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Podcast #118 - La continuité au sein des Comics
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Podcast #118 - La continuité au sein des Comics

Podcast

 

Véritable élément majeur de l'histoire des Comics, la continuité est devenue au fil des années un vrai casse-tête pour les auteurs et les éditeurs des maisons d'édition majeures. Pourtant, est-elle vraiment nécessaire à la constitution de bonnes histoires ?

Retour sur un sujet qui fait débat en compagnie d'Alfro, d'Alex Le Coq, de Manu, de Jeff et de vos nombreux commentaires sur Twitter

Le programme :

- Coup de coeur / Coup de gueule
- La continuité dans les Comics, de son histoire à ses éléments immuables en passant par ses avantages et ses inconvénients.
- La question bête de la semaine : La continuité, pour ou contre ?

Bonne écoute, bonne semaine à tous et à la semaine prochaine pour un Podcast consacré exclusivement à Marvel !

Illustration de l'auteur
Sullivan
est sur twitter
Commentaires (32)
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Avatar de gouki_14000

26 Mars 2013

gouki_14000

en parlant de continuité, avx et age of ultron, alors que aou devait être l'event de l'année dernière, avx s'est mis entre les deux, quels sont les répercussion dans aou ?

Avatar de DarkChap

23 Mars 2013

DarkChap

Ca peut limiter la créativité, oui. Inversement, ça peut aussi forcer les auteurs à créer quelque chose de neuf. A partir du moment où un personnage a vécu quelque chose, un auteur pourra pas le raconter une nouvelle fois, ce qui le forcera à trouver quelque chose d'innovant.
Quand je vois Snyder reprendre quasiment case pour case A Lonely Place of Dying pour son Batman #18, pour tous ceux qui l'ont lu, ça fait tache.

Avatar de Corentin

22 Mars 2013

Corentin

@Benji, oui mais il y a aussi des tas de contre exemples (et là t'as du bol, j'ai eu une grosse journée donc pas de liste pléthorique ^^) qui prouvent que c'est tout autant un frein à la créativité qu'un vivier d'idées inexploitées. Et y a des auteurs qui s'en sortent mieux que d'autres.
En fait, c'est au cas par cas, et ça dépend de notre sensibilité de lecteur. Mais la continuité en soi est trop malléable, un auteur peut aller dans une direction complètement opposée voir annuler des éléments canoniques. Et donc, si on peut la détruire comme ça, pourquoi la créer et la forcer?
Pour ma part, la résurrection de Jason est quelque chose que je trouve... Inhumain xD (le terme est un peu fort, mais pour moi c'est la preuve que la continuité, c'est beaucoup de blabla pour pas grand chose)

Avatar de Benji_du91

22 Mars 2013

Benji_du91

... numéros qui peuvent se lire comme des one-shots, chacun explorant un aspect de la mythologie et du type d'histoire que l'on peut raconter avec superman (dont un chapitre qui s'appelle "the godspell according to Lex Luthor" qui est peut être un des meilleurs exemples de la relation Clark Kent/Lex Luthor). Mais il y a aussi, tout bêtement l'histoire générale qui est racontée en 12 numéros, de Superman affrontant la mort et décidant de ce qu'il fera avant, et enfin aussi "les 12 travaux de Superman" tout au long de l'histoire, et le lecteur est libre de les voir.

On voit donc là avec Morrison, je pense le plus bel exemple de maîtrise de tout les éléments et les outils qu'amenent l'existence de la continuité! ;)

Avatar de Benji_du91

22 Mars 2013

Benji_du91

@Le fil rouge est pas particulièrement quelque chose de problématique à proprement parler, mais étant assez pro-continuité je suis peut être pas très objectif, mais disons que quand un thème ou un concept me plait beaucoup dans un arc et que j'ai l'impression qu'il gagnerait à être plus développé, j'aime quand ça devient un fil rouge, comme la dépression de DD ou, dans une moindre mesure, le mal-être de Patirot dans les Young Avengers. (Vol.1)

En fait il faut juste que ce ne soit pas surexploité. Un exemple dans la maîtrise de tout les concepts tenant à la continuité est Grant Morrison je pense.

Dans Batman il considère que tout est en continuité, même les histoires barrées du Silver Âge, d'où tout le délire avec le Batman de Zur-en-Arh. Et en plus de tout ces arcs, en apparence très très différents les uns les autres, qui, entre autre, expliquent ou réexploitent de vieux éléments de continuité, il y a tout un fil rouge, ou plus une sorte de puzzle gigantesque avec le gant noir, les remplaçants de Batman et sa folie grandissante.

