De numéro 1, ce one-shot n'a en effet que le gros macaron collé sur sa couverture. Jonathan Hickman lui-même disait il y a quelques semaines que ce n'en était pas un pour lui, et il faut lui donner raison face aux commerciaux de Marvel. Dès le previously on sait que l'on va faire face aux conséquences de ce qui s'est passé depuis un an. Et le numéro ne fait pas dans la facilité en commençant avec une scène pleine de sous-entendus dans un lointain futur possible. Quelque chose d'horrible va arriver et il faut l'empêcher.
Dans le présent sur Terre, les Avengers fêtent dignement leur victoire. Rien que pour ces pages de pur plaisir ce numéro vaut le coup. Entre Thor au barbecue, les tartes de Hulk ou le concours d'explosions de balles de golf, on voit de beaux moments pour ces Vengeurs qui ont passé un peu trop de temps dans les étoiles. Une nouvelle fois ce numéro se base sur ce qui s'est passé avant, et Hickman use d'ellipses, de "toi-même tu sais" et de personnages qu'il ne sera pas facile d'appréhender sans avoir lu ses débuts. Ce n'est pas pour rien que le code numérique de ce numéro donne droit au téléchargement des premiers numéros de la série. Et encore, ce ne sera probablement pas suffisant pour tout saisir.
Pendant ce temps-là, à l'instar du premier numéro de la série, Steve et Tony sont dans leur coin à réfléchir au futur. Et l'opposition de leur point de vue est intéressant : l'un réfléchissant à comment faire fonctionner l'équipe actuelle dans le futur, l'autre lui montrant que l'équipe actuelle n'est qu'une partie de ce qu'elle sera dans le futur. L'homme bloqué dans le passé face à l'homme projeté dans le futur. Élément intéressant : on ne les a pas vus pendant Infinity, et il se pourrait que Spider-Man et Wolverine soient encore moins présent dans les équipes à venir. Là-dessus, Hickman joue habillement avec les changements des deux personnages dans leurs séries respectives pour justifier leur "inutilité".
Qui dit one-shot dit histoire réglée dans le numéro. Pour ça nous avons un numéro étendu qui jongle entre une première partie lente et une seconde partie ou tout va très vite, ou tout semble "facile". Il faut dire que ça l'est après Infinity. Néanmoins, c'est un numéro charnière qui vient nous donner un avant-goût des événements à venir. Et si on ne sait pas encore quelles seront les conséquences du deux ex machina de ce numéro (ni exactement, comme ça marche ?!), on sait déjà que Tony Stark va passer une très mauvaise année.
Côté dessins, c'est un peu fouillis. Si Esad Ribic est le seul dessinateur crédité sur la couverture, il partage en fait le travail avec Mike Deodato, Butch Guice et Salvador Larroca. L'idée est de faire la transition avec ce dernier pour le prochain arc, mais le tout est fort inégal et peu naturel. C'est un cran en dessous de ce à quoi nous avons été habitués l'année passée.
Avengers 24.NOW est un bon numéro de transition entre deux étapes dans le grand plan de Jonathan Hickman, malgré une fin un peu rapide et des dessins qui laissent parfois à désirer. Mais ce n'est absolument pas un numéro 1. Bonne chance aux nouveaux lecteurs.