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Une page de l'histoire : Flash of Two Worlds

Une page de l'histoire : Flash of Two Worlds

DossierDc Comics

Quelque part dans le multivers, Jay Garrick verse une larme à l’annonce de chaque adaptation télévisuelle ou cinématographique de The Flash. Pour le commun des mortels, Barry Allen est le Bolide Écarlate, parfois remplacé dans le cœur de certains fans par Wally West. Mais le Flash original, créé en 1940 dans les pages de Flash Comics #1, c’est Jay Garrick.

Heureusement pour Jay, Flash est probablement le personnage de comic book qui a le plus joué de la notion d’héritage héroïque. Plusieurs personnages, le plus souvent liés, se sont passé le relais sous le costume. EtDC Comics, accompagné de Warner, oublient rarement leurs racines. C’est pourquoi nous verrons par exemple Jay Garrick (et a priori Wally West)apparaître dans la saison 2 de The Flash. Un Jay Garrick qui a eu le droit à une cure de jouvence ces dernières années via la nouvelle Terre-2 de DC Comics, et l’apparition de nouvelles versions des héros de l’Âge d’Or.

Et si c’est Barry Allen qui sera aussi sous le costume de Flash dans l’univers cinématographique de Warner, la porte du multivers est ouverte sur une infinité de possibilités. Et ce, grâce à un petit comic-book sorti en 1961 : Flash #123, plus connu sous le nom de Flash of Two Worlds (Flash de Deux Mondes). Une histoire d’hommage devenue la pierre angulaire du multivers de DC Comics.

1. De quoi ça parle ?
Chapitre 1

De quoi ça parle ?

Barry Allen doit retrouver Iris West pour un rendez-vous. En retard, comme à son habitude, il retrouve sa promise laissée en plan par un magicien devant assurer le spectacle pour de jeunes orphelins. Barry abandonne alors Iris en lui promettant de lui envoyer Flash pour assurer le show. Mais sur scène, lorsque le Bolide Écarlate tente un tour dans lequel il disparait en vibrant, il se retrouve vraiment à disparaître pour atterrir dans un tout autre lieu.

Barry, sous l’identité de Flash, découvre alors qu’il a quitté Central City pour Keystone City, lieu de l’action des comic books de sa jeunesse dans lesquels officiait Jay Garrick, et qui l’ont poussé à devenir Flash. Retrouvant son mentor dans l’annuaire, il déduit que les aventures qu’il lisait étant jeune sont en fait la réalité d’une dimension parallèle vers laquelle il a vibré, et part rendre visite à Jay Garrick. Sur place, il découvre un héros à la retraite sur le point de reprendre le costume contre une vague de crimes, et tous les deux partent alors à la poursuite d’un trio de vilains en cavale que Jay avait envoyés en prison des années plus tôt.

 

Et pour tout comprendre ?

Pas besoin d'avoir lu grand-chose en fait. L’avantage de beaucoup de comic-books de l’époque, c’est qu’ils proposent ÉNORMÉMENT d’exposition. Celui-ci va jusqu’à nous rappeler les origines des pouvoirs de Jay Garrick et Barry Allen, et sert à relancer le Flash de l’Âge d’Or en parallèle aux nouvelles publications de l’éditeur.

La seule chose à savoir en se lançant dans la lecture est que Barry Allen, membre de la police scientifique de Central City, est aussi secrètement Flash, et est amoureux de la belle Iris West.

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2. Une histoire d'héritage
Chapitre 2

Une histoire d'héritage

Ce n’est pas n’importe qui qui écrit et dessine ce Flash of Two Worlds. En effet, on retrouve au scénario Gardner Fox, le créateur du personnage de Flash / Jay Garrick en 1940. Il vient réintroduire son héros disparu dans l’univers DC, alors que les publications de l’Âge d’Or s’étaient arrêtées depuis plusieurs années. Au passage il s’offre un petit caméo méta, tout en lançant un joli concept qui sera plus tard amplement réutilisé par Grant Morrison (entre autres) : au sein de l’univers de Barry Allen, Gardner Fox existe et était le scénariste de Flash Comics, faisant alors référence directe aux publications réelles de l’éditeur dans les années 40. Barry raconte que selon la légende, les histoires de Jay Garrick venaient à Gardner Fox dans ses rêves, pendant lesquels il était donc « branché » sur une autre réalité. Récemment, dans Multiversity, Grant Morrison a exploré le concept en voyant chaque aventure des différents univers reprise dans un autre univers en tant que comic-book. Un medium alors destiné à avertir les autres mondes d’une menace à venir.

