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Qui sont les Gardiens de la Galaxie ?

Qui sont les Gardiens de la Galaxie ?

DossierMarvel

Comprendre qui sont les Gardiens de la Galaxie n'est pas forcément la plus aisée des tâches. Cette équipe a connu de nombreux changements à travers son histoire, et a regroupé sous un même nom des des héros oubliés ou des criminels notoires qui se sont battus dans le futur ou le présent, entre autres storylines loufoques. D'ailleurs, l'équipe que l'on retrouve dans le film de James Gunn n'est pas la première version apparue dans les comics. Alors histoire de bien s'y retrouver, une revue des troupes s'impose !

• Voir aussi : le programme complet de notre semaine spéciale Guardians of the Galaxy ! 

1. Back in the Future
Chapitre 1

Back in the Future

Tout commence en 1969 quand Arnold Drake et Gene Colan vont se servir de la revue Marvel Super-Heroes, laboratoire de concept pour nouvelles séries, pour lancer une nouvelle équipe très différente de ce qui se fait dans le reste des publications Marvel. Une équipe qui ne va pas partager le reste de l'univers avec les autres super-héros pour la bonne et simple raison que leurs aventures se déroulent loin de nous. Loin dans le futur, un millénaire après les frasques des Vengeurs, Quatre Fantastiques et autres X-Men. Grâce à cela, les deux artistes ont tout un univers pour s'exprimer et peuvent en faire ce qu'ils veulent.

Comme ils ont un univers comme terrain de jeu, ils vont s'amuser à le détruire. Car c'est un futur dystopique qu'ils nous présentent, un futur où la guerre avec les Badoons, une race extraterrestre passablement belliqueuse qui a ravagé la galaxie dans les grandes largeurs.(inventée par Stan Lee dans Silver Surfer) et qui présente la particularité d'être tellement ségrégationniste qu'ils ont séparé leur société en deux (mâles et femelles ne se mélangeant plus).

Ils vont réunir un casting détonnant, et surtout inédit pour l'époque. On découvre ainsi le Major Vance Astro, un astronaute du 20ème siècle qui a été cryogénisé pour voyager jusqu'à Alpha du Centaure. Évidemment, son réveil va être quelque peu musclé, et il ne s'attendait probablement pas à finir au milieu d'une guerre galactique. En même temps, quand on est assez inconscient pour accepter de se faire geler pour voyager vers une étoile, où techniquement rien ne dit qu'une fois là-bas, il aurait trouvé à qui parler, il faut faire face aux conséquences sans broncher. Une retcon (attention, c'est la première d'une longue liste !) va par la suite le rétablir comme une version future de Justice, le leader des New Warriors.

À ses côtés, il va retrouver Martinex, un Plutonien fait de cristal organique qui peut tirer des rayons de chaleur d'une main, et des rayons de glace de l'autre. Une retcon (on vous avait prévenu) va révéler plus tard que ses ancêtres étaient en fait des Terriens. C'est le scientifique de l'équipe (parce que toute bonne team de super-héros se doit d'avoir au moins un scientifique, héros de la science, tout ça). Avec lui, on découvre Charlie-27, un soldat de Jupiter aux capacités améliorées ainsi que Yondu, seul personnage de cette équipe que l'on retrouvera au cinéma interprété par Michael Rooker, le premier extraterrestre que rencontrera Vance Astro et un archer émérite. Oui, un archer, parce que les blasters sont trop 2999...

Une équipe haute en couleur donc, mais qui va avoir du mal à trouver son public et qui va voyager de revue en revue sans vraiment réussir à s'accrocher. Si bien que Marvel va décider de leur faire croiser le chemin de plusieurs héros bien plus connus, comme Captain America, La Chose (qui aimait bien les crossovers cosmiques à l'époque) ou encore les Defenders. Pendant de nombreuses années, et en accueillant de nouveaux membres comme Starhawk ou Nikki, ils vont ainsi voyager de titre en titre, devenant des invités de luxe, faisant régulièrement le voyage vers le présent. Heureusement, à la fin ils vont gagner leur guerre contre les Badoons et vont alors peu à peu disparaître des publications de la Maison des Idées.

