Si on devait évoquer l'une des fragilités - intéressante, néanmoins - du DCEU, on parlerait surement de ses différentes influences. Ecartelé entre l'héritage d'un Christopher Nolan ancré dans le réel et la puissance mythologique de ses héros, l'univers partagé pourrait bien finir le cul entre deux chaises, pour parler vulgairement.
C'est un peu ce qui se dessine dans les mots de Zack Snyder, prompt à évoquer l'imagerie des personnages de League, tout en évoquant les conséquences - plus liées aux monde réel - d'un Man of Steel :
"Pour moi, tuer Zod n'était pas aussi important que les destructions de Metropolis. Ces films doivent avoir des conséquences, c'est important, il fallait montrer les dommages collatéraux. Dans Batman v Superman, nous cherchons à montrer comment Bruce Wayne se sent, lorsqu'il est réduit à un pur spectateur. Batman est terrifié par son impuissance dans tout cela."
D'un côté, l'importance de conséquences ancrées dans le réel donc. Et de l'autre, toute la puissance des personnages, et pas seulement symboliquement. A ce propos, Snyder déclare :
"Nous avons été très stricts sur les règles à respecter. Ce qu'ils sont capables de faire - Batman, Superman, Flash, Cyborg - nous nous sommes fait violence, parce que nous voulons que toutes ces choses aient l'air réelles, tout en ayant un socle mythologique."
Si ces déclarations semblent une nouvelle fois témoigner d'influences plus ou moins antinomiques sur le DCEU, on ne peut pour autant pas donner tort à Snyder, qui cherchera à les réunir dès le 23 mars prochain.