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Before Watchmen : Comedian #2, la review

Before Watchmen : Comedian #2, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• La finesse des dialogues
• L'immersion historique
• Les couleurs
On a moins aimé• Le dessin trop léger pour J.G. Jones
• Trop insistant sur la bad-ass attitude
Notre note

Après un premier numéro qui avait beaucoup divisé, surtout à cause de son traitement historique et le fait que Brian Azzarello revenait totalement sur ce que laissait entendre Alan Moore, que le Comedian aurait tué John Fitzgerald Kennedy. Mais tout le monde s'était accordé pour dire que si ce n'était pas le meilleur titre des Before Watchmen, il était tout de même de très bonne qualité. Il ne reste plus qu'à Azzarello de transformer avec ce deuxième numéro.


"It's something I'm good at. It's War."

Ce numéro ce découpe en deux grands actes. Le premier est un long dialogue entre Robert Kennedy et l'ancien Minutemen lors du combat de boxe qui a vu celui qui était encore Cassius Clay remporter son premier titre de champion du monde face à Sonny Liston en 1964. Ils posent le contexte historique, les Etats-Unis viennent de rentrer en guerre au Vietnam dans cette Guerre Froide qui rentre dans le dur. Et c'est là qu'on comprend que la mort de JFK a définitivement fait tomber Eddie Blake dans la désillusion sur la guerre contre le crime et il se résigne à  devenir une machine de guerre. Et le parallèle fait avec le combat de boxe, narrativement très bien construit, montre que Blake n'est plus dans son époque, qu'il est dépassé.

Le second acte, quand le Comédien débarque au Vietnam, est le plus long, et justement peut-être trop long. Si la mise en place du contexte et des intrigues est très intéressante et menée de main de maître par Brian Azzarello qui manipule avec talent son récit, il en fait beaucoup trop pour faire comprendre à quel point Blake est bad-ass. Il est au  milieu de ces marines et de ce conflit larvé, le mâle alpha, celui que tout ces hommes admirent et qui n'en a cure de la hiérarchie. Au bout de la troisième voire quatrième catchline, on a compris et pourtant on nous en remet encore et encore.

"The Pol Pot time"

Le principal défaut que l"on avait reproché au premier numéro avait été le dessin J.G. Jones qui n'était pas du tout au niveau de ce dont il est capable. Ici, même reproche. Même  s'il faut reconnaître que c'est le début qui est le plus touché et qu'il finit son numéro en apothéose et respire le chaos des jungles vietnamiennes. Mais la scène du début est vraiment traitée par-dessus la jambe, ce qui est vraiment dommage pour l'ampleur du projet que Jones illustre. Mais détail sur lequel on insiste assez rarement et qui pourtant a son importance, particulièrement ici, c'est l'excellence du coloriste Alex Sinclair qui arrive parfaitement grâce à sa palette riche et fine à installer des ambiances presque cinématographiques.


Encore un numéro de qualité pour le Comedian. Mais il manque le petit plus qui fait toute la magie d'un titre excellent. Cela manque peut-être d'envolées, le tout restant trop carré et sérieux, Brian Azzarello étant sans doute impressionné par "l'importance" de ce qu'il écrit. Espérons qu'il se lâche un peu sur la suite tandis que J.G. Jones devra lui resserrer les boulons pour se hisser au niveau de son coloriste qui livre une prestation incroyable.

Alfro
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