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2. Les nineties ne font pas de cadeaux
Chapitre 2

Les nineties ne font pas de cadeaux

C'est presque un comble, mais il faudra attendre les années 90 pour que les Guardians of the Galaxy aient une série à leur nom. Un titre qui va être écrit et dessiné par Jim Valentino, qui va plus tard fonder Image Comics avec d'autres dessinateurs-stars et qui fait partie de cette génération qui fonde tout sur un graphisme dynamique et relativement violent. Autant se le dire tout de suite, ce n'est pas la période la plus glorieuse des Gardiens, les aventures psychédéliques laissant la place à une suite de batailles spatiales sans vraiment de but. Ainsi, leur première errance guerrière les voit affronter une race extraterrestre qui vénère Tony Stark comme un dieu (non, il ne s'agit pas des fangirls). S'ensuivront des aventures où ils croiseront les versions du futur du Phoenix, de Ghost Rider ou une escouade de Punishers.

Ce sera l'occasion pour Valentino d'introduire de nouveaux membres à l'équipe et changer certains de l'équipe originale. Ainsi, l'Inhumain Talon débarque en cours de série. À l'origine, l'artiste voulait utiliser Wolverine, mais comme Bob Harras ne lui a pas autorisé à le faire (principalement parce qu'il n'avait pas été établi que le mutant pouvait vivre si longtemps), il va créer ce personnage félin qui ressemble à tous ceux qui pullulent dans les publications de cette décennie.

À ses côtés, on retrouvera Replica, une Skrull qui va offrir ses services de changeforme. Puis c'est Rita DeMara, qui après avoir volé le costume de Pourpoint Jaune s'est servi de celui-ci pour faire le bien et a même rejoint les Avengers, qui va venir s'échouer dans le futur et entrer dans l'équipe. Au rayon recyclage de personnages, on retrouve aussi Hollywood, qui n'est autre que la version très âgée, mais encore pimpante, de Wonder Man. Pendant ce temps-là, Vance Astro découvre par miracle qu'il n'avait en fait pas besoin de sa combinaison pour survivre et va devenir Major Victory, un ersatz nineties de Captain America qui n'a plus grand chose à voir avec le personnage troublé par le fait de vivre dans une époque qui n'est pas la sienne.

Au vingt-neuvième numéro, profitant d'un tie-in avec l'event Infinity War, c'est le scénariste Michael Gallagher qui va reprendre les rênes de la série. Il va alors mener l'équipe contre tout un tas de vilains classiques, Dr. Fatalis, Dormammu ou encore Loki. D'ailleurs ce dernier sera l'occasion d'introduire le Thor Corps, une équipe de voyageurs dans le temps qui sont tous équipés d'un Mjölnir. L'une de ces idées que Marvel a enfoui bien loin dans les limbes des lubies de scénaristes que l'on préfère oublier. Gallagher restera le scénariste en place jusqu'à la fin de la série, avec Guardians of the Galaxy #62. Il en profitera tout de même pour lancer un spin-off, Galactic Guardians, une tentative de faire du concept initial une organisation qui compte plusieurs équipes autour de la galaxie. Tentative qui se perdra face à la banqueroute de Marvel et la restructuration de la maison d'édition avant l'arrivée des années 2000 qui allait permettre de donner une nouvelle impulsion aux Gardiens.

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3. On change tout et on recommence
Chapitre 3

On change tout et on recommence

Si les Guardians of the Galaxy n'ont guère été épargnés par les retcons, en 2008 ils vont connaitre la plus importante d'entre toutes. En effet, il va être tout simplement décidé que tout ce qui s'était auparavant passé avec cette équipe n'était pas dans la continuité, il ne s'agissait en fait que le futur possible d'une réalité alternative (en gros, ce n'étaient que des aventures de Schrödinger). Une fois tout cela effacé, Marvel peut repartir à zéro avec une organisation des Gardiens qui sera plus canonique.

