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Agents of S.H.I.E.L.D S01E04, la critique

Agents of S.H.I.E.L.D S01E04, la critique

ReviewSeries tv
On a aimé• Une réalisation sensiblement meilleure
• Quelques portes ouvertures sur le futur
On a moins aimé• L'impression de voir la même chose, toutes les semaines.
• Le casting, à la rue.
• C'est faible, tout simplement.
Notre note

« Timide », « raté », « absurde », « cheap », voici les quatre adjectifs qui collent à la peau d’Agents of S.H.I.E.L.D depuis ses débuts sur ABC il y a un petit mois. Et si tout le monde cherche une explication à la médiocrité de la série dirigée par Joss Whedon (pourtant un expert sur ce terrain), invoquant l’omnipotence d’un Disney froid et vil avec ses derniers achats shopping, ou encore d’ABC, network formaté à produire des séries mainstream rarement grandioses, personne n’a encore trouvé de réelle explication pour définir ce qui cloche avec l’Agent Coulson et son club des 5 2.0.


Après trois épisodes tous plus discutables les uns que les autres arrive donc ce quatrième opus, que l’on espérait voir remonter le niveau global du show. À tort ?

« Stockholm Syndrom »

Si Agents of S.H.I.EL.D pêche depuis son pilote par des moyens à priori pas à la hauteur de ses ambitions en matière d’effets spéciaux et de grand spectacle, on ne pourra pas reprocher à Marvel Studios de lésiner sur le budget voyage de nos héros. Ainsi, après Paris, le Pérou et Malte, direction le pays du Death Metal Melodique et des meubles aux noms imprononçables : la Suède.
Véritable terrain de jeu pour le cinéma, la Suède possède une esthétique très particulière, sur laquelle aurait pu surfer la production. Au lieu de ça, tout en évitant les clichés de bien belle manière, il faut le souligner, c’est Stockholm qui nous est présentée comme toute grande capitale Européenne qui se respecte. Metro, shopping, touristes heureux […] tout y passe, toujours dans le respect et sans clichés. Un bon point pour les élèves de Coulson. 



En revanche, et si le scénario de l’épisode est somme toute classique (Une apprentie de Coulson se sert de ses pouvoirs psychiques pour dérober et vendre des diamants, piégée qu’elle est entre deux camps.), l’analogie avec le syndrome de Stockholm qui apparaît plus loin dans l’épisode semble, au bas-mot, capilo-tractée, un peu grasse en toute objectivité.


Mais c’est loin d’être le seul défaut d’un épisode qui commence à grignoter sévèrement la patience des spectateurs, présentant pour la 4ème fois 40 minutes d’un show faiblard, desservi par une musique d’ascenseur continue, comme savent bien le faire les séries Américaines à gros budget et le tout manque diablement de finesse.
Où sont les dialogues de Joss Whedon, en dehors de 3 à 4 fulgurances par épisode ? Où est la réalisation de qualité que nous étions en droit d’attendre, sacrifiée sur l’autel du (très) grand public ? Si la cohérence a disparu (avec une telle couverture, l’élite du S.H.I.E.L.D portera bientôt des sacs à main et possèdera des briquets aux couleurs de l’organisation « secrète » de Nick Fury), qu’il en soit ainsi, nous pouvons faire l’impasse sur quelques problèmes de continuité inhérents au format du show TV. En revanche, avoir l’impression de voir quatre fois le même épisode, quatre semaine semaines de rang, où la construction scénaristique reste la même tout en s’adaptant au besoin d’un contexte, nous agace franchement.

 

« What did they do to him ? »

Et si la jolie Chloe Bennet (Skye) s’en sort une fois de plus en matière d’acting, avec un rôle pas particulièrement difficile à jouer, il est impossible d’en dire autant pour les autres. Le duo Fitz/Simmons ressemble à une parodie de personnages créés par Joss Whedon dans ses séries cultes, s’habille en civil et porte des gants en cuir pour une opération délicate et j’en passe.



Que dire aussi de Brett Dalton (Grant), tout juste bon à jouer les gros bras et à garder une seule et unique expression faciale pour signifier que c’est « lui le héros, lui le vrai bonhomme de l’équipe » ? Enfin, Ming-Na Wen livre la même partition que dans les premiers épisodes : faussement dramatique, toujours sur la brèche, à peine froide comme son rôle l’exige. Bref, vous l’aurez compris, l’aspect crossover entre le Club des 5 façon Marvel et Sydney Fox l’aventurière est toujours là, et nous commençons à trouver le temps long.



Mais rassurez-vous, puisque cet épisode est peut-être celui de la rédemption ! Mieux réalisé que ses trois prédécesseurs, plus sincère dans l’histoire qu’il raconte, avec Akela entre autres, celui-ci sauve les meubles grâce à quelques scènes franchement réussies, et ce malgré une introduction silencieuse qui se fantasme comme une grande scène de cinéma pour finalement tomber à plat et suivre le même exact schéma que depuis le début de la série.

Il faudra également noter la multiplication de fils rouges (le cliffhanger du 3ème épisode, le fameux homme de l’ombre de celui-ci, que l’on devrait retrouver plus tard) qui, si elle peut agacer à forcer de se disperser, redonne un intérêt particulier à la suite des aventures de l’agent Coulson.



Et c’est justement Clark Gregg, une fois de plus, qui sauve l’épisode. Cette fois, le fils de Coul ne brille pas particulièrement par sa présence à l’écran, mais bel et bien par rapport à la condition Post-Avengers de son personnage.
En effet, son ancienne élève Akela glisse à Melinda May: « What did they do to him ? » avant de se raviser, consciente qu’elle a peut-être fait une erreur en avouant à son interlocutrice que quelque chose avec changé chez son mentor. Faut-il y voir les prémices d’une énorme révélation à venir en fin de saison ? Quelqu’un a dit Vision ? Quelqu’un d’autre a dit Life Model Decoy ? Tout ce que l’on souhaite, c’est de trouver ces réponses bientôt et, à défaut, de pouvoir se contenter de quelques indices. Car c’est bien là qu’Agents of S.H.I.E.L.D devra puiser sa force, pour livrer une seconde moitié de saison plus sérieuse, plus aboutie, plus sincère et plus pertinente que ces quatre déceptions. Nous sommes prêts à pardonner, sont-ils prêts à faire mieux ?

« It’s cool knowing someone has my back. »

Agents of S.H.I.E.L.D S01E04 n’est pas la rédemption attendue. Et si l’épisode semble meilleur que ses prédécesseurs sur bien des points (la réalisation, les indices sur le futur glissés ça et là), ses défauts sont encore bien trop criants pour féliciter Marvel Studios. Il reste peu de temps à la série pour se refaire, avant de vraiment user la patience de spectateurs qui commencent à montrer des signes d’ennui évidents. Un comble pour les plus grands entertainers de la planète…

Sullivan
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