Il est là, il est arrivé, le premier Comic Talk du mois de mai. Avec au programme dans By The Way la première partie du bilan détaillé des séries Avengers, avec les trois gros titres Avengers, New Avengers et Uncanny Avengers. Focus s'attardera notamment sur trois nouvelles séries. Le Steeve's Corner sera en lien avec le By The Way puisque l'homme au bonnet a interviewé Dennis Hopeless, scénariste d'Avengers Arena. Who Dat ? sera consacré à un personnage de l'univers étendu Star Wars. Les Reviews Express ont repris leur traditionnelle semaine de retard, mais on s'est rattrapé sur la quantité cette fois.
Mais l'évènement cette fois c'est Eye Candy. Vous avez été très nombreux à répondre à notre appel sur facebook, et à nous envoyer vos créations (ainsi que des petites mots sympas). Merci à vous tous ! Et vu la quantité et la qualité des oeuvres reçues, on a décidé de faire une édition spécial d'Eye Candy consacrée à vos fan arts. En attendant que vous nous en envoyiez d'autres !
Et exceptionnellement, parce qu'on ne recule devant rien, un chapitre Bonus vous offrant l'interview de Denis Hopeless en version intégrale.
Bonne Lecture !
Avengers Assemble : premier bilan des séries Avengers (1ère partie)
A est le nouveau X. Jadis les titres estampillés X-Men étaient la vache à lait ultime de l’univers Marvel, mais c’est désormais aux Vengeurs que ce titre revient, haut la main. Pas moins de sept séries Avengers sortent tous les mois : Avengers, New Avengers, Uncanny Avengers, Avengers Assemble, Secret Avengers, Young Avengers et Avengers Arena. Sans compter A+X ni le futur Avengers A.I., ni les séries solo des divers Vengeurs (Captain America, Thor, Iron Man, Captain Marvel et Hawkeye, je vous fais grâce de Wolverine et Spider-Man, qui sont historiquement moins liés au groupe). Et n’oublions pas Age Of Ultron…
Bref le A est omniprésent, autant que le X en son temps, une tendance qui s’est encore accrue depuis le film Avengers et « Marvel Now ! ». « Now ! » qui a justement été l’occasion de chambouler les équipes créatives de tous ces titres et d’en lancer de nouveaux. D’où l’intérêt, environ six mois plus tard (à la louche, en moyenne) de dresser un premier bilan de toutes ces séries.
A titre préliminaire, précisons que certaines ont été exclues de la liste. Les séries solos tout d’abord, parce qu’elles existent « en parallèle » avec leur identité propre et parfois radicalement différente. Voir Captain America où Cap passe 12 ans dans une dimension alternative alors qu’on le voit dans les autres titres. Le contre exemple est Captain Marvel, puisqu’un crossover avec Avengers Assemble va commencer, mais c’est plus l’exception que la règle. On oublie aussi Avengers Arena déjà parce que je ne le lis pas, ensuite parce qu’elle est aussi assez à part, et surtout parce que Steeve va l’aborder dans son Corner avec une interview du scénariste Dennis Hopeless.
Ceci dit, commençons par les
trois principaux titres de la franchise : Avengers, New Avengers et Uncanny Avengers (la suite au prochain
numéro).
AVENGERS
Scénariste : Jonathan Hickman
Artistes : Jerome Opeña, Adam Kubert, Dustin Weaver, Mike Deodato
Numéros : 1 à 11
Titre phare, bien plus qu’Uncanny Avengers (on en reparle plus bas), Avengers est passé des mains de Brian Michael Bendis à celles de Jonathan Hickman, avec une renumérotation à la clé. Nouvel auteur et nouveau concept pour la série : « we have to get bigger ».
LES PLUS :
Se citer soi-même est le comble de l’arrogance, mais pour une fois que je ne me suis pas planté royalement avec une de mes prédictions, j’implore votre indulgence. Dans un précédent dossier dressant le bilan du travail des Architects, j’avais écrit à propos de la future série d’Hickman : « Gageons en tous cas que sous la plume de ce scénariste, les Avengers renoueront avec les aventures cosmiques de grande ampleur […]. Mais ne soyons pas étonnés non plus si l’une ou l’autre organisation secrète pointait le bout de son nez […]. ».
Voilà assez bien résumé la principale caractéristique d’Avengers. Et disons même sa principale qualité. On nous avait annoncé du gros, on est servis. Une bande d’entités cosmiques emmenées par Ex Nihilo a décidé d’utiliser la Terre comme terrain de jeu. On a droit à des systèmes cosmiques, des êtres manipulant les forces même de la création, et nos héros qui font tout ce qu’ils peuvent face à ça. C’est épique, même quand il n’y a pas d’action à proprement parler. Et quand il y en a on n’en a pas du regret.
Mais encore plus qu’épique c’est très ambitieux au niveau des concepts. Hickman s’efforce de mettre en place une toile de fond très complexe, avec force détails (on appréciera l’alphabet utilisé par ses aliens, et la clé pour qu’on s’amuse à décrypter leurs dialogues). Il sait aussi entremêler les trames scénaristique, AIM (tiens, une organisation secrète…) essayant de profiter des facéties d’Ex Nihilo pour poursuivre ses propres objectifs encore mystérieux.
Enfin Hickman tient bien ses personnages. Il arrive à jongler de manière satisfaisante avec les divers membres de son casting pléthorique. Alors oui, certains sont très peu utilisés (Spider-Man, Wolverine…), mais quand ils le sont c’est bien fait. Le scénariste mélange aussi les piliers des titres Avengers (Cap, Thor…) et des personnages plus inattendus (Shang-Chi,Cannonball et Sunfire, Manifold) voire même nouveaux (Smasher, le nouveau Captain Universe…). Nouveaux personnages qu’il réussit d’ailleurs à rendre très intéressants, notamment grâce aux numéros qui leur furent dédiés. Un bon point aussi pour avoir créé de nouveaux vilains.
Dernier point très positif : le dessin. Opeña, Kubert, Weaver, Deodato, que des artistes bourrés de talent, qui ont tous livré de très bonnes prestations. De plus leurs styles sont très compatibles, assurant la cohérence graphique de l’ensemble malgré un gros turnaround (4 en 11 numéros quand même). Les couleurs y sont aussi pour beaucoup, même si là encore ça a beaucoup tourné (Dean White, Frank Martin, Justin Ponsor).
LES MOINS :
Le principal inconvénient d’Avengers est que c’est loin d’être un titre facile à aborder. Les concepts SF ambitieux c’est très bien, mais ça peut aussi vite tourner au charabia pédant pour le nouveau venu (« This was not a normal white event. » euh ah bon ?). Un défaut récurrent d’Hickman, qui considère que balancer le mot système à droite à gauche rend automatiquement tout plus clair. Mais surtout le rythme de la série est très particulier.
Il s’agit en fait d’un faux défaut, mais c’est très lent, alors qu’en apparence pas mal de choses semblent aller vite. Le premier arc en est un bel exemple. Hickman donnait l’impression d’avoir introduit et expédié Ex Nihilo et sa bande en trois numéros, avec un abominable deus ex machina à la fin qui plus est (« oh c’est Captain Universe, ah ben on se rend alors les gars »). En réalité il n’en était rien : on est encore sur l’affrontement entre les Vengeurs et Ex Nihilo en ce moment. Et même l’impression de deus ex machina se trouvait tempérée rétroactivement quelques mois plus tard avec l’origine de Captain Universe. Mais le mal était fait.
Plus globalement, Hickman a tendance à aimer faire des « faux arcs » très courts, voire des quasi-standalones, qui ne sont en fait que des parties indivisibles d’une histoire plus vaste. Il l’avait fait avec les FF (les cinq cités, Annihilius, et tout ça menait au final de la série). Le problème c’est qu’en pratique il demande à son lecteur d’accepter de ne pas tout comprendre de suite, et de lui faire confiance pour que les pièces du puzzle finissent par s’assembler. Bref il fait de la lecture de sa série un acte de foi.
Sinon, comme défauts plus mineurs on a aussi le fait que certains personnages font quand même pot de fleur (Hyperion, ou même Cannonball et Sunfire qui ne font pas grand-chose à part picoler et bouffer). Mais bon, on a attendu 11 numéros pour que Shang-Chi serve vraiment, et au final ça a donné le meilleur numéro de la série. Un acte de foi je vous dis…
LE VERDICT :
Avengers est au final une
excellente série, mais qui exige beaucoup du lecteur. Peu accessible, elle vaut
qu’on se donne du mal pour l’apprécier et surtout qu’on se laisse séduire sur
la durée. Impossible d’en profiter autrement, malgré les arcs apparemment
courts et les scènes d’action spectaculaires qui l’émaillent. Et il faut garder
à l’esprit qu’une fin en queue de poisson peut en fait être un début
prometteur. Heureusement c’est très beau, et bien écrit (malgré le charabia
occasionnel), voire même drôle parfois (#11 notamment) et spectaculaire quand
ça finit par péter, ce qui rend les choses (un peu) plus faciles.
NEW AVENGERS
Scénariste : Jonathan Hickman
Artiste : Steve Epting
Numéros : 1 à 5
Titre qui marqua la renaissance des Vengeurs après Disassembled, puis compagnon d’Avengers dédié aux membres moins classiques de l’équipe, New Avengers n’est désormais ni New ni même Avengers puisqu’il narre les aventures des Illuminati made in Marvel. Prévoir de l’aspirine.
LES PLUS :
Déjà New Avengers est une série qui peut se lire seule. Finie l’époque où on ne pouvait lire un titre Avengers sans son compagnon. New Avengers a pris son indépendance, et n’interagit pas avec l’autre série de Jonathan Hickman.
