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Batman #0, la review

Batman #0, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Des pistes sur le long terme
• La confrontation Bruce Wayne/Gordon
• Un back-up génial
On a moins aimé• Le côté "anecdotique"
• Greg Capullo en service minimum
• Devoir attendre encore un mois pour le retour du Joker
Notre note

Alors que Greg Capullo ne cesse de nous teaser sur tous les réseaux sociaux à sa disposition des bouts de page venant de Batman #13, et que les deux auteurs nous répètent encore et encore que leur prochain arc va être un chef-d'oeuvre, il a fallu nous arrêter le temps d'un mois sur le passé de Bruce Wayne. Une pause salutaire ?

"I see you'va managed another night without getting killed."

Ils l'avaient annoncé, les auteurs n'étaient pas emballés à l'idée de faire ce numéro qui n'était pas dans leur plan de route. Mais ils se sont tout de même pliés à l'exercice de remonter aux origines de leur héros. Scott Snyder a déclaré qu'il ne pourrait jamais égaler Frank Miller sur une histoire racontant les débuts de Batman, c'est donc tout intelligemment qu'il a placé son récit juste après le Batman: Year One du légendaire scénariste. Ainsi on découvre un Bruce Wayne qui a déjà trouvé sa vocation et mis en place son modus operandi dans les grandes lignes. On va pourtant s'apercevoir très vite qu'il lui manque un petit quelque chose qui fera la différence. Il va d'ailleurs dès le début payer très cher ce côté un peu brouillon puisqu'un vilain, qui fait appel à un maître des comics (Alan Moore) et qui pourrait avoir une grande importance dans les épisodes à venir, va créer de gros dégâts sans que Bruce puisse y faire quoique ce soit.

Pourtant, même si l'histoire racontée ici est intelligente et nous fait penser que de nombreuses pistes pour l'avenir de la série sont ici disséminée, on sent que Scott Snyder a la tête ailleurs et ne fait ici que remplir une obligation. Alors certes, si tous les travaux de commande étaient de cette qualité on serait aux anges, mais comparativement au travail habituel des deux génies, on est un poil déçu. Même Greg Capullo n'assure ici que les meubles, ne faisant que le strict nécessaire. On a le sentiment qu'il nous a livré ici des pages réalisées en quatrième vitesse. Son expérience et son talent lui permettent tout de même de sortir des pages très intelligemment découpées, mais on remarque souvent des défauts dans ses traits qui ne lui sont pas habituels.



"The last thing I pretend to know about is Gotham business."

Mais on a quand même quelques moments de bravoure dans ce numéro, dont un particulier, où Gordon, qui n'est pas encore commissaire mais juste lieutenant, confronte Bruce Wayne. Snyder va finement installé une double mise sous tension avec en premier un facteur temporel que renforce le découpage hyper malin de Greg Capullo, puis par les questions apparemment innocentes du policier qui effritent peu à peu une couverture de justicier qui n'est pas aussi bien préparée qu'aujourd'hui et qui met en évidence les lacunes dans la stratégie de Batman. Et voir Gordon jeune aux cheveux roux, ça nous rappelle de bons souvenirs.

L'autre moment de grande qualité dans ce numéro, c'est le back-up écrit par James Tynion IV en feu et qui prouve qu'il est vraiment l'un des scénaristes de l'avenir chez DC Comics. Accompagné en plus d'un Andy Clarke qui nous revient toujours plus fort, on est gratiné. Le principe de ces quelques pages est simple, on nous montre où étaient tous les Robins (et Batgirl) il y a cinq ans, avant évidemment qu'ils n'endossent la cape, au moment exact où apparaît pour la première fois le bat-signal. La force de cette histoire c'est de cerner en quelques pages la psychologie de chacun à la perfection et de nous faire passer par une palette d'émotions très riche à la vitesse de la lumière. Et on bénéficie en plus d'un message d'espoir de Gordon à la vue du signal qui est juste et touchant. Du grand art.



Sur toute autre série, on aurait été satisfait, mais Scott Snyder et Greg Capullo nous ont tellement habitués à l'excellence qu'on est un peu déçu, et qu'on a hâte que les choses sérieuses commencent. Reste que tout n'est pas à jeter, très loin de là, et que rien que pour le back-up, c'est une lecture indispensable.


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Alfro
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