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Scarlet Witch #1, la review

Scarlet Witch #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé
• La colorisation de Jordie Bellaire
• Le bon état d'esprit du début de numéro
On a moins aimé
• La perte de personnalité du titre
• L'isolation de Wanda
• Les dessins de Vanesa R. Del Rey
Notre note

Arrivée très tôt dans l’univers des Vengeurs, après un bref passage dans la Confrérie des Mauvais Mutants de Magneto, Wanda Maximoff est pour beaucoup l’un des membres clés de l’univers Avengers. Elle fut même à l’origine, en 2005, de la destruction de l’équipe dans son ancienne forme, emmenant au passage avec elle une grande partie des mutants. Mais malgré cette notoriété au sein de l’univers des comics, Wanda n’a jamais vraiment été mise en avant dans une série solo, comme ont pu l’être de nombreuses héroïnes de Marvel. On l’a vue dans une mini-série à son nom, une maxi-série au côté de son mari laVision, dans des one-shots, mais jamais dans une série régulière. Pire, alors que tous les héros arrivant au cinéma voient immédiatement un titre à leur nom sortir, la Sorcière Rouge aura dû attendre sept mois après la sortie d’Avengers : Age of Ultron pour obtenir son titre. Et tout ça pour un grand gâchis.


La particularité de Scarlet Witch, qui a débuté cette semaine sous la houlette de James Robinson (Starman, Fantastic Four, JSA), est de voir un artiste différent intervenir sur chaque numéro de la série. Un traitement spécial qui peut donner de belles occasions aux artistes en herbe, mais qui montre d’ores et déjà la mise sur le côté du titre dans l’univers Marvel. Plutôt qu’avoir une équipe dédiée, ce sera le titre expérimental. Attention, nous ne boudons pas notre plaisir de voir Marco Rudy arriver sur le numéro 2 le mois prochain, mais c’est loin d’être l’annonce que fut Nathan Edmondson/Phil Noto sur Black Widow il y a deux ans, et c’est loin de booster les ventes de façon régulière. Soit.

Avant Marco Rudy, ce premier numéro est dessiné par Vanesa R. Del Rey (The Empty Man), qui nous fait d’emblée serrer un peu les dents. Si elle livre de très belles pages sur le début, en milieu clos, sombre et centré sur Wanda, ou plus tard dans des démonstrations mystiques, il faut avouer que le niveau n’est pas là sur tout le numéro. En mouvement, au milieu d’une foule, ou même sur des gros plans, l’irrégularité de son trait choque, déforme les visages, et laisse un goût amer dans la bouche. Heureusement, elle est aidée par Jordie Bellaire à la colorisation, qui livre une copie presque parfaite dans l’éclatement des couleurs, jouant sur le rouge associé à Wanda aussi bien que sur le vert d’ennemis mystiques, et s’amuse sur la mise en valeur de son personnage plongé dans un monde presque entièrement gris.

Mais puisque les artistes changeront au gré des mois, c’est sur le scénario de James Robinson que nous comptions pour mettre en valeur la Scarlet Witch. Malheureusement, telle sa dessinatrice attitrée, Robinson tombe à plat une fois les premières pages passées. Quelques idées étaient pourtant là au début, de la page d’ouverture rappelant la place de Wanda dans les Vengeurs à sa discussion avec le spectre de son ancienne mentor, on distinguait les cicatrices qui marquent la sœur de Pietro Maximoff. Cette douleur et cette solitude qui la caractérisent depuis presque dix ans, et une volonté de faire bouger les choses, de regagner sa place. Mais très vite, il sombre dans une histoire quelconque, qui n’a de rapport avec Wanda que la sorcellerie, comme ce pourrait être le cas avec X personnages de la Maison des Idées, et lance un polar peu passionnant sur le sujet. Et à la différence de Doctor Strange, qui va explorer les mêmes sujets avec trois numéros d’avance, il manque de la personnalité à ce titre, du fun, et de la forme (lisez les deux numéros 1 en parallèle, le comparatif fait mal).


Pire, Robinson trouve le prétexte d’isoler une nouvelle fois Wanda dans son aventure, plutôt que de jouer sur ce qu’il avait introduit plus tôt, à savoir sa propre volonté de se mélanger au monde. C’était l’occasion ici de reconstruire les liens de la Sorcière Rouge avec le reste de ses acolytes, et on sent que ce sera un voyage personnel long, très long.

Loin d’être emplie de promesses, l’annonce de la série répondait aux espoirs des fans du personnage, tels que moi, qui souhaitaient voir son image redorée. Malheureusement, Marvel nous fournit un titre bateau, créé pour faire vivre le personnage depuis peu portée à l'écran et à la seule ambition d’atteindre les six numéros pour sortir un TPB et clore le sujet pendant dix ans. Si tout n’est pas à jeter ici, c’est loin de valoir un investissement mensuel de 4$. Attendez le numéro 2 pour admirer ses dessins, puis attendez un éventuel sursaut créatif, peut-être, un jour. Je vous préviendrai à ce moment.

Illustration de l'auteur
Manu
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