C'est l'éditeur Bill Rosemann qui à l'époque presse le besoin d'agrandir l'univers cosmique de la Maison des Idées. Celui-ci a été mis de côté depuis un moment, ne réussissant plus à réunir un public suffisant. Pourtant, avec les bases jetées par Jim Starlin, c'est une galaxie entière qu'il reste à explorer. Le succès d'Annihilation : Conquest, event qui va redistribuer les cartes des forces en présence dans la galaxie, va les conforter dans l'idée de relancer ce genre. Pour cela, ils repensent intégralement les Guardians of the Galaxy et embauchent un duo de scénariste qui n'est pas encore très connu, Dan Abnett et Andy Lanning, qui aura la charge de cette série mais aussi de Nova.

Les deux Britanniques vont donc former l'équipe au sein même de l'event pour pouvoir lancer la série aussitôt après. C'est une équipe totalement inédite qu'ils vont mettre en place avec en premier lieu Star-Lord, le nouveau leader. Cet obscur personnage mi-humain mi-Spartoi créé par Steve Englehart gagne une nouvelle popularité avec Annihilation et va gagner en personnalité et en charisme. Il va réunir autour de lui une bande de bras-cassés au passé plutôt trouble.

On retrouve ainsi à ses côtés Adam Warlock, personnage hautement métaphysique qui va permettre d'aborder des thèmes ayant trait à la théologie et à la cosmogonie. Ce sorcier quantique, habile moyen de mêler science et magie, est porteur de la Gemme de l'Esprit et d'un passé obscur hérité des délires enfumés et éclairés de Starlin. Pour être plus prosaïque, ils vont aussi engager Drax, brute dont le destin est tout simplement de tuer Thanos. Sauf que sans le Titan Fou pour donner un but à son existence, il va gagner en profondeur puisqu'il doit apprendre à vivre par lui-même.

C'est un autre personnage lié à Thanos, et qui a aussi été créé par Jim Starlin, qui vient ensuite. Gamora est en effet la fille adoptive du terrible vilain et a été élevée par lui pour devenir une terrible assassin. Elle aussi se retrouve sans but, et surtout découvre que son existence n'est pas limitée au meurtre et qu'elle a en elle des sentiments avec lesquels elle va devoir apprendre à composer. Autre membre féminin à rejoindre cette équipe, Phyla-Vell est la nouvelle Quasar et va surtout être un moyen pour les scénaristes d'aborder des questions d'ordre religieux et de s'interroger sur la nature du Bien et du Mal.

Ils vont aussi être amenés à introduire un duo qui va sous leur plume gagner en popularité. Rocket Raccoon et Groot, un raton laveur anthropomorphe et un arbre qui parle, tous deux de vrais terreurs sur le champ de bataille et un ressort comique incroyable. Des personnages qui vont devenir une sorte de mascotte, ce que James Gunn a d'ailleurs bien compris. On retrouve aussi Mantis, télépathe qui assure la logistique, et Cosmo, chien astronaute russe et télépathe qui montre tout le sel qu'apportent les scénaristes britanniques à leur histoire.

Une équipe hétéroclite donc, qui a bien plus à voir avec les écrits de Jim Starlin que ceux d'Arnold Drake ou encore plus, ceux de Jim Valentino. Une équipe qui saura réunir grandes batailles épiques durant vingt-cinq numéros avec des concepts chers à la science-fiction. Surtout que le duo étant facétieux, ils vont ramener des membres originels en expliquant qu'ils sont la résultante d'un futur alternatif qu'ils cherchent à empêcher. On retrouvera ainsi Vance Astro (oubliée l'horrible version Major Victory) et Starhawk qui font le chemin temporel en sens inverse.

Durant deux ans, cette équipe va officier avant de conclure sa longue histoire dans Thanos Imperative. Ensuite, ce sera au tour de Brian M. Bendis de reprendre en main le destin de cette franchise. Son équipe sera peu ou proue la même que celle de DnA, mais il va effectuer des retcons dans tous les sens, notamment en ramenant à la vie des personnages censés être morts sans forcément se donner la peine de donner des explications. Notons tout de même de nouveaux membres, comme Iron Man, histoire d'attirer le nouveau public, et Angela, création de Neil Gaiman que Marvel a récupéré suite à un procès avec Todd McFarlane et qu'il fallait bien caser quelque part.

