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Batman #12, la review

Batman #12, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• L'originalité
• Les dessous de Gotham
• Une histoire touchante
On a moins aimé• Un peu longuet
• Le dessin pas toujours égal
Notre note

Alors que la nouvelle série Batman récolte toutes les louanges et est clairement le fer de lance de DC Comics, ce numéro 12 était une grosse interrogation et commençait à susciter une certaine suspicion. De part l'absence du dessinateur en titre, Greg Capullo, remplacer par une dessinatrice qu'on aurait pas forcément attendu là, et de part le fait que le sujet n'est plus Batman. Mais qu'en est-il vraiment ?

"Simply a butler with dreams of culinary grandeur"

Que Scott Snyder décide pour un numéro de quasiment délaisser son personnage principal n'est une nouveauté, mais c'est toujours un exercice de style difficile pour ne pas ennuyer le lecteur. Mais cette Harper Row, personnage qu'il a créé et qu'on a vu venir en aide à Batman alors qu'il était mis à mal par les Talons est passionnante. On s'intéresse à l'un des quidams de Gotham, ceux qui appartiennent généralement au troisième plan des cases, une jeune femme de basse extraction sociale qui habite dans l'un des pires quartiers de Gotham, et qui répare toute la journée le réseau électrique dans les égouts de la ville tentaculaire. Autant dire qu'on est pas habitué à cela.

Là où on est aussi prit à contrepied, c'est avec le dessin. En effet, Becky Cloonan n'est pas le genre d'artiste qu'on s'attend à voir sur un titre mainstream, avec son style très stylisé, proche de ses personnages avec une influence mangaïsante qui renforce la douceur de l'approche des individus qu'on croise ici. Mais elle fait partie de ces dessinateurs qui privilégient l'approche émotionnelle qu'affectionne tant Snyder, comme Rafael Albuquerque ou Sean Murphy. Et il faut reconnaître qu'elle s'en vraiment bien, tant elle colle au sujet, même si parfois elle est un peu légère sur certaines pages au niveau du dessin mais jamais au détriment du story-telling. Et les quelques pages d'Andy Clarke nous paraissent plus habituelles dans sa filiation avec Brian Bolland, mais reste d'une incroyable qualité, ça nous fait toujours plaisir de le revoir au dessin.



"No Owls... But how about a cat ?"

L'histoire créée par Scott Snyder va clairement sur le registre de l'émotion. La relation qui noue Harper à son frère est magnifique, dans l'adversité qu'ils décident d'affronter ensemble envers et contre tous. Et leur obsession pour Batman comme catharsis contre la misère et la violence auxquelles ils sont confrontés tous les jours sonne incroyablement juste, comme si ces personnages existaient vraiment et que Snyder avait vécu un moment avec eux pour rapporter des moments de vérité pure. Même si parfois, il insiste un peu lourdement sur la rudesse de leur environnement et que leur histoire traine un peu en longueur. Mais on a un bonus délectable quand celui qui écrit aussi American Vampire nous présente un Alfred Pennyworth parfait de flegme britannique.



Pour un épisode "bouche-trou", Scott Snyder nous prouve encore une fois qu'il est l'un des tous meilleurs scénaristes actuels en écrivant une histoire touchante et qui, avec son écriture très Vertigo nous dévoile un aspect encore nouveau de sa Gotham que seul lui sait dépeindre avec autant de brio. Nul doute qu'on reverra bientôt cette Harper Row. Et si Becky Cloonan a un style diamétralement opposé à celui de Greg Capullo, elle s'en tire avec plus que les honneurs.

Alfro
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