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Vertigo Quarterly: Cyan #1, la review

Vertigo Quarterly: Cyan #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• C'est malsain dans le bon sens
• Souvent très beau et bien pensé
• L'impression de rêves qui s'enchaînent
On a moins aimé• Quelques histoires vraiment trop courtes
• 8$, ça repoussera nombre de lecteurs
Notre note

En ces temps de comic books à prix exorbitant qui ont du mal à se justifier, on peut se dire qu'aller faire débourser 8$ aux lecteurs pour 80 pages d'histoire n'est pas une mince affaire. Mais c'est sans compter sur Vertigo, qui nous propose cette année son opération Vertigo Quarterly: CMYK. Quatre numéros pour quatre couleurs différentes (Cyan, Magenta, Yellow, blacK), venues inspirer un panel incroyable d'auteurs et d'artistes pour fournir des histoires courtes et personnelles. Résultat horrifique et dérangeant garanti, mais pas que.

Quelques pages pour travailler, et une couleur comme point de départ. En voilà une idée étrange mais magnifiquement reprise par 9 équipes différentes, pour 9 tranches de vie, de mort, de folie, de désespoir, de tout ce qui va mal et étonnamment de son contraire. Suggérée pour des lecteurs matures et avertis, la lecture de ce numéro prouve son postulat d'entrée de jeu avec l'histoire d'un croque-mort en manque d'argent qui pousse ses futurs clients vers une "sortie" plus rapide. De là, le malsain s'ancre dans un numéro qui risque rarement de vous laisser froid. 

Si la surprise manque parfois, et c'est peut-être le problème de certaines histoires, qui mériteraient souvent de fins plus ouvertes, on a l'impression de se retrouver face aux meilleurs formats anthologiques du genre. On retrouve l'esprit des recueils de nouvelles à l'ancienne, type Edgar Allan Poe, ou des séries comme Twilight Zone, Au-delà du Réel ou même le Simpsons Horror Show, pour ce qui est une incursion voyeuriste et presque coupable dans l'esprit dérangé des protagonistes.

Mais la folie n'est pas le seul élément de ce numéro, et quelques histoires ressortent clairement du lot, le tout se vivant aussi bien visuellement que narrativement. Joe Keatinge* nous plonge dans l'échappée complètement barrée d'un homme à travers la drogue, cherchant à se débarrasser de ses problèmes du quotidien sur une déprimante station spatiale. Une histoire courte mais aussi intense pour le lecteur que pour le protagoniste.

Lee Garbett et Jock nous livre l'histoire la plus intrigante du lot avec Blue Sundae. Cette histoire, qui pourrait facilement appeler à une mini-série ou à une série régulière, nous offre un aperçu de la vie d'une confrérie secrète de vendeurs de glaces / chasseurs de monstres.

La très déroutante Much Ado About Nothing de Monty Nero et Al Davison en laissera plus d'un sur le carreau, avec un complot mathématique et peut-être le secret ultime de l'univers.

Pour clore le tout, la fin de ce numéro, relativement déprimant, ramène l'espoir à travers deux belles histoires. Once Upon the End of Time, de James Thynion IV, est un message d'espoir et d'amour au milieu d'un futur apocalyptique, et le Breaking News of the Wonders the Future Holds de Fabio Moon nous montre que la fin d'une histoire n'est que le début d'une nouvelle, et nous offre au passage une belle allégorie sur le renouveau de DC Comics, et de Vertigo, avec le déménagement de la firme de New York à Los Angeles.

* Joe Keatinge a affirmé que l'histoire retrouvée dans ce numéro ne correspond pas au travail fourni par Ken Garing et lui-même. On ignore pourquoi en quoi l'éditeur a changé le résultat final, mais ça nous intrigue de savoir à quoi ressemblait l'histoire initiale.

Le fameux Second Cycle de American Vampire n'était peut-être finalement qu'un clin d'oeil à celui plus large de Vertigo, qui nous montre que son potentiel est encore là, et que sa place est toute méritée et justifiée à côté de la ligne DC Comics classique. Si les séries d'antan vont s'arrêter (bye bye Fables) et que les héros Dark de DC Comics sont revenus chez la maison mère, le panel d'auteurs et d'artistes qui officient actuellement chez la Distinguée Concurrence en a encore sous la pédale, et le terrain de jeu n'a définitivement pas fermé. On attend impatiemment la suite de cette série, et de ses 8$ amplement justifiés.

Et retrouvez le programme complet du numéro :

- Serial Artist, de Shaun Simon et Tony Akins;

- 918, de Joe Keatinge et Ken Garing;

Blue Sundae, de Lee Garbett et Jock;

So Blue, de Amy Chu et Alitha Martinez;

Much Ado About Nothing, de Monty Nero et Al Davison;

Rebolt, de Cris Peter et Ana Koehler;

Madame Bluebeard, de Robert Rodi et Javi Fernandez;

Once Upon The End of Time, de James Tynion IV et Martin Morazzo;

Breaking News of the Wonders the Future Holds, de Fabio Moon.

Manu
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