Et dans All Star Superman, c'est encore plus fort! (Je vous ai déjà dit que c'était probablement un de les comics préférés?) il fait une succession de

Avatar de Corentin

22 Mars 2013

Corentin

@Manu: Je suis d'accord, mais pour moi c'est le fil rouge qui pose problème, à compter qu'il n'est pas prévu pour finir réellement un jour, et donc en somme ce n'est pas un arc à proprement parler. C'est plus une timeline qui se repose sur les éléments des arcs et des one-shots mais plus une justification du pourquoi l'histoire continue d'avancer.

C'est ce qui m'a rebuté dans le DD de Bendis et Brubaker, ou le fil rouge était, en gros, la dépression nerveuse de Matt Murdock, et ou les éléments des arcs qui s'enchainaient ne faisaient que repousser l'échéance d'une conclusion possible à cette mauvaise période. Tout le long, le propos le plus intéressant est: la vie de DD en tant que héros maudit, et au final, ça dure à tel point et les arcs pèsent tant que ça n'est plus intéressant à lire, et ça évolue en DD possédé qui prend la tête de la main (oui oui, la tête de la main) et un ending en demie teinte après Shadowland.
En l'occurrence, la construction narrative était géniale, mais l'histoire s'étalait trop parce qu'il n'y avait aucune fin réelle de prévue à ce thème du héros maudit.

Avatar de Zamiel

22 Mars 2013

Zamiel

Podcast intéressant même si la conclusion est au final assez attendue. J'ai l'impression que vos casts sont plus cadrés et moins bordéliques qu'avant depuis quelques semaines, c'est moi qui divague ?

Avatar de Licius

22 Mars 2013

Licius

Super podcast ! Juste une chose, ya un bruit sourd et quelques crépitement tout le long du podcast depuis quelques numéros.

Avatar de DarkChap

22 Mars 2013

DarkChap

Contrairement à ce que certains disent, les Elseworlds sont pour la plupart le meilleur argument en faveur de la continuité.

Ce n'est pas parce que des récits tels que All Star Superman ou Kingdom Come ne sont pas dans la continuité qu'ils n'en sont pas pleins. On peut sans doute les apprécier sans avoir lu quoi que ce soit mais ils multiplient les références qui nourrissent le comic book. All Star Superman est par exemple une lecture bien plus forte si on a lu le crossover DC One Million (qui introduisait Solaris, les Superman du futur et le Superman Prime doré) ou qu'on est familier des récits du SIlver Age.

De même, les récits alternatifs tels que les What If Marvel ou certains alternatifs de DC qui similairement cherchent à montrer ce qu'il se serait passé si un élément d'un récit existant avait changé partent par définition de la continuité existante et leur intérêt repose notamment sur la comparaison avec la continuité de base.

Avatar de jinfei47

22 Mars 2013

jinfei47

Les gars juste pour vous dire bravo pour vos podcasts mais un petit détail, si vous pouviez retirer ou atténuer la fréquence aigüe qu'on entend en permanence dans tous les podcasts ça serait génial ^^

Avatar de Manu

22 Mars 2013

Manu

J'interviens juste pour dire que je ne suis pas totalement d'accord avec toi Corentin sur ce découpage en deux types d'arcs. Je le vois plutôt ainsi :
- des one-shots (histoire bouclées sur un épisode);
- des arcs narratifs (histoires étalées sur plusieurs épisodes);
- le fil rouge (un thème récurrent dans la série).

Et tout ça peut fonctionner ensemble : on a souvent une alternance d'arcs où s?intercalent des one-shots, tout en pouvant avoir un fil rouge en fond. Et de temps en temps on a même un one-shot ou un arc qui vient faire faire un bon au fil rouge.

Avatar de Corentin

21 Mars 2013

Corentin

Si tu prends le modèle de la série télé, il y a deux types d'arcs narratifs : D'abord, celui qui se conclut directement dans l'épisode. Exemple, dans une série policière, l'enquête et la découverte du coupable. Dans Dr House, le diagnostic et la guérison du malade. Etc. ET il y a celui qui se conclut sur l'ensemble de la saison et est distillé dans la toile de fond de tous les épisodes.
Dans Dexter, par exemple, si le héros tue un méchant par épisode (ce qui est en gros l'arc narratif épisodique), il va en plus mener un combat contre un psychopathe ou une enquête personnelle, qu'on va suivre d'épisode en épisode jusqu'à l'épilogue, qui clôt la boucle et ouvre sur la suite.

