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Action Comics #0, la review

Action Comics #0, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Une ôde au Golden Age
• Ben Oliver, impeccable au dessin
• Grant Morrison libre du "fardeau New 52"
On a moins aimé• Une seconde histoire beaucoup moins passionnante.
• Un léger problème de rythme
Notre note

S'il y a bien eu une déception majeure au cours des 12 derniers mois, c'est bien la déconvenue Action Comics de Grant Morrison. Peu inspiré, l'Ecossais a soufflé le chaud et le froid entre numéros marquants (#1, #9) et gros ratés. Si le moule des New 52 semble d'ailleurs avoir revigoré l'éditeur de la plus belle des manières, le papa des New X-Men, lui, s'en serait bien passé...
Et pourtant avec Action Comics #0, le génial scénariste prouve qu'une fois libre de contraites éditoriales, il reste l'un des tous meilleurs de l'industrie et qu'il n'a pas son pareil pour réécrire l'âge d'or des Comic-Books...

S'étant affranchi de la lourdeur de la "continuité New 52" en ayant décidé de raconter les premiers jours de Superman à Metropolis, Grant Morrison pose la première du succès de cet Action Comics #0. Et si les origines du Kryptonien ont déjà été racontées à de très nombreuses reprises, c'est bel et bien l'approche de Justicier "social" que va privilégier le scénariste, faisant écho à son excellent premier numéro, paru il y a un an presque jour pour jour.
Clark Kent ne vole pas, il saute très haut. Il n'est pas encore le beau reporter un peu gaffeur du Daily Planet et ne vit pas avec sa belle Loïs Lane. Ce Clark là est épris de liberté et d'amour de la justice, habite un quartier malfamé et a encore bien du mal à se débrouiller avec ses pouvoirs.
Amoureux des petites histoires courtes du Golden Age, l'Ecossais profite de l'occasion pour faire une démonstration de story-telling, rendant poignante et passionnante l'histoire d'un enfant qui a volé la cape de Superman, après que ce dernier ait résisté à un lance-missile quelques secondes auparavant. Menacé par un alcoolique notoire aussi malveillant que bien coiffé, l'enfant va alors découvrir à sa grande surprise les propriétés de la cape rouge & noir de Superman, lui sauvant la vie comme par miracle.
S'en suit une histoire qui ne révolutionne certainement pas la face des Comics mais qui saura vous surprendre par son humanité et sa façon de jouer avec les codes d'une époque révolue, en plus de mettre en scène un trio Loïs-Jimmy-Perry qui sent bon "l'avant".

De son côté, Ben Oliver, ex-dessinateur de Batwing et artiste au style atypique, livre une performance solide bien qu'entâchée de quelques pages dessinées (peintes) à la va-vite. On notera toutefois une magnifique double page pleine d'héroïsme où l'envergure d'un héros comme Superman prend tout son sens...

Action Comics #0 est une réussite totale et la démonstration la plus nette de ce que peuvent apporter cette vague de sortie atypique de Septembre. Livrant des "origines" solides à son héros, Grant Morrison n'oublie pas de revenir à l'idée d'une Justice Sociale assénée par Superman dans les rues de Metropolis, tout en rendant un vibrant hommage au Golden Age. Habile, malin et Super-Héroïque, tout simplement. On notera quand même une histoire courte en fin de volume, malheureusement dispensable...


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Sullivan
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