On appréciera aussi de voir les Illuminati mis en scène. Iron Man, Namor, Black Bolt, Mr Fantastic, Black Panther, Dr Strange,Beast pour remplacer Xavier et même Cap America qui fit un passage (rememberle premier arc de Bendis quand il relança Avengers après Siege). La mise en place de ce groupe était une mine d’histoires potentielles, et il est heureux qu’on l’exploite enfin.
Les personnages, principal attrait du titre, sont d’ailleurs remarquablement écrits. Tous sonnent juste, et surtout les tensions entre eux sont très bien rendues, notamment grâce à des dialogues impeccables. On se régalerait de juste les voir discuter autour d’une table pendant 22 pages (et heureusement parce que ce n’est pas loin d’être ce qui arrive, on va y revenir).
Et l’intrigue sinon ? Elle est à la hauteur de la puissance du groupe de héros puisque c’est à la fin de l’univers qu’ils doivent faire face. Et pas parce Galactus a un petit creux. Non, là on parle d’incursion d’autres univers dans le notre, de « désancrer » la réalité… Bref c’est Hickman qui se lâche encore plus que sur Avengers niveau « high concept science-fiction ». Et comme sur Avengers, c’est parfois très inspiré, donnant naissance à des personnages assez fascinants (Black Swan en tête). En plus, pour le coup on est face à une seule trame scénaristique, c’est donc plus facile à envisager dans sa globalité que les petits bouts à connecter entre eux d’Avengers.
L’autre point positif c’est que la tension dramatique est à son comble dès le premier numéro et reste constante. On sent les héros sous pression et on a conscience des enjeux. Mieux, lesdits héros se retrouvent face à des dilemmes moraux extrêmement bien mis en scène (que seront-ils prêts à sacrifier pour sauver le monde ? Et à quel moment la fin si noble qu’elle fût cesse-t-elle de justifier les moyens ?).
Enfin Steve Epting est impeccable au dessin. C’est sobre, léché, très fin. Et son trait réaliste donne une réalité poignante aux scènes improbables auxquelles on assiste (destruction de planètes etc…).
LES MOINS :
Mon Dieu que c’est bavard ! En fait c’est un miracle permanent qu’un comic où les héros passent autant de temps à jacasser soit aussi prenant, et même haletant. Idem pour l’action, rarissime, même si on se disait bien qu’avec ce roster ça n’allait pas castagner tous les mois.
Sinon comme dans Avengers, le charabia pseudo-scientifique ou limite métaphysique pour décrire les grands évènements cosmiques auxquels on assiste peut rebuter, voire agacer (« But it will end the incursions. This is the eighth way, called shading the apocalypse. »). Et plus globalement, comme Avengers, ça peut s’avérer très abscons et difficile d’accès.
Mais en fait, le plus gros défaut de ce titre, c’est que bien qu’il soit indépendant de l’autre série d’Hickman, on a un peu l’impression de lire deux fois la même chose. Comme dans l’autre titre il est question de fin du monde, de menace cosmique, du fonctionnement de l’univers comme un système dont certaines entités seraient la manifestation physique. Bref c’est la même thématique, mais ce sont des personnages différents qui doivent y faire face. Alors ce n’est pas un défaut de la série en elle-même, mais si on lit les deux titres ça peut faire tiquer.
De même il peut paraître étrange que le même auteur nous raconte en parallèle deux histoires ou le monde entier est menacé, mettant parfois en scène les mêmes personnages (Cap, Iron Man), dans deux séries dont seul un adjectif différencie les titres, et qu’il n’y ait AUCUN lien ni interaction entre les deux. Mais ça c’est vraiment un détail dont on ne saurait sérieusement tenir rigueur à l’auteur.
Oh et en parlant de détail, je n’ai rien contre le foreshadowing, mais nous caser deux fois la MÊME page d’un numéro sur l’autre c’est un peu beaucoup non (cf. #1 et 2)?
LE VERDICT :
Si Avengers est exigeant, New
Avengers l’est encore plus. Moins sexy que son homologue, encore plus bavard et
perché niveau concepts, il est surtout incroyablement prenant et bénéficie de
personnages remarquablement écrits. On se surprend à être pris par la tension
dramatique et les choix terribles auxquels nos héros sont confrontés. On sent
tout leur désespoir et leur courage pour faire face à l’impossible et c’est
très fort. On regrettera juste qu’il fasse un peu doublon niveau thématique
avec Avengers, même si en pratique ça ne nuit pas au plaisir de lecture.
UNCANNY AVENGERS
Scénariste : Rick Remender
Dessinateurs : John Cassaday, Daniel Acuña
Numéros : 1 à 8
Ça aurait dû être la série phare de « Marvel Now ! », premier titre symbolique portant ce bandeau rouge et découlant directement des évènements d’AvsX. Mais les retards et une réception critique mitigée ont eu raison de ce bel élan. Alors que reste-t-il à cette série narrant les aventures d’une équipe mi-X-Men mi-Avengers luttant pour préserver le rêve de Charles Xavier ? De belles choses malgré les défauts.
LES PLUS :
Steeve vous a déjà parlé de ce titre le mois dernier dans son corner, et comme je suis d’accord avec lui sur pas mal de points je vais essayer d’être bref. Uncanny Avengers est très clairement la suite spirituelle d’Uncanny X-Force, et bénéficie des mêmes atouts que son aîné. Rick Remender y laisse libre court à son penchant pour les grandes sagas épiques, avec des enjeux énormes. Déjà le Red Skull devenu télépathe qui met une ville à genoux c’était pas mal comme ouverture. Mais finalement ce n’était que le début d’une trame plus vaste.
Le deuxième acte, avec les Apocalypse Twins (enfants d’Archangel et Pestilence, quand je vous parlais des liens avec X-Force) commence à peine et c’est déjà alléchant (un combat dantesque avec Thor, le meurtre d’un Celestial…). Et on sent les liens à venir entre les deux intrigues (remember les quelques pages de d’épilogue à la fin du #4).
Plus globalement c’est très spectaculaire, l’action étant présente à chaque numéro. Et Rick Remender se lâche au niveau des idées. On appréciera aussi les efforts souvent réussis du scénariste pour mêler les univers des X-Men et des Avengers, notamment au niveau des vilains (Red Skull avec le cerveau de Xavier, Kangcomplotant avec/contre Apocalypse…).
Et quand le mélange ne prend pas, ça donne des tensions très intéressantes au sein même de l’équipe. Ainsi Rogue et Scarlet Witch sont à couteaux tirés, Havok peine à s’imposer comme leader face à Captain America et Thor, Wolverine à honorer le pacifiste que fut Charles Xavier…
Des thèmes intéressants et profonds peuvent aussi être abordés (je vous renvoie au billet de Steve sur le « M-word » dans Comic Talk #4). L’écriture est d’ailleurs de qualité, notamment pour les dialogues, très justes. La narration n’est pas mal non plus, même si elle est très (trop) présente. On a d’ailleurs droit à des moments très poignants (Rogue qui tue par accident…)
Niveau dessin John Cassaday n’a pas convaincu, même si personnellement j’ai beaucoup aimé. Bon, ce n’est pas son meilleur travail mais ça reste très bon je trouve. Et gageons que Daniel Acuña saura convaincre les sceptiques (c’est plus détaillé qu’avant, et toujours aussi beau).
LES MOINS :
Bon, commençons par ce qui a le plus choqué : oui, John Cassaday n’a pas été exceptionnel en plus d’être à la bourre (ça c’est normal). C’était un peu rigide, un peu plat, et quelques visages féminins faisaient clonés (Rogue et Wanda…).
Mais le vrai repoussoir de cette série, c’est le côté WTF des scénarios de Remender. Le scénariste ose, beaucoup, parfois trop. Kanget un Apocalypse revenu à son crédo de la survie du plus fort c’est génial. Les enfants d’Apocalypse why not ? Le Red Skull avec le cerveau de Xavier c’est TRES limite. Ressortir Onslaught c’est carrément casse-gueule. De même les hommes de main du Red Skull étaient parfois trop kitch (l’homme-chèvre télépathe, sérieux ?).
Niveau écriture la narration omnisciente est de bonne facture, on l’a dit, mais trop présente. On se croirait revenu dans les 90s (cf. encore une fois le billet de Steeve). Et « de bonne facture » ça ne veut pas non plus dire irréprochable. On a ainsi eu droit à quelques passages fleurant bon la guimauve lors des émeutes orchestrées par le Red Skull.
En fait plus globalement, le pire défaut d’Uncanny Avengers, c’est qu’il n’est pas tout à fait à la hauteur des attentes qu’il a suscitées. On aurait voulu un titre référence comme Astonishing X-Men le fut en son temps. On a une série efficace et sympathique. Comme l’écrivait un peu Steeve, si on n’en avait rien attendu on aurait peut-être parlé de sleeper hit et pardonné les maladresses. Mais ces maladresses font justement qu’on condamne le titre qui aurait dû être une référence. On aurait voulu du léché, impeccable. On a quelque chose un peu brut de décoffrage, avec du potentiel mais pas raffiné.
LE VERDICT
Uncanny
Avengers a les défauts de ses qualités et vice-versa. Spectaculaire et
décomplexé, il est aussi parfois fruste et trop barré. A la fois très bien
écrit et bien trop écrit. Beau mais pas assez, bon mais pas à la hauteur des
attentes. C’est un titre qui s’apprécie débarrassé desdites attentes et avec un
peu d’indulgence. Uncanny X-Force avait les mêmes faiblesses et on lui pardonnait.
Au final, si vous me permettez la métaphore, ce n’est pas le grand film
hollywoodien qu’on nous promettait, mais c’est une très bonne série télé quand
même.
A suivre…
Chapitre suivant >FocusTrois nouvelles séries on retenu notre attention, parfois surprenantes, mais toute de qualité : Suicide Risk, Aphrodite IX et Ten Grand. De son côté, Peter V. Brett répond à une question que bien des fans de Red Sonja ont dû se poser.
