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Spider-Man 2, la review

Spider-Man 2, la review

ReviewPanini
On a aimé• Un combo de dessinateurs ravageur
• L'excellente saga Spider-Island
• De quoi faire revenir les anciens lecteurs pré-OMD
On a moins aimé• Wells qui se "gâche" un peu
• ... C'est tout ?
Notre note

Depuis de nombreux mois maintenant, la revue Spider-Man se classe dans le haut du panier des magazines de Panini, l'éditeur français de Marvel. Son premier numéro du relaunch n'a pas dérogé à la règle d'après Woulfo, notamment grâce à l'introduction d'un Spider-Island que Jeff a encensé. Ce second numéro est d'ailleurs l'occasion de se plonger au coeur de cette saga, ainsi que de terminer l'arc de Zeb Wells et Joe Madureira sur Avenging Spider-Man.

 

La suite de la série ultra-attendue Avenging Spider-Man ouvre les portes de notre magazine, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça valait le coup d'attendre, du moins artistiquement. En effet, le grand, le beau, le fort, l'adulé Mad nous offre comme à son habitude un travail de haut niveau. Vous n'êtes pas sans savoir que le style du bonhomme déborde d'énergie, ce qui est parfait pour une histoire de ce genre, ou l'action prime sur la réflexion. Car il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, la prestation de Wells se limite à donner une intrigue basique à illustrer à Mad, regrettable d'autant plus qu'il a déjà prouvé maintes et maintes fois qu'il maniait le tisseur comme peu de gens en sont capables (notamment lors d'une saga récente, réintroduisant le Lézard au sein de The Gauntlet). Mais ne boudons pas notre plaisir, puisque Madureira est bien suffisant pour rendre ces épisodes indispensables, notamment dans sa façon d'illustrer ses combats, où son story-telling se montre plus que convaincant. On pourra néanmoins regretter l'absence d'encreur pour alléger son trait, d'autant plus que la colorisation de Ferran Daniel, très vive et illuminée, n'est pas adaptée à un travail au crayon.

Le gros du magazine se compose de Spider-Island, la saga tant vantée par les lecteurs de VO. Si l'introduction du mois précédant a ravi Woulfo, elle ne m'a cependant pas convaincu. Mais je suis ravi de voir que je me suis lourdement trompé : Spider-Island est l'une des meilleures sagas du tisseur depuis J.M. Straczinsky, rien que ça. La menace qu'affronte notre monte-en-l'air se révèle étonnante et crédible, d'autant plus que Dan Slott nous prouve qu'il connaît l'univers de notre sympathique voisin l'araignée sur le bout des doigts, nous ressortant des personnages tirés des limbes des comics de Spider-Man, pour les rendre plus intrigants que jamais. Mais il n'y a pas que les vilains qui soient correctement caractérisés, puisque les relations entre les figures emblématiques, ainsi que les nouveaux venus de One More Day (Carlie n'a jamais été aussi intéressante, tout comme l'Anti-Venom et bien d'autres), sont diablement croustillantes, à l'instar de ce que pouvaient écrire des pionniers comme Stan Lee et David Michelinie, ou d'auteurs plus contemporains tel que Bendis sur Ultimate Spider-Man. Rien n'est laissé au hasard, l'écriture de Slott est intelligente dans le déroulement de l'intrigue, et la reconstitution du puzzle de l'histoire, et dieu sait que gérer autant de personnages qu'il en apparaît dans cette grande saga n'a rien de facile, tout en faisant avancer l'intrigue en parallèle, mais l'auteur y parvient avec brio. Qu'on se le dise, Dan Slott est un futur scénariste culte de Spidey, et l'on reparlera encore de son run dans dix ans. Quand à Humberto Ramos, la première chose qui nous vient à l'esprit à la lecture de ses pages est que l'artiste était fait pour illustrer les aventures de Peter Parker. S'il a déjà montré une partie de son talent auparavant sur le personnage (un Deluxe de son travail est récemment sorti, sous le titre Le Cauchemar), son dessin a bien évolué et se révèle parfaitement adapté au tisseur. Sorte de mélange entre cartoon, bande-dessinée européenne et comics, son style dynamique fait un malheur, d'autant qu'il possède un sens du mouvement incroyable. Ce Spider-Island tient pour le moment bien ses promesses, en espérant que sa conclusion sera à la hauteur.

 

Entre un Avenging peu tiré sur la réflexion mais bien efficace dans l'action, et un Spider-Island qui se dévoile dans ce numéro et innove l'univers du tisseur que beaucoup ont lâché depuis le scandale One More Day, le Spider-Man de Panini prouve encore son statut d'indispensable du kiosque français. Et avec un panel d'artiste aussi varié et talentueux que Zeb Wells, Joe Madureira, Dan Slott et Humberto Ramos, on peut se demander comment n'avez-vous pas encore craqué si ce numéro n'est pas déjà votre.

Kani
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