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Constantine, la critique du pilote

Constantine, la critique du pilote

ReviewSeries tv
On a aimé• Matt Ryan
• Le ton est bien lancé
• Les personnages secondaires
On a moins aimé• Un pilote trop rapide
• Ce n'est pas le Hellblazer de Vertigo
• Il manque la cigarette
Notre note

Après Flash la semaine dernière, c'est aujourd'hui le pilote du Constantine de la NBC qui trouve sa place sur la toile. Alors, si le célèbre maître de l'occulte n'aura pas le droit à ses quelques paquets de cigarettes journaliers, mérite-t-il de nous booker une soirée de plus lors de la prochaine rentrée télévisuelle ? A l'instar de The Flash, ceci est une critique du pilote mais pas forcément de ce que constituera la série dans son ensemble. Par ailleurs, d'hypothétiques changements pourraient être apportés au pilote d'ici là.

S'il n'y avait pas Gotham à venir sur la FOX, cette série serait peut-être la plus attendue au tournant pour la rentrée printanière. Depuis sa création, John Constantine a su gagner une jolie base de fans, accrochés à la série Hellblazer jusqu'à sa fin l'an dernier. Déjà déçus par la version New 52 du personnage, nombreux sont ceux qui ont déjà préparé les fourches pour aller châtier NBC au moindre faux pas.

Pour la chaîne, c'est l'occasion de rallier les fans de DC Comics alors que le genre héroïque est en pleine explosion, et de lorgner vers le surnaturel qui a toujours autant le vent en poupe. Il suffit de voir le succès de Supernatural depuis près de 10 ans, ou encore de Sleepy Hollow sur la Fox l'an dernier.

Avant toute chose, je tiens à poser les bases via deux éléments importants qui vous permettront de me juger le cas échéant : je fais partie de ceux qui pensent que le film Constantine n'était pas vraiment mauvais, et par contre je déteste la série du même nom dans les New 52

On avait déjà pu faire le deuil de la cigarette, les producteurs étant assez clairs sur le sujet. Reste désormais à juger Constantine sur son interprétation et sur le ton pris par la série. La présence de Hannibal sur la chaîne se voulait d'ailleurs rassurante, prouvant que le gore et le creepy avaient leur place auprès du public. Mais Constantine est destinée à un public bien plus large, et forcément la série fait quelques concessions. Mais pas tant qu'on aurait pu l'imaginer puisque le pilote conserve quelques moments qui vous font sursauter et ne s'épargne pas un peu de sang et de déchiquetage quand il le faut.

Dans le rôle titre, Matt Ryan joue le jeu, et on se retrouve vraiment devant John Constantine sans trop y penser. Alors certes le costume et la coupe de cheveux aident beaucoup, mais l'accent adopté et le comportement du personnage sont ce qu'on en attendait. Naviguant entre l'humour, le cynisme, la manipulation et le Je-m'en-foutisme, le personnage donne les enjeux de la série, de son personnage, et montre le poids qu'il va porter sur ses épaules. Son histoire est déjà bien entrevue dans cet épisode, et ouvre plusieurs fils rouges pour la suite.

A côté de lui on retrouve quelques personnages dont on taira pour le moment l'importance, mais de bons seconds rôles (transfuges de Lost ou True Detective) qui apparaissent juste ce qu'il faut dans le pilote, et Lucy Griffiths (Robin Hood, True Blood) dans un rôle original de futur sidekick. C'est troublant à quel point elle à un air de Rachel Weisz, qui partageait l'affiche du film aux côtés de Keanu Reeves, et on se demande si ce n'est pas fait exprès. Toujours est-il que si elle ne montre pour le moment rien de transcendant, elle fait le boulot de la jeune femme qui voit sa vie bouleversée par l'arrivée du surnaturel et la révélation de quelques secrets de famille.

Le pilote n'y va pas par quatre chemin pour lancer l'intrigue de la saison, et peut-être de la série sur le long terme. Il est bien construit et plutôt bien réalisé, loin de ce qu'on a pu voir en face sur la CW. On sent la différence d'approche de Neil Marshall (The Descent, Doomsday, Centurion) par rapport à la réalisation interchangeable de la concurrence. Son seul problème est sa durée de 44 minutes. Pour le coup on aurait préféré un double épisode, qui aurait laissé le temps à l'intrigue de se mettre en place et aux personnages de se découvrir. Ici tout va très vite et sur la fin on se demande presque comment on en est arrivé là.

Les fans de DC Comics retrouveront quelques références à l'univers du personnage et de l'occulte en général. Mais rien d'aussi flagrant que ce qu'on a pu voir dans The Flash, le principal clin d'oeil ayant d'ailleurs déjà été révélé.

Sur les points noirs de l'épisode, on se concentrera surtout sur l'aperçu d'un démon en rêve, qui laisse plutôt à désirer alors que le reste des effets spéciaux était plutôt bien senti. Dommage.

Si on ne verra jamais le Constantine de Hellblazer sur un grand network, NBC livre ici une bonne adaptation du personnage pour la télévision. On se prend au jeu de Matt Ryan et on a envie d'en voir plus. La crainte sera désormais de voir comment sera construite la série sur le long terme, le freak of the week n'étant peut-être pas idéal pour un tel personnage.

Manu
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