Jeffzewanderer
#review SuicideRisk 1 The Boys en sérieux. 1 flic prêt à l'irréparable face au supercrime. Juste, sobre, intelligent, un vrai régal 4,5/5
Nouvelle série creator-owned du génial Mike Carey (Lucifer,
X-men egacy, The Unwritten), Suicide Risk est une plongée réaliste dans
l’univers des super-héros à travers les yeux d’un flic. Mais plutôt que de
faire un pur polar à la Gotham Central, Mike Carey opte pour une vision proche de
celle de Garth Ennis. Les super-humains sont vus comme des menaces, rien d’autre,
corrompus par leur trop grand pouvoir. Et Leo, le héros, ne le supporte plus.
Alors il agit. En un seul numéro l’auteur réussit à planter le décor de sa
série, poser son personnage principal, et lancer son intrigue avec un excellentcliffhanger. Au dessin Elena Casagrande est une excellente surprise. C’est
sobre, sombre mais propre, et la cohabitation entre univers réaliste et
costumes chamarrés est parfaitement réussie.
#review AphroditeIXFCBD 1er numéro de la série. Bon mix entre SF post-apocalypse, Heroic Fantasy & le concept original d'Aphrodite. Beau 4/5
En voyant le dragon sur la couverture, mon premier réflexe a
été de penser que j’avais encore affaire à un reboot qui gardait le titre et
rien d’autre. Impression qui perdura jusqu’à l’entrée en scène de l’héroïne
éponyme. Et là j’ai pu commencer à réaliser que malgré un univers tout nouveau,
centré sur une guerre entre des humains modifiés façon cyborg et d’autres
génétiquement modifiés (les amateurs de dragons), Aphrodite n’avait pas
changée. Mieux, le concept de l’assassin dont on efface la mémoire après le job
avait été conservé (voir la fin du numéro). D’où ce mélange réussi évoqué dans
le tweet. C’est bien raconté, et comme toujours superbement illustré parStjepan Seijic (sachant que ses détracteurs lui reprocheront toujours les mêmes
choses : découpages redondants, visages féminins semblables…).
#review TenGrand 1 Pitch génial. Très bon 1er numéro, avec exposition complète mais jamais lassante. Le dessin très stylisé peut rebuter 4/5
Joe Fitzgerald est un tueur à gage. Et il est mort, tué par
l’une de ses cibles. Sauf que le ciel en a décidé autrement. Et le revoilà sur
terre, prié d’œuvrer au salut de son âme. Sa récompense ? A chaque fois
qu’il mourra en défendant une cause vertueuse, il sera encore ramené à la vie.
Et surtout il aura le droit de passer quelques minutes avec sa défunte épouse.
Ajoutez à cela un univers très réussi, mêlant surnaturel et monde urbain, avec
du hacking démoniaque ou encore un ange à contacter dans un strip-club. Et les
dialogues sont très léchés (même si parfois Straczynski en fait un chouia
trop). Enfin si la patte graphique si particulière de Ben Templesmith ne plaira
pas à tout le monde, je trouve personnellement qu’elle donne un certain cachet
à l’ensemble.
#review RedSonjaUnchained 2 Toujours très bien écrit, l'histoire commence à se dévoiler & s'annonce en fait sympa. Hélas dessin limite 3,5/5
Une série à l’écriture très soignée où on sent la patte du
romancier Peter V. Brett. Le lien avec le one-shot Red Sonja : Blue (qui
est le véritable début de cette intrigue) commence à se faire sentir, avec
assez de détours en cours de route pour intriguer. Mais ce qui rend ce numéro
remarquable c’est que le scénariste est le premier (à ma connaissance) à ENFIN
envisager la faille dans le vœux de Sonja de n’aimer qu’un HOMME qui l’aurait
vaincue au combat (non ma touche majuscule ne s’est pas bloqué). Et la scène
qui traite de cette question est des plus amusantes (avec apparemment un clin
d’œil à un classique de la sword & sorcery que j’avoue ne pas avoir saisi,
ma culture en la matière restant limitée).
Hopeless and in love
Dennis
Hopeless. Grand inconnu jusqu’à très récemment, ce scénariste
résidant à Kansas City dans le Missouri (tout comme Jason Aaron)
s’est révélé au monde l’année dernière grâce à son très
bon X-Men: Season One. Puis, très vite, sans trop qu’on sache
pourquoi ni comment, le bonhomme s’est retrouvé aux commandes de
deux séries lors du relaunch Marvel Now! l’automne dernier. Mais
plus que son maigre CV comprenant « seulement » trois
mini-séries (Gearhead, Lovestruck, et Legion of Monsters) en plus de
X-Men: Season One, ce sont les concepts même des séries dont la
charge lui a été confié qui ont fait grincer les dents nombre
d’internautes avant même qu’un seul numéro ne soit disponible.
D’un côté, Avengers Arena. Une reprise assumée du concept de
Battle Royale avec des super-ados de l’univers Marvel. La peur d’y
voir de trop nombreux personnages sacrifiés futilement sur l’autel
des ventes juteuses a poussé une meute de crétins à lancer une
pétition réclamant, plus que la simple suppression de la série,
que les événements du titre ne soient pas pris en compte dans la
continuité. De l’autre côté, Cable and X-Force. Une des deux
séries X-Force faisant suite à l’historique Uncanny X-Force de
Rick Remender (dont je vous parlais encore dans le dernier numéro). Le
portrait de la série dressé par son auteur lors des interviews
parues avant la publication du titre ne faisait pas rêver. On nous
annonçait ainsi une série bourrée d’action, appelant aux codes
des blockbuster des années 90, dans laquelle le lecteur suivrait
Cable et sa bande, accusés de terrorisme, en train de tout faire
péter sur leur passage. On aura connu plus subtile comme synopsis.
Malgré tout, force est de constater que le scribe sait ce qu’il
fait. Fin et intelligent, il explore la complexité des rapports
humains au sein d’environnements et de situations volontairement
exagérés avec une perspicacité rare. Après m’être entretenu
pendant deux heures avec l’auteur, voilà le portrait que j’en ai
dressé. Ceux que ça intéresse trouveront la retranscription
intégrale de l’interview en bonus à la fin du dossier. De son
amitié avec Jason Aaron à l’importance des femmes dans sa vie en
passant par l’origine des deux séries qu’il écrit actuellement,
il y en a pour tous. Et il m'a chargé de faire passer le mot : si jamais vous veniez à avoir une question ou une critique quelconque envers son travail, monsieur vous attend pour en discuter sur twitter pas plus loin qu'ici.
Capacité
d’adaptation
Au-delà même de la qualité de ses deux
séries régulières, ce qui m’a sauté aux yeux est la capacité
d’adaptation de l’auteur. Si écrire cinq séries mensuelles
simultanément relève du train-train quotidien pour le monstre
qu’est Brian Michael Bendis, gérer deux séries régulières au
rythme de parution effréné a été un véritable défi pour celui
qui n’avait jusqu’alors jamais été au-delà de l’écriture de
mini-séries. « Je n’avais aucune idée de la masse de
travail qu’écrire deux séries régulières qui peuvent paraître
deux fois par mois pouvait représenter. Après presque un an, je
commence à peine à trouver mon rythme. » Et pourtant, non
seulement le bougre tient le rythme, la qualité de son écriture est
jusqu’ici constante. Il n’emprunte aucun raccourcit, il prend le
temps de poser son histoire comme il l’a prévu et le résultat est efficace.
Mais plus que devoir s’adapter à un emploi
du temps chargé, Dennis Hopeless a dû composer avec les vilains que
ses responsables éditoriaux lui ont imposé. Le choix d’Arcade en
tant qu’assassin d’adolescents innocents et adulés des fans est
ce qui a achevé de lancer la fronde contre Avengers Arena avant même
la parution du premier épisode. Si le concept de Battle Royale à la
sauce Marvel faisait déjà grincer des dents, le nom d’Arcade
faisait froid dans le dos. Guignol à la grande gueule, Arcade était
jusqu’ici ce bouffon que personne ne prenait au sérieux. Et pour
cause, d’un piège mortel à l’autre, le plus grand
accomplissement du vilain était sûrement d’avoir causé la
destruction de Mutant Town, ce quartier de Manhattan dont tout le
monde se foutait à part les X-Factor de Jamie Madrox,
l’Homme-Multiple.
Arcade n’était pas le choix de
Hopeless et il lui a fallu du temps pour se faire à l’idée. « Je
me suis battu contre l’idée pendant un bon moment. J’étais
persuadé qu’il était impossible de faire d’Arcade quelqu’un
d’assez effrayant pour coller au concept d’Arena. J’en étais à
ma troisième proposition de vilain quand Axel Alonso (éditeur en
chef chez Marvel) m’a appelé pour me dire : « Arrête
de t’obstiner et utilise Arcade. Tout ce que t’as à faire, c’est
le rende cool. » Ce qui a fait sens jusqu’au moment de
raccrocher le combiné et de réaliser que maintenant je devais
rendre Arcade cool. » Si Arcade n’est clairement pas le point
fort de la série, il n’en demeure pas moins crédible et surtout
donne du sens à l’histoire dans son ensemble.
De la même
façon, les Uncanny Avengers de Rick Remender posés comme ennemis de
Cable et ses X-Force n’étaient pas l’idée du scénariste. S’il
envisageait à l’origine de monter une brigade composée de
personnages tirés du passé de Cable, c’est l’éditeur Nick Lowe
qui lui a suggéré d’employer l’équipe menée par Havok afin de
créer une certaine cohérence entre les différents titres. Une idée
dont Hopeless a su pleinement tirer parti en composant avec les liens
familiaux unissant les leaders des deux équipes.