Au dessin, on retrouve Carmine Infantino, lui aussi bien connu des fans de Flash puisqu’il en a écrit de nombreuses aventures, aussi bien pendant l’Âge d’Or de Jay Garrick que pendant l’Âge d’Argent de Barry Allen. Il est notamment le co-créateur de Barry Allen dans les pages du Showcase #4 en 1956, dont on reparle tout de suite.

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3. Pourquoi c'est important ?
Chapitre 3

Pourquoi c'est important ?

Avant d’expliquer en quoi cette histoire est importante pour DC Comics, il est important de noter qu’au-delà de l’hommage au premier Flash, au-delà de l’hommage intrinsèque aux créations de Gardner Fox et Carmine Infantino, le personnage de Barry Allen a une importance forte dans l’univers des comics books.

À la fin des années 50, c’est Barry Allen lui-même qui marquait la transition entre l’Âge d’Or et l’Âge d’Argent des comics books. Créés dans les pages du Showcase #4, il était le premier héros de l’Âge d’Or à subir une réadaptation, bientôt suivi par d’autres personnages comme Hal Jordan en Green Lantern ou Ray Palmer en Atom. Oublié, l’Âge d’Or ?

Oui et non, si DC Comics avait abandonné son univers de l’époque, ce Flash of Two Worlds le relance de bien belle manière : l’univers que les anciens lecteurs suivaient existe toujours. Il s’agit d’une autre Terre (la Terre-2, qu’on opposera à la Terre-1 où se trouvent les personnages de l’Âge d’Argent), sur laquelle les héros des années 40 qui composaient la Justice Society of America ont vieilli. Mais ils sont toujours là pour en découdre.

Avec Flash of Two Worlds, DC Comics lance définitivement le concept de son multivers : les versions alternatives des personnages qu’on connait, et même les autres univers non héroïques présentés dans les comic-books, sont en fait autant de versions existant réellement dans des univers parallèles vibrant à des fréquences différentes. Et au milieu de tout cela, on retrouve Flash dans ses différentes versions. Avec sa capacité à changer sa fréquence de vibration, il est capable d’atteindre d’autres mondes, et devient l’un des personnages clés des univers DC, prenant une part importante dans ses futures crises (Crisis on Infinite Earths et Flashpoint pouvant alors être considérées comme les deux plus importantes vis-à-vis de la continuité).

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4. Les conséquences sur la suite
Chapitre 4

Les conséquences sur la suite

Suite à leur rencontre dans Flash #123, Barry Allen et Jay Garrick ne manqueront pas de se revoir. En 1963, DC Comics lance une nouvelle tradition annuelle : un crossover entre la Justice League of America deTerre-1, et la Justice Society of America de Terre-2 (via Crisis on Earth-1 /Crisis on Earth-2). La tradition perdure jusqu’au fameux premier gros événement de DC Comics en 1985 : Crisis on Infinite Earths.

Alors que les différentes Terres sont détruites les unes après les autres par l’Anti-Monitor, celui-ci capture Barry Allen, le seul à pouvoir contrer ses plans via sa possibilité de traverser les dimensions. Barry finit par se sacrifier en contrant les plans du vilain. L’événement laisse place à une nouvelle continuité pour DC Comics, dans laquelle une seule Terre demeure, fusionnant les histoires de ses différents mondes parallèles encore existants (ainsi, Jay Garrick et la JSA arrivent dans cette nouvelle continuité comme les anciens héros).

Barry disparait pendant plus de 20 ans, jusqu’à ce que Grant Morrison le ramène dans Final Crisis en 2008. Depuis, il endosse de nouveau l’identité de Flash, qu’il avait laissé pendant deux décennies à Wally West.

À l’heure actuelle, le multivers de DC Comics a été ramené par Infinite Crisis en 2006. Il a été modifié par l’événement Flashpoint en 2011, mais compte toujours 52 univers*, dont un univers Earth-2 présentant la nouvelle version de Jay Garrick.