Dans le modèle du comics, on privilégie plutôt de longs arcs sur plusieurs numéros qui vont s'inscrire dans une immense chronologie qui accumule des données sans jamais 1) se conclure 2) se justifier temporellement 3) rester cohérente vis a vis de tous ses éléments. Un tel modèle est trop lourd à porter, et surtout, dans l'impossibilité de rester fidèle à l'idée de départ. Pour que la continuité ait un vrai sens, il faudrait que les héros vieillissent, meurent, et cessent de rester figés ou de faire table rase.

Avatar de Corentin

21 Mars 2013

Corentin

Oui bien sur mais c'est un modèle qui est terni par ce jeu de chaises musicales constant entre chaque auteurs, parce que chacun va avoir sa vision, son écriture, et si tel auteur voulait que le personnage aille dans telle direction, tel autre auteur va aller dans le sens opposé.

Et l'ennui c'est qu'il peut exister une continuité narrative, mais pas nécessairement une continuité cohérente. DD en est le parfait exemple. Mais il y a des continuités plus factuelles, et je vais rester sur du très récent, quand Snyder prépare le grand projet de DOTF, il immobilise quand même le Joker pour les autres séries du batverse. Et vu le résultat, on peut se demander si ça valait bien le coup, puisque DOTF est - qualitativement certes, mais surtout en terme de continuité - une blague, littéralement. Et je reprend l'exemple de la mort de Damian, bref, la continuité en kiosque a autant d'avantages que de défauts.

Et en fait je n'ai pas encore trouvé le temps et l'envie de me mettre aux nouvelles histoires de Daredevil (la pression est élevée vu les retours critiques récents ^^), pour raisons personnelles, mais je sais le gros du ton adopté par la nouvelle série.

Avatar de Benji_du91

21 Mars 2013

Benji_du91

@Corentin Bien sûr qu'il y a d'excellentes oeuvres hors continuité, c'est même la grande majorité du capital chef-d'oeuvres des comics qui est hors continuité. Mais c'est de la librairie. Comme je le dis, dans le cadre de la librairie ou d'une histoire stand-alone avec un début, une fin, il n'y a pas à s?embarrasser de la continuité, et c'est ce qui fait le génie de ceux-là. Comme par exemple mon comics préféré de tous les temps (pour l'instant), All Star Superman, qui est totalement hors continuité et qui est entièrement la vision qu'a Morrison de Superman, avec l'essence de celui-ci.

Mais moi je parle du kiosque pur et dur, des séries mensulles, bi-mensuelles. La continuité est le modèle même du comics!

Et sinon, pour le spoil de Daredevil, déjà sincèrement désolé, mais ce n'est pas si récent que ça (genre numéro 15 ou 16) et en plus les couvertures sont on-ne-plus explicites là dessus. ;)

Avatar de Corentin

21 Mars 2013

Corentin

Eeeet je me rend compte que je répète pas mal de trucs qui ont été dit dans le podcast ._.
Le prochain coup j'attendrais de l'avoir écouté en entier avant de commenter. Sinon big up à Manu pour son coup de gueule, l'affiche d'Iron Man 3 est effectivement bien moisie, et Pepper est blonde, et ça, c'est limite plus grave que de casser la continuité.

Avatar de Corentin

21 Mars 2013

Corentin

Après je ne dis pas que la série aurait été très loin en réutilisant les codes de la relation père fils, et elle peut sans doute déployer de nouvelles ailes avec cette évolution forcée, mais elle restait quand même extrêmement bien écrite et on ne saura jamais ce qu'elle aurait pu faire sans cet événement.

En bref je pense que la solution idéale serait le maintien d'un tronc commun de séries officielles pour les héros principaux, à côté desquels pourraient évoluer des séries parallèles - continuité-free ou pas, selon le choix de l'auteur - pour explorer des pistes et prendre des risques que les séries principales ne peuvent pas se permettre.
Ex: tuer le Joker, ça n'arrivera jamais. Pourquoi? Parce qu'une fois qu'il est mort, il est mort.
Donc on ne le reverra plus jamais, et donc c'est le plus grand vilain de l'histoire perdu pour les histoires futures, et donc on ne peut pas risquer de le tuer.

A mes yeux, la continuité est un fardeau que traînent les héros et que remplissent run après run tous les auteurs qui passent dessus, jusqu'à ce que le héros soit tant chargé qu'il ne peut plus avancer. Donc la solution, ben, c'est de tout jeter et de repartir à zéro. Reboot, et on repart

Avatar de Corentin

21 Mars 2013

Corentin

@Benji: Mais spoile pas Daredevil, assassin !
Sinon il y a d'excellents what if (Red Son, Dark Knight Returns), d'excellentes histoire totalement continuité-free (Year One, Killing Joke) et des histoires géniales ou la continuité joue un rôle minime (Daredevil Born Again, Kraven's Last Hunt).