Respect
des personnages
La plus grande crainte du lectorat vis-à-vis
de Avengers Arena était donc de voir des personnages qu’il nous a
été donné de voir évoluer et se construire, trucidés sans meilleure
raison que le spectacle. Il s’est très vite avéré que Dennis
Hopeless avait choisi son casting parmi des personnages que non
seulement il connaissait, mais surtout qu’il aimait et respectait
autant que ses détracteurs. Si l’action et la violence sont les
cadres de ses deux séries, les relations humaines en sont au cœur.
Cet auteur de talent construit ainsi des univers démesurés, dans
lesquels le déchaînement de violence est prétexte à
l’exacerbation des sentiments et des désirs les plus complexes.
En s’appuyant sur l’histoire de personnages dont il est
lui-même fan, Hopeless les pousse dans leurs retranchements afin
d’exposer leur essence, de faire une synthèse de chacun d’entre
eux et de les préparer pour le prochain chapitre de leur vie. C’est
d’ailleurs cette pertinence et cette compréhension des motivations
et de la nature de chaque personnage qu’il écrit qui rend une
série comme Avengers Arena intéressante. Car si en soi les
participants à cette compétition dont la mort est la seule issue ne
partent définitivement pas avec les mêmes chances à l’origine
(X-23 et Darkhawk étant par exemple de véritables machines de guerre), les plus
grandes armes des concurrents de ce jeu tordu restent leur
détermination et leur capital vice.
Le voyage dans la
trahison, la bravoure et la perversité que Avengers Arena nous offre
représente une vraie réflexion sur la nature de chacun des
personnages impliqués. La mort de nombreux personnages est peut-être
regrettable. Il n’empêche que si la menace n’était pas si
concrète qu’elle l’est pour les protagonistes de cette histoire,
rien n’aurait justifié de pouvoir les observer aux limites de la
raison.
Femmes
fortes
Enfin, la dernière force de Hopeless réside en sa
capacité à écrire avec aise des femmes de caractère. Pour s’en
convaincre il suffit de jeter un œil à ses précédents travaux. La
star de X-Men: Season One n’est autre que la jeune Jean Grey (une
lecture tout à fait à propos pour accompagner le All-New X-Men de
Bendis !) et les deux mini-séries de l’auteur tournent autour
de personnages féminins forts. A l’heure où Marvel fait preuve
d’une certaine volonté de faire bouger les choses sur le front de
la place de la femme dans les comics au moyen d’équipes
quasi-exclusivement féminines dans des séries comme le X-Men de Brian Wood, le Fearless Defenders de Cullen Bunn ou encore le Uncanny
X-Force de Sam Humphries, ce goût pour les femmes fortes est le
bienvenu à la Maison des Idées.
Plus subtile dans son
approche de la question que les trois séries citées plus haut,
Hopeless a compris qu'établir la force de la femme peut aussi passer par la confrontation avec l'homme. Il y a ainsi d'autres moyen d'écrire les femmes que de les isoler dans un
coin entre copines et de la faire se crêper le chignon avec leurs
rivales. Et Hopeless est très fort à ce jeu ! Si Boom Boom et Domino sont au top de leur forme dans les pages de Cable and X-Force,
le casting féminin de Avengers Arena laisse pantois.
Elles réduisent à néant la confiance du plus arrogant des hommes.
Elles se font un plaisir de montrer à leur partenaire qu’elle
auront toujours un coup d’avance sur lui. Impitoyables, leur
approche de la vie et du conflit est bien plus empirique et
pragmatique que celle de leurs pendants masculins. Bien évidemment,
cette vision de la femme Hopeless l’explique par son expérience
personnelle.
« J’ai été élevé par une femme
forte. Ma mère a de loin été mon influence la plus importante en
grandissant. Mon père était présent, mais ma mère m’a élevé.
Maintenant adulte, c’est ma femme qui m’anime. Sans elle, rien ne
serait possible. J’écris donc ce que je sais de la question. »
Un
respect de la gent féminine qui transpire dans tout ce qu’il
touche et qui peut prendre de court lorsqu’on ne sait rien de
l’homme ni de son œuvre. Dennis Hopeless n’en est qu’au début
de sa carrière et commence fort. Aujourd’hui contraint de jouer en
fonction du jeu des Big Guns de l’écurie Marvel, peut-être ce
scénariste de talent atteindra lui aussi un jour les sommets de la
Maison des Idées et nous livrera des histoires épiques. En
attendant, il tire pleinement parti du morceau de bac à sable qu’on
lui a confié, et c’est déjà bien suffisant.
Steeve
Si Tupac rappait jadis « me against the world », Kerra Holt, elle, le vit dans une galaxie lointaine, très lointaine. « Me against a galaxy » même. Jeune padawan du défunt Vannar Treece, Kerra se retrouve en effet bloquée dans une portion de l’espace contrôlée par les siths suite à l’échec d’une mission commando menée par son maître et ses alliés.
La jeune jedi doit faire face à la fois au nihiliste Lord Odion, qui veut éradiquer toute vie, et au mégalomaniaque Lord Daiman, qui se considère comme le créateur de toute chose. Sans parler des Hutts, qui voudraient tenter une incursion en territoire sith, ou d’un trafic de drogue organisé pour saper les bases du pouvoir sith, ni des autres siths qui se disputent ce petit bout de galaxie (l’hégémonie Chagras, la dyarchie…). Et notre héroïne aura aussi fort à faire pour retrouver la trace de ses parents, disparus alors qu’ils menaient des recherches à propos d’artefacts siths… Heureusement elle recevra parfois de l’aide, comme celle de l’ancien jedi Gorlan Palladane, ou de mercenaires tels que Jarrow Rusher et Jenn Devaad
Kerra Holt doit donc faire face à tout cela, et c’est dans ces circonstances tragiques qu’elle se révèlera. A la fois déterminée à aider tous ceux qu’elle pourra à échapper à la tyrannie des siths, mais n’ayant pas la première idée de par où commencer. Pleine de doute à l’idée de devoir défier une galaxie à elle seule, mais assez confiante (arrogante ?) pour se dire qu’elle peut y parvenir. Impulsive, mais aussi fine stratège et douée pour l’improvisation. En quête de vengeance et de justice. Kerra est un personnage magnifiquement complexe, parfaitement mis en scène par son créateur, John Jackson Miller dans trois mini-séries (Knight Errant : Aflame, Deluge,Escape) et un roman (Knight Errant). Que la force soit avec elle…
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Grand retour du retard habituel des Reviews Express (ça vous avait manqué hein ? Comment ça non ?). mais surtout retour à un nombre plus respectable de titres chroniqués, sortis entre le 17 avril et et le 8 mai (avec un petit reste du 10 avril pour Manu). Vous aurez en plus droit à un avis sur la plupart des titres du Free Comic Book Day (FCBD)
Comme toujours je vous invite à nous suivre sur twitter pour avoir la primeur de nos reviews.
Ont contribué à ce numéro : Jeffzewanderer (@Jeffzewanderer) et Manu (@EmmanuelPeudon). Illustrations par Steeve.
Semaine du 10/04
Manu
#review ThorGoT 7 C'est de la
bombe (désolé). Thor qui se prend pour un X-Men, Gorr qui prépare du lourd et
la chambre secrète... 4/5
Semaine du 17/04
Jeffzewanderer
#review SixthGunSonsOfTheGun 3 Juste de l’horreur bas de gamme, cette fois on n’arrive pas à s’intéresser au protagoniste 1/5
#review GreenHornetLegacy 35 Le retour de Britt continue. Bonne idée pour 1 dialogue mais hésite trop entre 1er et 2nd degré, dessin bof 2/5
#review UltimateWolverine 3 Le projet Mothervine dévoilé. Et il ne se passe rien d’autre dans le numéro. Trop peu intéressant 2/5
#review FiveGhosts 2 Pulp et décomplexé, sans doute un peu trop, et desservi par un dessin stylé mais trop chargé 2,5/5
#review WonderWoman 19 WW derechef trop "Azzarellesque", en retrait dans sa propre série, mais passionnants jeux de pouvoirs olympiens 3/5
#review Batwoman 19 Numéro aux allures d'aftermath. Les personnages sont bien écrits, mais ça fait un peu trop numéro pour rien 3/5
#review WolverineMax 6 Nouvel arc d'une série qui propose une bonne version alternative de Logan. Pas très "Max" mais solide 3,5/5
#review JusticeLeague 19 Pas toujours original (remake de Babel, implications du couple Supes/WW) mais très beau, très bien écrit 3,5/5
#review CaptainAmerica 6 Baroud d’honneur d’un Cap mal en point à la rescousse de son fils adoptif. Beau souffle épique 3,5/5
#review CaptainMarvel 12 Bon combat entre Carol et Deathbird, avec le sort de Carol en subplot. Beau et efficace 4/5
#review SavageWolverine 4 Scénar on ne peut plus léger, mais action absolument superbe. Fun. Plaisir coupable du mois 4/5
#review SixthGun 30 Magie indienne et quête spirituelle pour Becky, qui paie le prix du pouvoir dont elle s’est servi 4/5
#review Daredevil 25 Affrontement dantesque face à un nouveau vilain extrêmement réussi, jusqu’à son costume 4,5/5
Manu
#review JLA'sVibe 3 Peut-être déjà des doutes sur la JLA, le jeune héros voit que tout n'est que nuances de gris. A voir ce qu'il fera. 3/5
#review Ghostbusters 3 Avec le relaunch je m'attendais à du plus durable, dommage. Mais le personnage de Ron est très bon. 3,5/5
#review RedHood 19 Finalement
l'amitié des 3 compères est assez touchante, et Jason est de plus en plus
intéressant. 3,5/5
Jeffzewanderer
#review Steed&Peel 7 Done-in-one très solide sur une épidémie de suicide, intéressant et pas morbide. Hélas dessin décevant sur la fin 3/5
#review A+X 7 Beast/Iron Man beau (Keown) et rigolo. Thor/Iceman marrant aussi mais gâché par un dessin indigne (on dirait de la PS1) 3/5
#review UltimateSpider-Man 22 Une mort dont les conséquences seront intéressantes, mais assez mal réalisée, paraissant gratuite 3/5