* On parle ici du multivers présenté actuellement aux lecteurs. Mais le concept d'Hypertemps de DC Comics propose lui-même une infinité de multivers, eux-même pouvant contenir un nombre variable d'univers. De quoi jouer à l'infini pour les créateurs.

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5. Comment le lire ?
Chapitre 5

Comment le lire ?

Ce numéro est si important dans l’histoire de DC Comics qu’il a été réédité dans de nombreux recueils VO. Mais en France, le plus simple est probablement de se procurer le recueil DC Comics Anthologie publié chez Urban Comics en 2012. Ce recueil anthologique regroupe une quinzaine d’histoires de l’univers DC de 1939 à 2010, ainsi que le premier numéro de la Justice League version New 52 publié en 2011, premier numéro officiel de l’univers post-Flashpoint.

Bon plan : ce recueil, difficilement trouvable seul aujourd’hui, est inclus dans plusieurs coffrets DVD/ Blu-Ray de Warner, et ce pour pas beaucoup plus cher (voire moins cher en période de soldes) que le prix original du livre seul (22€50). On le retrouve par exemple dans le coffret de sept films animés ou celui des films live (bien moins intéressant quant à son contenu).

Et pour aller plus loin

Toujours chez Urban Comics, et toujours en anthologie, l’éditeur nous a facilité la vie en début d’année avec Flash Anthologie, qui reprend cette fois de nombreuses histoires de Flash à travers les époques, et à travers les porteurs du costume. De quoi satisfaire tous les fans, et surtout satisfaire la curiosité des plus jeunes lecteurs quant aux différentes origines du héros. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, cette anthologie contient une partie très spéciale du Secret Origins #50, publié en 1986.

Dans ce numéro écrit par Grant Morrison (toujours lui !) et mis en images par Mike Parobeck, également intitulé Flash of Two Worlds, on revoit l’histoire de ce fameux Flash #123 vu par les yeux d’un enfant (qui s’avèrera être un personnage bien connu de l’univers DC Comics). Seulement après les événements de Crisis on Infinite Earths, l’histoire est légèrement modifiée pour tenir compte de l’unique réalité qui existe désormais. Dans cette version modifiée, Central City et Keystone City sont deux cités jumelles, mais Keystone a été mise hors phase par rapport à la réalité. Au lieu de traverser dans une autre réalité pendant ce tour, Barry se retrouve en phase avec Keystone et redécouvre cette cité disparue des mémoires.

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Chapitre 1

De quoi ça parle ?

Barry Allen doit retrouver Iris West pour un rendez-vous. En retard, comme à son habitude, il retrouve sa promise laissée en plan par un magicien devant assurer le spectacle pour de jeunes orphelins. Barry abandonne alors Iris en lui promettant de lui envoyer Flash pour assurer le show. Mais sur scène, lorsque le Bolide Écarlate tente un tour dans lequel il disparait en vibrant, il se retrouve vraiment à disparaître pour atterrir dans un tout autre lieu.

Barry, sous l’identité de Flash, découvre alors qu’il a quitté Central City pour Keystone City, lieu de l’action des comic books de sa jeunesse dans lesquels officiait Jay Garrick, et qui l’ont poussé à devenir Flash. Retrouvant son mentor dans l’annuaire, il déduit que les aventures qu’il lisait étant jeune sont en fait la réalité d’une dimension parallèle vers laquelle il a vibré, et part rendre visite à Jay Garrick. Sur place, il découvre un héros à la retraite sur le point de reprendre le costume contre une vague de crimes, et tous les deux partent alors à la poursuite d’un trio de vilains en cavale que Jay avait envoyés en prison des années plus tôt.

 

Et pour tout comprendre ?

Pas besoin d'avoir lu grand-chose en fait. L’avantage de beaucoup de comic-books de l’époque, c’est qu’ils proposent ÉNORMÉMENT d’exposition. Celui-ci va jusqu’à nous rappeler les origines des pouvoirs de Jay Garrick et Barry Allen, et sert à relancer le Flash de l’Âge d’Or en parallèle aux nouvelles publications de l’éditeur.

La seule chose à savoir en se lançant dans la lecture est que Barry Allen, membre de la police scientifique de Central City, est aussi secrètement Flash, et est amoureux de la belle Iris West.

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Manu
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