Après je pense aussi que tout doit rester dans un domaine de nuance, mais comme ça a été dit, l'une des raisons pour lesquels le comics est un média si hermétique est la difficulté qu'on peut avoir à le commencer si on n'a pas démarré dès le début.

Je sais perso que les seuls DC que je lisais avant les new 52 étaient les oeuvres qui faisaient le moins appel aux connaissances du lecteur (ça se voit dans la liste que j'ai cité plus haut d'ailleurs), ou celles des auteurs capables de jouer avec la continuité et la rendre complètement perméable (un tonnerre d'applaudissements pour Batman Hush). En commençant Swamp Thing de Snyder, je ne comprenais rien !

Et les choix d'un auteur qui doivent se répercuter sur l'ensemble d'un univers - spoiler - comme la mort de Damian, c'est lourd parce que ça freine des séries parallèles, ou ça les impacte directement, comme Batman & Robin.

Avatar de Benji_du91

21 Mars 2013

Benji_du91

Et dans un monde utopique de la continuité, il n'y aurait jamais d'incohérence et les auteurs sauraient tous faire avec et ajouter chacun leur tour leur pierre à l'édifice.

Mais on ne vit pas dans un monde utopique et la continuité est, contrairement à d'autres medias, le choix qu'à fait le comics et il faut apprendre à faire avec ses défauts et ses qualités.

PS: @Alfro Daredevil EST taré. Et il est bipolaire. Et Foggy a notamment brisé son partenariat avec lui récemment dans le run de Waid justement à cause de ça, parce qu'un homme comme ça ne peut qu'être instable. Il a vu pendant un temps la vie en noir et les malheurs se sont accumulés de manière presque riducule sur lui mais il a choisi maintenant de tourner la page et d'être positif et optimiste quoi qu'il arrive. Mais Waid, féru de continuité et auteur talentueux qu'il est, fait bien remarquer le côté radical et incohérent psychologiquement de ce changement brutal d'état d'esprit.

PS2: Bucky était un intouchable de continuité mais l'histoire du Winter Soldier et le run de Brubaker sur Captain America en général est parmi les (moi je dirais même LA) meilleures choses qui soient arrivées au perso et à sa continuité!

Avatar de Benji_du91

21 Mars 2013

Benji_du91

comme Captain America dans Avengers: "Ouais! J'ai... j'ai compris la référence!" C'est, je pense, possiblement le truc le plus gratifiant pour un fan de comics.

Et d'ailleurs, là où Sullivan par exemple est un peu hypocrite, c'est qu'il dit et répète que la continuité on s'en tape tant que les histoires sont bonnes, mais il détestent tous les évènements d'ASM #700 parce que ça ne restera pas marquant dans la continuité, alors que, comme le disait JeffZeWanderer dans Comics Talk #1, Superior est une super série vraiment cool et fun à lire. Bon certes, à côté de ça il y a aussi la déception liée au teasing et à l'évènementisation intensive et au concept même. La série déchire mais le personnage en lui-même, comme on peu le voir dans Avengers ou Daredevil par exemple est vraiment soulant et peu intéressant.

Pour conclure, je dirais que rien est parfait et que dans un monde utopique, la continuité ou l'absence totale de continuité pourrait toutes les deux êtres géniales. Dans un monde utopique sans continuité on n'aurait pas de one shots pourris mais que des mini-séries d'exceptions par des artistes talentueux.

Avatar de Benji_du91

21 Mars 2013

Benji_du91

La continuité ça forge les personnages et les fait évoluer. Batman ou Spidey en ont pris tellement plein la tête qu'ils se sont endurcis, Spidey a acquis de la sagesse et du recul sur la vie, tandis que Batman devient de plus en plus taré d'arc en arc.

On dit que les personnages de comics n'évoluent pas assez, et certes, ils ne bougent jamais trop loin de leur essence, mais par exemple, aujourd'hui, Batman est fou. Les gens qui ne connaissent que les films s'en étonnent, mais nous, lecteurs de comics, on sait que Batman est un vrai taré. Mais sans continuité, ce concept serait resté un délire de Moore ou de Morrison et ne serait pas rentré dans, justement, la continuité du personnage.

La continuité donne son importance à tous les évènements. Quand un personnage meurt, souvent l'effet est atténué parce que quelque chose d'aussi drastique qu'une mort ne reste souvent pas très longtemps dans la continuité, mais Barbara Gordon qui se fait tirer dessus, c'est poignant, parce que c'est vrai, c'est comme dans la vie, c'est irrémédiable, c'est une vie changée en une poignée de seconde.

Et enfin, la continuité c'est tout le background et la richesse des comics. Qui n'a jamais été