#review BatmanInc 10 Batman se prépare à venger Robin. La tension monte bien, mais dessin est moyen et le final me laisse perplexe 3,5/5
#review ScarletSpider 16 Kaine au rodéo juste hilarant, comme le vilain bourré. Même les amourettes cucul la praline passent bien 3,5/5
#review Avengers 10 Les conséquences d’une creation bomb au Canada. Beaucoup de mystère, on en ressort un peu frustré 3,5/5
#review Wolverine&TheX-Men 28 Les X-Kids très réussis, Dog nettement moins (geignard). Logan pas mal 3,5/5
#review UncannyX-men 5 Au tour de Magik de voir ses pouvoirs se détraquer. Réussi tout simplement. Et bravo Frazier Irving au dessin 4/5
#review Gambit 11 Retrouvailles Gambit/Rogue excellentes, avec juste ce qu'il faut d'action et une révélation sur Joelle. La suite ! 4/5
#review NewAvengers 5 Toujours bavard, mais la tension dramatique est bien là. Des concepts ambitieux très intéressants 4/5
#review GuardiansOfTheGalaxy 2 Bon équilibre entre l’action spectaculaire et le jeu politique interstellaire. Vive Rocket Raccoon ! 4/5
#review Darkness 112 Petit conte de fées horrifique pour Hope, exercice de style très réussi 4/5
#review TMNT 21 Prologue en forme de stand-alone. Les tortues face à un redoutable adversaire. Efficace. Eastman au dessin : génial 4,5/5
#review YoungAvengers 4 Bourré de trouvailles visuelles, remarquablement dialogué, drôle et spectaculaire. Un bijou 4,5/5
Manu
#review RedLanterns 19 ... sérieusement Atrocitus tu déconnes. 2/5
#review FantasticFour 7 Si ce numéro est meilleur que le précédent il n'est toujours pas intéressant. A voir la suite. 2,5/5
#review Gambit 11 Un twist sympa sur Joelle et surtout Rogue qui vient s'intercaler. A elle seule elle vaut le numéro. 3,5/5
#review JupitersLegacy 1 C'est beau et ça a du potentiel, mais c'est assez vu et revu. A voir la direction que prend Millar. 3,5/5
#review Superman 19 Clark qui fantasme sur Lois en Wonder Woman, ça n'a pas de prix. La série pourrait devenir sympa. 3,5/5
#review TMNT 21 Trop de fight et le twist est prévisible, même si le message est bon. Par contre après le cliff on en redemande. 3,5/5
#review JourneyIntoMystery 651 Un numéro très frais, et les dessins de Pepe Larraz y sont pour beaucoup. Espérons que ça continue. 4/5
#review NewAvengers 5Cet arc me rappelle la fin cornélienne d'Ex Machina. Assez sympa et j'aime le look de Black Swan. 4/5
#review ScarletSpider
16 Un numéro très fun après l'arc précédent assez perturbant pour Kaine. La
série sait maintenir l'intérêt. 4/5
Semaine du 01/05
Jeffzewanderer
#review ThanosRising 2 L’origine ressassée d’un serial killer. Une collection de clichés bien trop triviaux pour le titan fou 2/5
#review SonOfMerlin 4 Des raccourcis dans la narration toujours gênants D'autant + dommage que l'histoire et le dessin sont très sympas 3/5
#review UltimateX-Men 26 C’est lent mais la tension est là pour Kitty entre le marteau et l’enclume. Des personnages réussis 3,5/5
#review RedSonjaUnchained 2 Toujours très bien écrit, l'histoire commence à se dévoiler & s'annonce en fait sympa. Hélas dessin limite 3,5/5
#review TenGrand 1 Pitch génial. Très bon 1er numéro, avec exposition complète mais jamais lassante. Le dessin très stylisé peut rebuter 4/5
#review VampirellaStrikes 5 Les machinations des anges se dévoilent. Moins d'action mais histoire vraiment très prenante. Et c'est beau 4/5
#review Amala'sBlade 1 Les promesses du #0 sont tenus. C'est dense, l'héroïne intéresse et l'action est bien présente, vivement la suite 4/5
#review 47Ronins 4 «Connaître cette histoire c’est connaître le Japon» dit la byline. C’est on ne peut plus vrai avec ce numéro 4/5
#review Artifacts 27 Retour de la Magdalena pour un 2-parter qui s’annonce efficace. Dessin inégal mais suffisamment solide4/5
#review AgeOfUltron 6-7 Passe de Days Of Future Past à du What If, et toujours aussi bon. Wolvie coolissime. Dessin de Peterson moyen 4/5
#review IronMan 8-9 Tony vs 451. Duel intéressant, entre action et coups fourrés. Des doutes pour la suite mais jusque là c’est nickel 4/5
#review X-Factor 254-255 Hell On Earth a pris son rythme. Moins épique/dramatique qu'on aurait cru, mais finalement très bon, simplement 4/5
#review SuperiorSpider-Man 8-9 Round 2 entre Peter et Octavius. La tension est à son comble tout du long, et quel final dramatique ! 4,5/5
#review Hawkeye 10 Stylé, élégant, beau, un nouveau vilain réussi et l’intrigue se met en place. Un vrai régal 4,5/5
#review SuicideRisk 1 The Boys en sérieux. 1 flic prêt à l'irréparable face au supercrime. Juste, sobre, intelligent, un vrai régal 4,5/5
#review WinterSoldier 18 Beaucoup de style dans la forme (dessin, lettrage, écriture), et une nouvelle méchante bourrée de charisme 4,5/5
#review AllNewX-Men 11 Jean Grey est absolument fascinante, et sa relation avec Kitty se développe très bien. Et quel cliff' encore! 4,5/5
Manu
#review SuperiorS-M 9Alors là je suis plus que sceptique. Surtout pour un numéro 9. Va falloir arrêter les conneries Mr Slott. 2,5/5
#review AnimalMan 20 Une nouvelle direction mais j'en ai marre que la série prenne TOUJOURS sont temps. On peut faire vite et bien. 3/5
#review Aquaman 19 Ça va chier dans les océans, et de tous les côtés. Game of Thrones sous les mers. 3,5/5
#review GreenArrow 20Moins explosif qu'attendu mais on sait que ce n'est pas fini et la suite a l'air plus grosse encore pour Ollie. 3,5/5
#review ThanosRising 2 Il y a du mieux mais je reste déçu par la direction choisie et la colo. 3,5/5
#review X-Factor 255 Ça aurait plus d'impact si le chaos se ressentait dans d'autres séries, mais si ce perso meurt je suis dégouté. 3,5/5
#review AgeOfUltron 7Emmett Brown pèterait un plomb, ça va être un bordel à démêler. Et au final de 2 maux il faudra choisir Ultron. 4/5
#review AllNewX-M 11 Ce serait mieux si ça accélérait, peut-être bientôt ? Et Kitty a du boulot avec Jean. 4/5
#review Detective
Comics 20 Un excellent numéro et assez surprenant. La renaissance d'un
vilain là où on en attendait un nouveau.
4,5/5
FCBD (04/05)
Jeffzewanderer
#review Hulk&TheAgentsOfSmashFCBD Pour donner envie aux enfants de regarder les nouvelles séries TV. Gentillet mais un peu cheap 2,5/5
#review SupermanFCBD Reprint de l'excellent Action Comics #844 par Johns/Donner/Kubert. C'est toujours aussi bon même si pas inédit 4/5
#review MouseGuardFCBD Plusieurs histoires courtes de l'éditeur, toutes très bonnes et belles. Mention spéciale à Mouse Guard 4/5
#review DamselsMermaidsFCBDUn vrai bon stand-alone sur la petite sirène, beau et efficace. Seule la dernière page détonne 4/5
#review StarWarsFCBD Très bonne histoire courte sur Vader échappant à un assassinat. Bon Avatar en bonus je pige moins moins mais baste 4/5
#review InfinityFCBD On sent l’empreinte du film Avengers, mais ces vilains inquiétants laissent augurer du meilleur pour l’event 4/5
#review
AphroditeIXFCBD 1er numéro de la série. Bon mix entre SF post-apocalypse,
Heroic Fantasy & le concept original d'Aphrodite. Beau 4/5
Semaine du 08/05
Jeffzewanderer
#review Ultimates 26 Belle volonté de faire dans l’épique qui tombe à plat à cause d’une réalisation cheap. + téléfilm que blockbuster 2,5/5
#review UncannyX-Force 4 Numéro un peu confus mais action efficace. Ça reste très fun, agréable à lire. Beau moment Psylocke/Storm 3,5/5
#review Witchblade 166 Très bonne enquête de Pezzini, pour le coup vraiment détective, avec une chouette pirouette finale 4/5
#review ThorGodOfThunder 8 Le jeune Thor à l’honneur face à la godbomb de Gorr. Et un final alléchant pour la suite 4/5
#review SecretAvengers 4 Plus Secret qu’Avengers, l’ambiance thriller/espionnage se met bien en place. Intrigue intéressante 4/5
#review AvengersAssemble 15AU Ultron calling, London falling. Spectaculaire et poignant, avec pas mal de persos du MI 13 4/5
#review UncannyAvengers 7-8 Les Apocalypse twins à l’attaque. L’intrigue de fond se met en place. Action et persos réussis 4/5
#review Wolverine 3 Efficace et bien écrit, avec quelques trouvailles (la bande d'amis de Logan). Les vilains intriguent (trop ?) 4/5
#review Avengers 11 Ambiance James Bond pour des Vengeurs enquêtant sur AIM. Juste génial à tous les niveaux 4,5/5 Jeffzewanderer’s Pick
Manu
#review Constantine 3Si ce numéro est meilleur, la série peine à susciter de l'intérêt. C'est fade. 3/5
#review Batman&RedHood 20 Batman est plein de haine et de vengeance, presque à gâcher ses autres relations, et l'isoler ? 3,5/5
#review SecretAvengers 4 La série pourrait être très bonne mais souffre de certaines facilités et d'une fausse profondeur. 3,5/5
#review JLA 3 La nouvelle League qui se la joue Black Ops et infiltration, c'est plutôt cool. Certains persos y gagnent en intensité. 4/5
#review Batman 20 Un arc léger qui fait du bien, avec deux dernières très bonnes pages pour Bruce. Le back-up inutile par contre. 4/5
#review Avengers 11 Peut-être le meilleur numéro depuis le début, cette partie de l'équipe est vraiment bonne et expéditive. 4,5/5 Manu’s Pick« Kill him. And everyone near him. Take your time. Savor it. » Un démon – Ten Grand #1/J. Michael Straczynski
Voici donc le numéro spécial d'Eye Candy consacré aux fan arts de nos lecteurs bien-aimés. Encore merci et bravo à tous les participants. N'oubliez pas de continuer à nous envoyer vos créations à l'adresse comictalkeyecandy@gmail.com, on continuera de publier les meilleures dans de futures éditions. Notez que nous préférons les créations 100% originales (désolé, j'avais oublié de le préciser dans le message facebook).
