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Superman #0, la review

Superman #0, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Kenneth Rocafort est toujours aussi bon
• Pas la peine de mettre un titre supplémentaire dans votre liste
On a moins aimé• Rageant, décevant
• Out of Character
• Le coloriste aux fraises
• Nous faire manger du Krypton pendant encore des mois pour rien
Notre note

Il en va parfois d’espoirs, de lueurs qui vous font dire qu’une cause n’est pas désespérée. Deux noms ont redonnés cet espoir aux lecteurs de Superman désireux d’avoir un tant soit peu de qualité avec leur homme de fer qui peut tout faire : Scott Lobdell et Kenneth Rocafort. Deux noms gages de qualité ou tout du moins de changement. L’homme de Krypton pourtant tête de proue du navire DC Comics a vu sa série éponyme plombée par un George Pérez vieillissant et surtout beaucoup trop lourd à l’écriture. Fort de leur collaboration sur Red Hood & The Outlaws, frais et décapant, Lobdell et Rocafort repartent de zéro dès aujourd’hui. Vous avez vu la note, le suspens est déjà gâché, c’est lamentable.

Pour la 18540834ème fois vous aurez devant vous les origines de Kal-El le dernier fils de Krypton, l’homme de fer, alter égo de Clark Kent, fils de Jor-El et Lara Lor-Van, bon bref on le connaît le machin, plus rapide qu’une locomotive, plus fort que cent hommes bla bla bla. Que faire dans ce cas pour faire croire à un semblant de renouveau qui de toute façon sera modifié quelques années plus tard ? Simple, écrire tout pareil, se placer du côté de père et raconter l’histoire par la voix du fils. Au final rien ne bouge, la planète va tout de même imploser, que la raison soit x ou y le final sera le même, un peu comme la fin de Titanic, le bateau coule, que tu racontes l’histoire du troisième violoniste ou celle de Leonardo, le bateau coule. Superman est donc comme le Titanic, il coule et ce n’est pas Scott Lobdell avec un faux cliffhanger menant très certainement à de longs mois de lecture douloureuse et pénible, qui va sauver la barque du capitaine courage.

Le gros souci de ce numéro, outre le fait qu’il soit totalement Out of character comme dirait les belges, c’est qu’il se passe sur Krypton. Vous savez c’est un petit peu comme pour Star Wars, dès que l’histoire se passe sur une planète dite évoluée et démocratique, on s’encroûte, c’est long et même le tandem Yoda/Nick Fury ne vient pas vous sortir de votre ennui. Si la kryptonite est le point faible de Superman ce n’est pas parce qu’il déteste la couleur verte, c’est parce que même les fragments de cette planète sont chiantes, du coup il baisse les bras, logique. De la science, de beaux bâtiments en cristaux qui brillent, des gens avec des capes et des prénoms à faire tomber les mouettes, des fausses unités de mesure avec des k et des y dedans, bref un ramassis d’ennui, long comme mon bras. Non merci je ne reprendrai pas de fricassée de destruction lente d’un monde j’en ai déjà à la maison, pas la peine d’y rajouter votre ingrédient spécial, de toute façon ça sera du surgelé.

Vient le moment où il faut parler du dessin, vous vous dîtes que comme c’est Kenneth « Chouchou » Rocafort, le pseudo-lyrisme qui plait tant va ressortir. Non Cynok il est fâché, la preuve il parle de lui à la troisième personne.

Si le dessinateur est toujours aussi génial, maître dans l’art de la pose et de la cape qui flotte, il est massacré, détruit par un travail du coloriste Sunny Gho qui ne mérite pas ce terme mais plutôt celui de peintre en bâtiment. Si vous avez besoin d’une palette chromatique pour repeindre votre dressing, pas besoin d’aller jusqu’à votre Saint Maclou le plus proche, achetez donc Superman #0 et vous aurez toutes les nuances de pastelles pour la chambre de la petite dernière. Fait à la truelle dans une cave, c’est un amoncellement de tâches qui viennent faire oublier l’encre de Rocafort. C’est simple : une page sur deux est ratée.

Rageant, décevant, mal écrit, boursouflé de propos qui ne vont intéresser que les spécialistes des débats d’actualité de France 5, un coloriste qui veut se faire passer pour ce qu’il n’est pas : talentueux. Superman #0 n’est pas une purge, il se lit en se répétant « Qu’est-ce que c’est nul ». Sans aucune surprise et une fausse fin qui fait rire, si les bonnes choses ont une fin les mauvaises ont malheureusement un début, et pour sa reprise de Superman, Scott Lobdell voulant changer la lancée du titre s’emmêle les pieds dans la cape, trébuche sur le chien et finit sa course le nez le premier contre le trottoir. 

Cynok
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