Désormais, ce sont aussi Captain Marvel et Venom qui font partie du roster d'une équipe qui par là prouve son nouveau statut de blockbuster. Elle se dote donc de personnages moins obscurs, et part vers des aventures toujours aussi épiques, mais qui préfèrent le spectacle à la réflexion. D'ailleurs, c'est Steve McNiven qui assure le dessin, le temps de quelques numéros seulement, puisqu'il va vite laisser sa place à la toute aussi talentueuse Sara Pichelli puis à Kevin Maguire, Nick Bradshaw et j'en passe... Avec désormais un film au compteur, il est à peu près certain qu'ils ne sont pas près de disparaitre des publications mensuelles et vont sans doute être amenés à vivre encore de nombreuses aventures. La prochaine, au cinéma, étant déjà prévue pour le 28 Juillet 2017.

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Chapitre 1

Back in the Future

Tout commence en 1969 quand Arnold Drake et Gene Colan vont se servir de la revue Marvel Super-Heroes, laboratoire de concept pour nouvelles séries, pour lancer une nouvelle équipe très différente de ce qui se fait dans le reste des publications Marvel. Une équipe qui ne va pas partager le reste de l'univers avec les autres super-héros pour la bonne et simple raison que leurs aventures se déroulent loin de nous. Loin dans le futur, un millénaire après les frasques des Vengeurs, Quatre Fantastiques et autres X-Men. Grâce à cela, les deux artistes ont tout un univers pour s'exprimer et peuvent en faire ce qu'ils veulent.

Comme ils ont un univers comme terrain de jeu, ils vont s'amuser à le détruire. Car c'est un futur dystopique qu'ils nous présentent, un futur où la guerre avec les Badoons, une race extraterrestre passablement belliqueuse qui a ravagé la galaxie dans les grandes largeurs.(inventée par Stan Lee dans Silver Surfer) et qui présente la particularité d'être tellement ségrégationniste qu'ils ont séparé leur société en deux (mâles et femelles ne se mélangeant plus).

Ils vont réunir un casting détonnant, et surtout inédit pour l'époque. On découvre ainsi le Major Vance Astro, un astronaute du 20ème siècle qui a été cryogénisé pour voyager jusqu'à Alpha du Centaure. Évidemment, son réveil va être quelque peu musclé, et il ne s'attendait probablement pas à finir au milieu d'une guerre galactique. En même temps, quand on est assez inconscient pour accepter de se faire geler pour voyager vers une étoile, où techniquement rien ne dit qu'une fois là-bas, il aurait trouvé à qui parler, il faut faire face aux conséquences sans broncher. Une retcon (attention, c'est la première d'une longue liste !) va par la suite le rétablir comme une version future de Justice, le leader des New Warriors.

À ses côtés, il va retrouver Martinex, un Plutonien fait de cristal organique qui peut tirer des rayons de chaleur d'une main, et des rayons de glace de l'autre. Une retcon (on vous avait prévenu) va révéler plus tard que ses ancêtres étaient en fait des Terriens. C'est le scientifique de l'équipe (parce que toute bonne team de super-héros se doit d'avoir au moins un scientifique, héros de la science, tout ça). Avec lui, on découvre Charlie-27, un soldat de Jupiter aux capacités améliorées ainsi que Yondu, seul personnage de cette équipe que l'on retrouvera au cinéma interprété par Michael Rooker, le premier extraterrestre que rencontrera Vance Astro et un archer émérite. Oui, un archer, parce que les blasters sont trop 2999...

Une équipe haute en couleur donc, mais qui va avoir du mal à trouver son public et qui va voyager de revue en revue sans vraiment réussir à s'accrocher. Si bien que Marvel va décider de leur faire croiser le chemin de plusieurs héros bien plus connus, comme Captain America, La Chose (qui aimait bien les crossovers cosmiques à l'époque) ou encore les Defenders. Pendant de nombreuses années, et en accueillant de nouveaux membres comme Starhawk ou Nikki, ils vont ainsi voyager de titre en titre, devenant des invités de luxe, faisant régulièrement le voyage vers le présent. Heureusement, à la fin ils vont gagner leur guerre contre les Badoons et vont alors peu à peu disparaître des publications de la Maison des Idées.

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Alfro
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