernie Wrightson - co-créateur de Swamp Thing - et Richard Corben, dessinateur ayant notamment collaboré avec Brian Azzarelo sur Hellblazer et sur la mini-série Banner qui était également une pointure du magazine Heavy Metal, ont réalisé les pochettes de deux albums de Meat Loaf, respectivement Dead Ringer et Bat Out Of Hell.
D'autres artistes ou groupes ont emprunté à l'univers des comics quelques éléments, voire des oeuvres intégrales pour illustrer leurs albums. Ainsi, Joe Satriani, qui ne manquera pas de déverser sa magie lors de son concert en terres clissonnaises cette année, a utilisé la couverture du premier numéro du Silver Surfer dessiné par John Byrne pour la sortie de son album Surfing with the Alien. Il semblerait d'ailleurs que le virtuose de la guitare ai omis de demander l'accord au dessinateur britannique avant que ce dernier ne lui rappel.
Pink Floyd a également un peu d'ADN de comics dans sa discographie puisque Storm Thorgerson, designer qui signera les nombreux chef-d'oeuvres de chaque autres albums du groupe, a intégré partiellement une planche de Strange Tales #158 (voir galerie) dans la pochette du second album du groupe A Saucerful of Secrets (1968).
Enfin, sachez que Dan Sweetman, illustrateur de génie ayant dessiné l'intégralité de la série Beautiful Stories for Ugly Children, a réalisé la pochette du premier album éponyme de Mr.Bungle, groupe dans lequel on retrouve Mike Patton, chanteur de Faith No More venu au Hellfest l'année dernière, qui n'aura pas manqué de marqué le festival de sa patte.
D'ailleurs Beautiful Story for Ugly Children est le nom du 7e album de Mushroomhead, groupe aux musiciens masqués qui ne sont pas sans rappeler les personnages de l'oeuvre de Dan Sweetman et Dave Louapre.
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