Je précise que cette sélection a été faite de façon totalement tyrannique par votre serviteur, Jeffzewanderer. Et il n'y a pas de classement, c'est au fil du clavier.
On commence avec un magnifique Cyclops par Toubab (jetez un oeil à son site http://ben-toubab.com/heroes-and-villains)
Vous préférez votre Batman cartoony comme Klem ZeKoinKoin...
Ou plus réaliste comme Inkfloyd...
En tous cas la chauve-souris vous a inspirés, n'est-ce pas Krunkenstein ?
Sauf Nicolas Martin (http://artnicolasmartin.blogspot.fr), qui préfère Superman...
Il est pas poli ce Wolverine d'Alvin Labecot...
Alors là je ne sais pas ce qui est le titre et ce qui est le pseudo : Street Avengart // Doctycar, mais c'est beau
Thomas Touzelet nous a envoyé ça pour faire une surprise à son frère (dont il a omis de nous préciser le nom, distrait va !). Alors... surprise ! (EDIT : Le frère en question s'appelle, Julien et c'est bien lui l'auteur de ce dessin. Voila, omission réparée)
Et pour finir, je sais ce que je viens d'écrire sur notre demande de 100% original, mais j'ai adoré cette composition toute en simplicité de Lilidaloca (@lilidaloca). Et puis j'avais aussi dit que la sélection était tyrannique...
Et voilà pour cet Eye Candy dédié à nos lecteurs. On se retrouve à la fin du mois pour la suite du bilan des séries Avengers et... Hey, non, attendez, il y a du rab' cette fois... Enjoy !
Entretien avec Dennis Hopeless
Steeve : Hi! Ready for that interview?
Dennis Hopeless : Yes.
S : Great. Thank you for taking the time to do this. First off, I’ll start by shamelessly imitating Image in their “The Third
Degree” interviews at the end of their books by asking the exact same
questions they ask their creators each month if you don’t mind.
DH : Sure.
S : What are you working on right now?
DH : I'm finishing the script for Cable & X-Force #11 and plotting the next arc of the series.
S : What's the best part of your job?
DH : Finishing a script. It's such a great feeling, accomplishment and relief all rolled into one.
S : Funny, some say the exact opposite. That starting a script is the best part!
DH : Starting a script is the hardest part for me. It's so perfect in your
head and now you have to commit this flawed version to paper. But a few days later after beating your head against it, you have this completed script to send off.
S : A rewarding experience on a regular basis, must feel great indeed. What's the worst part of your job?
DH : Managing my own schedule. I'm terrible at keeping myself on task and in
this job, that's one of the big responsibilities. There's no worse
feeling than a looming deadline when you have more work than hours left.
S : That's a question I planned to ask you later, but while we are at it,
was it hard for you to adapt to the schedule induced by having to write
two ongoings at the same time?
DH : YES. I had no idea how much work it would be writing 2 ongoing team books that double ship several months a year. I'm nearly a year into it and just now feeling like I have my footing with regard to the schedule.
S : In that regard, how much time do you allow yourself to invest in independent projects?
DH : That's a balance I've been trying to figure out. Right now Marvel keeps
me very busy and those books need to be my first priority. I'd like to
get to a place where I'm far enough ahead on my Marvel work that I can
devote a few days a month to creator-owned projects (like everyone, I
have a few in the hopper). I'm just not there yet.
S : Ok. Now back to the Image-like questions. How did you first discover comics?
DH : My parents bought me a discount two-pack of comics at a Stucky's
convenience store on a road trip when I was about 6. It included an
issue of Planet Terry and a fascinatingly-incomprehensible-to-a-six-year-old issue of Firestorm. I reread
them until the fell apart. A few months later, my dad found/stole a box
of 70s comics in an abandoned barn and brought them home for me. I was
hooked.
S : The discount two-pack is pretty much classic, but that barn story! Pretty sure you could write a comic about it! If you weren’t working in comics, what would you be doing?
DH : In college I planned on being a filmmaker. If hadn't wandered into a
comic shop Sophomore year and fallen back in love, I probably would have
continued on the film path. My day job before I started working at
Marvel was for a wide-format sign print shop. I designed, printed and
built signs for six years. Depending on luck and finances, I'd probably
be doing one or both of those.
S : Luckily for us all it was comics. What’s the best thing a fan has ever said to you?
DH : Somebody told me the other day that they had never been a comic reader
but their friends wouldn't shut up about Avengers Arena so they gave it a
try. Now they read 10 books a month. The idea that I helped somebody
discover comics blew me away. That's easily the best.
S : Yeah that's something. Who is the biggest influence on your work?
DH : That's a tough question to answer. I could probably give you a couple
names for each decade of my life. The first decade would include He-Man,
Mad Max, Robocop and The Terminator. The second would include Kevin
Smith, Quentin Tarantino, The Image Founders and George Lucas (I didn't
discover Star Wars until the early 90s). This past decade (I'm 31) would
include more names than I could possibly list. My friends influence me a
lot these days.
S : In what manner do they do that? By their work or simply through your relationship?
DH : Both. There's no better inspiration to write better than talking story
with guys like Jason Aaron and Rick Remender. But you don't have to know
those guys to learn from them. Pick up any issue of their books and
read it through a couple times. If you don't come out the other end with
some new ideas, you weren't paying enough attention.
S : I know exactly what you mean. Were you friends prior to your Marvel experience?
DH : I've been friends with Jason for years. He lives here in Kansas City. He
actually interviewed me for his CBR column a few years ago, asking me
about the frustrations of trying to break into comics: http://www.comicbookresources.
Rick and I met years ago through Tony Moore but hadn't talked much
outside of cons until recently. Recently we've been coordinating some
now that his Uncanny Avengers team appear in Cable & X-Force.
S : That's cool. It bring me to another question I intended to ask you. Was the implication of the Uncanny Avengers your idea?
DH : Not exactly. I was originally planning on putting together a Task Force
made up of characters from Cable's past. They would play the cop role in
our crime story. My editor, Nick Lowe, suggested we use the Uncanny
Avengers in that capacity to tie the books together. Once I realized we
could play with Havok and Cable's family ties, I was onboard.
S : It makes sense. Back to the Image-like questions (we're almost done with those). What is the single work of which you’re most proud?
DH : Probably the Image book I did with Kevin Mellon, LoveSTRUCK. It isn't
the "best" thing I've ever written but I'm still really proud of the
work we put into it. It took us about 5 years to put LoveSTRUCK together
and there were times during that in which I didn't know if it would
ever come out. It's an interesting book for me creatively. Because it
took so long to create, you can sort of watch us grow as storytellers
while you read it.
S : Speaking of which. Do you feel you’re a more accomplished writer now
than before the Marvel Now! experience or is it basically business as
usual with more hours of work than when you were doing independent
comics?
DH : I wouldn't call myself accomplished but I'm definitely a more experienced writer. I've learned a lot about plotting, pacing and structure writing two monthly books. I'm also slowly but surely getting better about time/deadline management. The thing about improving your craft is that every time you learn something new, you also realize how much more there is to learn.
S : What is the best advice you ever received?
DH : Keep at it.
S : What would you like to see happen in comics in the next 12 months?
S : Thanks. That's it for the Image-like questions. Now let's speak a bit more about your work for Marvel. You said from the beginning about Avengers Arena that “Once we get to a
place where the game changes, or we move away from that core concept,
the book will become something else.”
We now know that what you call the
“first season” of the series will soon come to an end. There will
obviously be at least a second season, but what shape will it take?
Without giving up too much about it, could you tell us if we will see
what the survivors of Arcade’s experiment become after their ordeal or
if it will be another battle royale with other contestants?
S : Ok. Judging by what you told me earlier, you're not currently writing it, are you?
S : I understand. When Marvel announced the different line-ups, concepts and creative
teams of the Marvel Now! initiative, you were sort of the underdog.
Surrounded by all the big guns, your name had been on only one high
profile book before that (but what a ride that X-Men : Season One was!).
How did the two books you’re currently writing come together?
S : How did you pick the other characters of the cast?
DH : I asked for Boom Boom and Colossus right off the bat. I loved Boom Boom in Nextwave and Colossus has always been a favorite of mine. The rest of the cast came together as we worked out the plot and went looking to see who was available. One of the challenges of casting both of these books is that they can't share characters with other series. In Arena all of our characters are trapped. And in X-Force, they're all wanted criminals.
S : Is there any characters you wanted to pick but had to leave behind?
