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Pathfinder #1, la review

Pathfinder #1, la review

Reviewdynamite
On a aimé- De la bonne heroic fantasy
- Des héros sympathiques et bien écrits
- Le rulebook en bonus
- Un dessin Madureiresque...
On a moins aimé- ... mais qui aurait gagné à être encré
- Très classique
Notre note

Et une licence de plus pour Dynamite, qui se spécialise décidément dans ce genre. Avec Pathfinder #1 par Jim Zubkavich (Skull Kickers) et Andrew Huerta (Planet Of The Apes), c’est un jeu de rôle (du genre avec plateau et compagnie) que l’éditeur adapte en comics. Mais c’est surtout une très sympathique histoire de pure heroic fantasy qu’il nous offre, un genre finalement assez peu représenté sur les racks des comic shops.

So… I take it diplomacy’s not an option ?

Pathfinder Comicsblog Critique 

Autant l’annoncer tout de suite, j’ignore absolument tout du jeu Pathfinder, et je suppose que ce sera le cas de bon nombre de ceux qui liront ces lignes. La bonne nouvelle c’est qu’il n’est absolument pas nécessaire d’en avoir entendu parler pour apprécier ce comic.

Les trois héros de la série sont le guerrier Valeros, l’elfe Merisiel et la magicienne Seoni, et tout commence lorsqu’ils se font attaquer par une horde de gobelins dans la forêt. Des gobelins très agressifs pas très bien portants, puisqu’ils sont couverts d’étranges pustules. C’est pour cela que le trio décide d’emporter l’une des dépouilles avec eux jusqu’à la ville de Sandpoint où ils doivent rencontrer Ezren, un autre magicien, chroniqueur de surcroît, et quatrième personnage principal.

Vous l’aurez deviné, l’intrigue du premier arc de la série tournera autour du mystérieux mal qui affecte les gobelins. Pour enquêter les héros disposeront de l’assistance du ranger nain Harsk. Et Valeros croisera aussi une prêtresse, dont sa gueule de bois troublera la prière. Celle-ci se nomme Kyra, mais soyons juste seul la longueur de la scène qui lui est consacrée (3 pages) laisse supposer qu’on la reverra tant elle semble avoir peu de lien avec le reste de l’histoire.

Blood and battle !

Pathfinder Comicsblog Critique 

Pathfinder est donc une sorte de vade-mecum du récit d’heroic fantasy. Absolument tous les éléments traditionnels du genre sont là. Le casting, déjà, mais aussi l’univers médiéval-fantastique, et même les scène qui sont presque des figures imposées (le combat dans la forêt, le passage à la taverne et la bagarre qui suit…). Mais pour classique (convenu même ?) que tout cela soit, ça n’en reste pas moins efficace. L’intrigue est bien construite, et pour peu qu’on ne soit pas allergique au genre, on prend plaisir à suivre les péripéties des héros.

Ce plaisir vient aussi du fait que Jim Zub écrit très bien ses personnages. Valeros est sympathique par son côté bourrin, mais séduit aussi par le fait qu’il ne peut pas être résumé à ce seul adjectif. L’impétueuse Merisiel est attachante, et apporte souvent une touche d’humour bienvenue par ses dialogues. La calme Seoni offre elle un contraste bienvenu, de même que le sage Ezren. Bref tout ce petit monde fonctionne bien ensemble et ainsi on se retrouve vite conquis par la petite bande d’aventurier.

Il convient aussi de noter qu’en bonus, on a droit à un rulebook du jeu Pathfinder (je crois qu’on dit comme ça, n’hésitez pas à me corriger). Concrètement ça prend la forme de quelques pages de prose joliment illustrées décrivant la ville de Sandpoint, son histoire, ses commerces, les anecdotes qui y sont liées…  Et il y a aussi une courte présentation des quatre héros (avec plein de notes et aptitudes liées au jeu). Tout ça est agréable à lire (l’histoire de Chopper surtout) et vient approfondir l’univers, nous permettant de réaliser sa richesse au-delà du récit.

Le dessin enfin est plutôt plaisant, rappelant par certains côtés Joe Madureira période Battle Chasers. En effet l’aspect stylisé des personnages (visage, cheveux…) et leur anatomie évoqueront des souvenirs à certains (non, je ne parle pas de Red Monika, ne rêvez pas…). Les designs sont très réussis, les armures et autres costumes étant très riches et détaillés. Un story-telling dynamique et clair, ainsi que des décors convaincants, parachèvent le tout. Le seul bémol vient du fait que les crayonnés ne sont pas encrés, ce qui leur confère parfois un aspect brouillon assez malvenu (surtout dès qu’il y a des ombres). Un autre point commun avec Joe Mad donc…

Pathfinder est donc une agréable surprise. Loin d’être une licence adaptée à la va-vite et se résumant à du fans service de bas étage, la série propose une sympathique histoire d’heroic fantasy, mettant en scène des personnages attachants et bien écrits. C’est classique mais très plaisant, et la partie rulebook est un bonus appréciable même si on n’est pas joueur. Le dessin est globalement convaincant, même s’il aurait sûrement gagné à être encré. Un premier numéro qui vaut le détour donc.


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Jeffzewanderer
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