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Harley's Little Black Book #1, la review

Harley's Little Black Book #1, la review

ReviewDC Comics
On a aimé
• Le teamp-up Harley / Wonder Woman
• La London Legion of Superheroes
• Les dessins de Conner et Timms
On a moins aimé
• Une première partie bien trop longue
• Un manque d'originalité par rapport à la série mère
Notre note

Dès sa création par Paul Dini et Bruce Timm en 1992, Harley Quinn a su toucher le cœur des fans. Ambiguë, psychotique et décalée, elle est un apport important au personnage déjà fou qu’était le Joker. Mais depuis quelques années, mise en avant entre autres par la saga des jeux Arkham, la popularité du personnage a explosé. Les cosplays du personnage se sont décuplés, aidés par les différentes itérations et interprétations du personnage, et elle est devenue un univers en elle-même chez DC Comics depuis deux ans, qui lui consacre une série régulière qui marche fort, et de nombreuses couvertures variantes. Alors qu’elle apparaîtra bientôt sur grand écran dans Suicide Squad, la Distinguée Concurrence lui lançait cette semaine un second titre, toujours par la même équipe, et qui sera bimestriel.


Ironiquement, DC Comics a compris que c’est en détachant le personnage du Joker qu’il était plus intéressant de l’exploiter. D’autant que dans l’univers des New 52 et avec la mentalité récemment exploitée du Joker, l’humour d’Harley ferait potentiellement tâche. Depuis l’an dernier, le personnage se réhabilite donc au sein d’une série au ton décalée, faisant d’elle une vilaine tentant de se repentir pour emprunter maladroitement le chemin de la justice, souvent d’une manière spéciale. Sans un être un lecteur régulier de la série, j’ai pu trouver dans les quelques numéros lus le même plaisir qu’en lisant à l’époque le Power Girl de Jimmy Palmiotti et Amanda Conner, qui ont en charge le personnage, tout en me demandant comment ça pouvait tenir la route mois après mois. Le concept est marrant mais la réalisation irrégulière. Mais le duo a bien compris que sa formule marche commercialement, et d’autant plus quand on la mélange un peu avec le reste de l’univers DC.

Harley’s Little Black Book fait suite à la fin de la mini-série Harley Quinn & Power Girl (le plot se trouve dans le titre), et va nous montrer des rencontres de notre nouvelle héroïne avec des personnages connus de l’univers DC. Et pour le premier numéro, c’est Wonder Woman qui s’y colle. Là où le bât blesse, parce qu’il faut y venir, c’est que ce premier numéro a du mal à aller droit au but. Pour 5$, il compte tout de même une quarantaine de pages, mais qui servent principalement à installer la situation, à déclencher la rencontre tant attendue, et à étirer tout ça jusqu’à gâcher le temps partagée entre ses deux femmes que tout semble opposer. La frustration est à son comble, d’autant qu’une grande partie du numéro devient un Harley Quinn show qu’on trouve déjà dans sa série régulière. Les auteurs sont les mêmes, mais le reste aussi, et on peine à voir autre chose que l’appât du gain dans le besoin de faire cette série. Le casting est d’ailleurs lancé sans la moindre introduction, et quiconque n’a pas ouvert un numéro récent de la série principale n’y retrouvera pas ses billes.

Il n’en demeure pas moins que, sans être original, ce premier numéro a le mérite de bien se lire, nous faisant lâcher quelques sourires, d’être réussi esthétiquement avec un partage des tâches entre Amanda Conner et John Timms (qui gère notamment une scène de flashback un peu tirée par les cheveux pour laquelle il vaut mieux abandonner toute notion de continuité), et le tout englobe de bonnes idées. Mention spéciale pour l’introduction de la London Legion of Superheroes, qui semble recruter sans faire passer d’entretien.


On aime Harley Quinn, et DC Comics le sait, mais peut-être pas au point de dépenser autant d’argent dans différents titres au goût plutôt anecdotique, et à la formule ressassée, d'autant que le numéro passe à côté de son sujet en n'associant pas assez les deux héroïnes. Reste une histoire marrante et une lecture loin d’être désagréable, sur laquelle jeter l’œil à l’occasion, sans besoin d’assiduité.

Illustration de l'auteur
Manu
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