DH : Yes, but at the moment I'm blanking on who. I originally asked for Fantomex but he was already set for Sam's Uncanny X-Force.
DH : It was very odd for me. This was my first ongoing series and by far my
highest profile job ever so to have angry fans declaring their hate
before the book had even shipped was quite a shock. I got used to it
pretty quickly and at this point almost all of the feedback we receive
is positive. But yeah, that early hate threw me for a loop.
DH : No.
I fought against the idea for a while. I didn't think there was any way
to make Arcade scary enough that he'd work for Arena. I was on my third
villain pitch when EIC Axel Alonso called me and said "Stop trying so
hard and use Arcade. All you have to do is make him cool." That made a
lot of sense until I hung up the phone and realized now I had to make
Arcade cool. But, I'm so glad we went with Arcade. It was a challenge for sure but I can't imagine the book without him.
More often than not, your women outsmart the men they interact with. They shatter their self-confidence (poor Kid Briton), manipulate them and at best have very complex ways to express their feelings. Here, my questions are: Did that capacity to write strong women helped you sell your pitches? Where did you get this taste for writing the fair sex?
DH : I think my editors expected me to pitch strong female characters just based on my past work. XMSO is very much a Jean Grey book and my creator-owned work is all female-led. Whether or not that helped me get the books, I can't say. I hope so because I'll probably continue writing this way for the rest of my career.
S : Looking forward to it! Drop me a line if you come by! Last question. Is there any question nobody ever asked that you're burning to answer to?
S : Be sure I'll spread the word!
Avengers Assemble : premier bilan des séries Avengers (1ère partie)
A est le nouveau X. Jadis les titres estampillés X-Men étaient la vache à lait ultime de l’univers Marvel, mais c’est désormais aux Vengeurs que ce titre revient, haut la main. Pas moins de sept séries Avengers sortent tous les mois : Avengers, New Avengers, Uncanny Avengers, Avengers Assemble, Secret Avengers, Young Avengers et Avengers Arena. Sans compter A+X ni le futur Avengers A.I., ni les séries solo des divers Vengeurs (Captain America, Thor, Iron Man, Captain Marvel et Hawkeye, je vous fais grâce de Wolverine et Spider-Man, qui sont historiquement moins liés au groupe). Et n’oublions pas Age Of Ultron…
Bref le A est omniprésent, autant que le X en son temps, une tendance qui s’est encore accrue depuis le film Avengers et « Marvel Now ! ». « Now ! » qui a justement été l’occasion de chambouler les équipes créatives de tous ces titres et d’en lancer de nouveaux. D’où l’intérêt, environ six mois plus tard (à la louche, en moyenne) de dresser un premier bilan de toutes ces séries.
A titre préliminaire, précisons que certaines ont été exclues de la liste. Les séries solos tout d’abord, parce qu’elles existent « en parallèle » avec leur identité propre et parfois radicalement différente. Voir Captain America où Cap passe 12 ans dans une dimension alternative alors qu’on le voit dans les autres titres. Le contre exemple est Captain Marvel, puisqu’un crossover avec Avengers Assemble va commencer, mais c’est plus l’exception que la règle. On oublie aussi Avengers Arena déjà parce que je ne le lis pas, ensuite parce qu’elle est aussi assez à part, et surtout parce que Steeve va l’aborder dans son Corner avec une interview du scénariste Dennis Hopeless.
Ceci dit, commençons par les
trois principaux titres de la franchise : Avengers, New Avengers et Uncanny Avengers (la suite au prochain
numéro).
AVENGERS
Scénariste : Jonathan Hickman
Artistes : Jerome Opeña, Adam Kubert, Dustin Weaver, Mike Deodato
Numéros : 1 à 11
Titre phare, bien plus qu’Uncanny Avengers (on en reparle plus bas), Avengers est passé des mains de Brian Michael Bendis à celles de Jonathan Hickman, avec une renumérotation à la clé. Nouvel auteur et nouveau concept pour la série : « we have to get bigger ».
LES PLUS :
Se citer soi-même est le comble de l’arrogance, mais pour une fois que je ne me suis pas planté royalement avec une de mes prédictions, j’implore votre indulgence. Dans un précédent dossier dressant le bilan du travail des Architects, j’avais écrit à propos de la future série d’Hickman : « Gageons en tous cas que sous la plume de ce scénariste, les Avengers renoueront avec les aventures cosmiques de grande ampleur […]. Mais ne soyons pas étonnés non plus si l’une ou l’autre organisation secrète pointait le bout de son nez […]. ».
Voilà assez bien résumé la principale caractéristique d’Avengers. Et disons même sa principale qualité. On nous avait annoncé du gros, on est servis. Une bande d’entités cosmiques emmenées par Ex Nihilo a décidé d’utiliser la Terre comme terrain de jeu. On a droit à des systèmes cosmiques, des êtres manipulant les forces même de la création, et nos héros qui font tout ce qu’ils peuvent face à ça. C’est épique, même quand il n’y a pas d’action à proprement parler. Et quand il y en a on n’en a pas du regret.
Mais encore plus qu’épique c’est très ambitieux au niveau des concepts. Hickman s’efforce de mettre en place une toile de fond très complexe, avec force détails (on appréciera l’alphabet utilisé par ses aliens, et la clé pour qu’on s’amuse à décrypter leurs dialogues). Il sait aussi entremêler les trames scénaristique, AIM (tiens, une organisation secrète…) essayant de profiter des facéties d’Ex Nihilo pour poursuivre ses propres objectifs encore mystérieux.
Enfin Hickman tient bien ses personnages. Il arrive à jongler de manière satisfaisante avec les divers membres de son casting pléthorique. Alors oui, certains sont très peu utilisés (Spider-Man, Wolverine…), mais quand ils le sont c’est bien fait. Le scénariste mélange aussi les piliers des titres Avengers (Cap, Thor…) et des personnages plus inattendus (Shang-Chi,Cannonball et Sunfire, Manifold) voire même nouveaux (Smasher, le nouveau Captain Universe…). Nouveaux personnages qu’il réussit d’ailleurs à rendre très intéressants, notamment grâce aux numéros qui leur furent dédiés. Un bon point aussi pour avoir créé de nouveaux vilains.
Dernier point très positif : le dessin. Opeña, Kubert, Weaver, Deodato, que des artistes bourrés de talent, qui ont tous livré de très bonnes prestations. De plus leurs styles sont très compatibles, assurant la cohérence graphique de l’ensemble malgré un gros turnaround (4 en 11 numéros quand même). Les couleurs y sont aussi pour beaucoup, même si là encore ça a beaucoup tourné (Dean White, Frank Martin, Justin Ponsor).
LES MOINS :
Le principal inconvénient d’Avengers est que c’est loin d’être un titre facile à aborder. Les concepts SF ambitieux c’est très bien, mais ça peut aussi vite tourner au charabia pédant pour le nouveau venu (« This was not a normal white event. » euh ah bon ?). Un défaut récurrent d’Hickman, qui considère que balancer le mot système à droite à gauche rend automatiquement tout plus clair. Mais surtout le rythme de la série est très particulier.
Il s’agit en fait d’un faux défaut, mais c’est très lent, alors qu’en apparence pas mal de choses semblent aller vite. Le premier arc en est un bel exemple. Hickman donnait l’impression d’avoir introduit et expédié Ex Nihilo et sa bande en trois numéros, avec un abominable deus ex machina à la fin qui plus est (« oh c’est Captain Universe, ah ben on se rend alors les gars »). En réalité il n’en était rien : on est encore sur l’affrontement entre les Vengeurs et Ex Nihilo en ce moment. Et même l’impression de deus ex machina se trouvait tempérée rétroactivement quelques mois plus tard avec l’origine de Captain Universe. Mais le mal était fait.
Plus globalement, Hickman a tendance à aimer faire des « faux arcs » très courts, voire des quasi-standalones, qui ne sont en fait que des parties indivisibles d’une histoire plus vaste. Il l’avait fait avec les FF (les cinq cités, Annihilius, et tout ça menait au final de la série). Le problème c’est qu’en pratique il demande à son lecteur d’accepter de ne pas tout comprendre de suite, et de lui faire confiance pour que les pièces du puzzle finissent par s’assembler. Bref il fait de la lecture de sa série un acte de foi.
Sinon, comme défauts plus mineurs on a aussi le fait que certains personnages font quand même pot de fleur (Hyperion, ou même Cannonball et Sunfire qui ne font pas grand-chose à part picoler et bouffer). Mais bon, on a attendu 11 numéros pour que Shang-Chi serve vraiment, et au final ça a donné le meilleur numéro de la série. Un acte de foi je vous dis…
LE VERDICT :
Avengers est au final une
excellente série, mais qui exige beaucoup du lecteur. Peu accessible, elle vaut
qu’on se donne du mal pour l’apprécier et surtout qu’on se laisse séduire sur
la durée. Impossible d’en profiter autrement, malgré les arcs apparemment
courts et les scènes d’action spectaculaires qui l’émaillent. Et il faut garder
à l’esprit qu’une fin en queue de poisson peut en fait être un début
prometteur. Heureusement c’est très beau, et bien écrit (malgré le charabia
occasionnel), voire même drôle parfois (#11 notamment) et spectaculaire quand
ça finit par péter, ce qui rend les choses (un peu) plus faciles.
NEW AVENGERS
Scénariste : Jonathan Hickman
Artiste : Steve Epting
Numéros : 1 à 5
Titre qui marqua la renaissance des Vengeurs après Disassembled, puis compagnon d’Avengers dédié aux membres moins classiques de l’équipe, New Avengers n’est désormais ni New ni même Avengers puisqu’il narre les aventures des Illuminati made in Marvel. Prévoir de l’aspirine.
LES PLUS :
Déjà New Avengers est une série qui peut se lire seule. Finie l’époque où on ne pouvait lire un titre Avengers sans son compagnon. New Avengers a pris son indépendance, et n’interagit pas avec l’autre série de Jonathan Hickman.
On appréciera aussi de voir les Illuminati mis en scène. Iron Man, Namor, Black Bolt, Mr Fantastic, Black Panther, Dr Strange,Beast pour remplacer Xavier et même Cap America qui fit un passage (rememberle premier arc de Bendis quand il relança Avengers après Siege). La mise en place de ce groupe était une mine d’histoires potentielles, et il est heureux qu’on l’exploite enfin.
Les personnages, principal attrait du titre, sont d’ailleurs remarquablement écrits. Tous sonnent juste, et surtout les tensions entre eux sont très bien rendues, notamment grâce à des dialogues impeccables. On se régalerait de juste les voir discuter autour d’une table pendant 22 pages (et heureusement parce que ce n’est pas loin d’être ce qui arrive, on va y revenir).
Et l’intrigue sinon ? Elle est à la hauteur de la puissance du groupe de héros puisque c’est à la fin de l’univers qu’ils doivent faire face. Et pas parce Galactus a un petit creux. Non, là on parle d’incursion d’autres univers dans le notre, de « désancrer » la réalité… Bref c’est Hickman qui se lâche encore plus que sur Avengers niveau « high concept science-fiction ». Et comme sur Avengers, c’est parfois très inspiré, donnant naissance à des personnages assez fascinants (Black Swan en tête). En plus, pour le coup on est face à une seule trame scénaristique, c’est donc plus facile à envisager dans sa globalité que les petits bouts à connecter entre eux d’Avengers.
L’autre point positif c’est que la tension dramatique est à son comble dès le premier numéro et reste constante. On sent les héros sous pression et on a conscience des enjeux. Mieux, lesdits héros se retrouvent face à des dilemmes moraux extrêmement bien mis en scène (que seront-ils prêts à sacrifier pour sauver le monde ? Et à quel moment la fin si noble qu’elle fût cesse-t-elle de justifier les moyens ?).
Enfin Steve Epting est impeccable au dessin. C’est sobre, léché, très fin. Et son trait réaliste donne une réalité poignante aux scènes improbables auxquelles on assiste (destruction de planètes etc…).
LES MOINS :
Mon Dieu que c’est bavard ! En fait c’est un miracle permanent qu’un comic où les héros passent autant de temps à jacasser soit aussi prenant, et même haletant. Idem pour l’action, rarissime, même si on se disait bien qu’avec ce roster ça n’allait pas castagner tous les mois.
Sinon comme dans Avengers, le charabia pseudo-scientifique ou limite métaphysique pour décrire les grands évènements cosmiques auxquels on assiste peut rebuter, voire agacer (« But it will end the incursions. This is the eighth way, called shading the apocalypse. »). Et plus globalement, comme Avengers, ça peut s’avérer très abscons et difficile d’accès.
Mais en fait, le plus gros défaut de ce titre, c’est que bien qu’il soit indépendant de l’autre série d’Hickman, on a un peu l’impression de lire deux fois la même chose. Comme dans l’autre titre il est question de fin du monde, de menace cosmique, du fonctionnement de l’univers comme un système dont certaines entités seraient la manifestation physique. Bref c’est la même thématique, mais ce sont des personnages différents qui doivent y faire face. Alors ce n’est pas un défaut de la série en elle-même, mais si on lit les deux titres ça peut faire tiquer.
De même il peut paraître étrange que le même auteur nous raconte en parallèle deux histoires ou le monde entier est menacé, mettant parfois en scène les mêmes personnages (Cap, Iron Man), dans deux séries dont seul un adjectif différencie les titres, et qu’il n’y ait AUCUN lien ni interaction entre les deux. Mais ça c’est vraiment un détail dont on ne saurait sérieusement tenir rigueur à l’auteur.
Oh et en parlant de détail, je n’ai rien contre le foreshadowing, mais nous caser deux fois la MÊME page d’un numéro sur l’autre c’est un peu beaucoup non (cf. #1 et 2)?
LE VERDICT :
Si Avengers est exigeant, New
Avengers l’est encore plus. Moins sexy que son homologue, encore plus bavard et
perché niveau concepts, il est surtout incroyablement prenant et bénéficie de
personnages remarquablement écrits. On se surprend à être pris par la tension
dramatique et les choix terribles auxquels nos héros sont confrontés. On sent
tout leur désespoir et leur courage pour faire face à l’impossible et c’est
très fort. On regrettera juste qu’il fasse un peu doublon niveau thématique
avec Avengers, même si en pratique ça ne nuit pas au plaisir de lecture.
UNCANNY AVENGERS
Scénariste : Rick Remender
Dessinateurs : John Cassaday, Daniel Acuña
Numéros : 1 à 8
Ça aurait dû être la série phare de « Marvel Now ! », premier titre symbolique portant ce bandeau rouge et découlant directement des évènements d’AvsX. Mais les retards et une réception critique mitigée ont eu raison de ce bel élan. Alors que reste-t-il à cette série narrant les aventures d’une équipe mi-X-Men mi-Avengers luttant pour préserver le rêve de Charles Xavier ? De belles choses malgré les défauts.
LES PLUS :
Steeve vous a déjà parlé de ce titre le mois dernier dans son corner, et comme je suis d’accord avec lui sur pas mal de points je vais essayer d’être bref. Uncanny Avengers est très clairement la suite spirituelle d’Uncanny X-Force, et bénéficie des mêmes atouts que son aîné. Rick Remender y laisse libre court à son penchant pour les grandes sagas épiques, avec des enjeux énormes. Déjà le Red Skull devenu télépathe qui met une ville à genoux c’était pas mal comme ouverture. Mais finalement ce n’était que le début d’une trame plus vaste.
Le deuxième acte, avec les Apocalypse Twins (enfants d’Archangel et Pestilence, quand je vous parlais des liens avec X-Force) commence à peine et c’est déjà alléchant (un combat dantesque avec Thor, le meurtre d’un Celestial…). Et on sent les liens à venir entre les deux intrigues (remember les quelques pages de d’épilogue à la fin du #4).
Plus globalement c’est très spectaculaire, l’action étant présente à chaque numéro. Et Rick Remender se lâche au niveau des idées. On appréciera aussi les efforts souvent réussis du scénariste pour mêler les univers des X-Men et des Avengers, notamment au niveau des vilains (Red Skull avec le cerveau de Xavier, Kangcomplotant avec/contre Apocalypse…).
Et quand le mélange ne prend pas, ça donne des tensions très intéressantes au sein même de l’équipe. Ainsi Rogue et Scarlet Witch sont à couteaux tirés, Havok peine à s’imposer comme leader face à Captain America et Thor, Wolverine à honorer le pacifiste que fut Charles Xavier…
Des thèmes intéressants et profonds peuvent aussi être abordés (je vous renvoie au billet de Steve sur le « M-word » dans Comic Talk #4). L’écriture est d’ailleurs de qualité, notamment pour les dialogues, très justes. La narration n’est pas mal non plus, même si elle est très (trop) présente. On a d’ailleurs droit à des moments très poignants (Rogue qui tue par accident…)
Niveau dessin John Cassaday n’a pas convaincu, même si personnellement j’ai beaucoup aimé. Bon, ce n’est pas son meilleur travail mais ça reste très bon je trouve. Et gageons que Daniel Acuña saura convaincre les sceptiques (c’est plus détaillé qu’avant, et toujours aussi beau).
LES MOINS :
Bon, commençons par ce qui a le plus choqué : oui, John Cassaday n’a pas été exceptionnel en plus d’être à la bourre (ça c’est normal). C’était un peu rigide, un peu plat, et quelques visages féminins faisaient clonés (Rogue et Wanda…).
Mais le vrai repoussoir de cette série, c’est le côté WTF des scénarios de Remender. Le scénariste ose, beaucoup, parfois trop. Kanget un Apocalypse revenu à son crédo de la survie du plus fort c’est génial. Les enfants d’Apocalypse why not ? Le Red Skull avec le cerveau de Xavier c’est TRES limite. Ressortir Onslaught c’est carrément casse-gueule. De même les hommes de main du Red Skull étaient parfois trop kitch (l’homme-chèvre télépathe, sérieux ?).
Niveau écriture la narration omnisciente est de bonne facture, on l’a dit, mais trop présente. On se croirait revenu dans les 90s (cf. encore une fois le billet de Steeve). Et « de bonne facture » ça ne veut pas non plus dire irréprochable. On a ainsi eu droit à quelques passages fleurant bon la guimauve lors des émeutes orchestrées par le Red Skull.
En fait plus globalement, le pire défaut d’Uncanny Avengers, c’est qu’il n’est pas tout à fait à la hauteur des attentes qu’il a suscitées. On aurait voulu un titre référence comme Astonishing X-Men le fut en son temps. On a une série efficace et sympathique. Comme l’écrivait un peu Steeve, si on n’en avait rien attendu on aurait peut-être parlé de sleeper hit et pardonné les maladresses. Mais ces maladresses font justement qu’on condamne le titre qui aurait dû être une référence. On aurait voulu du léché, impeccable. On a quelque chose un peu brut de décoffrage, avec du potentiel mais pas raffiné.
LE VERDICT
Uncanny
Avengers a les défauts de ses qualités et vice-versa. Spectaculaire et
décomplexé, il est aussi parfois fruste et trop barré. A la fois très bien
écrit et bien trop écrit. Beau mais pas assez, bon mais pas à la hauteur des
attentes. C’est un titre qui s’apprécie débarrassé desdites attentes et avec un
peu d’indulgence. Uncanny X-Force avait les mêmes faiblesses et on lui pardonnait.
Au final, si vous me permettez la métaphore, ce n’est pas le grand film
hollywoodien qu’on nous promettait, mais c’est une très bonne série télé quand
même.
A suivre…
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