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Justice League #11, la review

Justice League #11, la review

ReviewMarvel
On a aimé• La plus belle surprise du mois
• Jim Lee et Gary Frank au top de leur forme
• Un scénario en béton armé
On a moins aimé• Le "Geoff Johns' Way" qui ne convient pas à tout le monde.
• Un mois, c'est long.
Notre note

Alors que j'avais pris le pli honteux de lire Justice League comme un bon Comic-book de plage depuis quelques semaines, Geoff Johns, Jim Lee et Gary Frank ont su me rappeler en l'espace d'une trentaine de pages que l'équipe majeure du meilleur éditeur de Comics du moment se devait d'être lue avec toute l'attention possible, et de quelle manière !

Justice League #11 ne partait clairement pas vainqueur dans mon coeur au moment de le découvrir. Des sollicitations biaisées il y a 2 mois (qui annonçaient un tout autre déroulement pour le titre, preuve que celui-ci a été réécrit en urgence par un Geoff Johns pourtant débordé) à un Jim Lee que je trouvais en petite forme ces derniers temps, rien ne destinait le titre à m'asséner la claque aller-retour qu'il m'a mis pendant une vingtaine de minutes.
Poursuivant sur le développement de Graves, l'un des rares nouveaux personnages depuis les New 52, Geoff Johns aurait pu ennuyer son lectorat à grands renforts de ficelles larmoyantes et de flash-backs malvenus. Et pourtant, c'est le parti inverse que prend le scénariste phare de la Distinguée Concurrence en choisissant de dépeindre la faiblesse de la relation qui unie les différents héros de la Ligue de Justice, prêts à s'entre-déchirer à la moindre remarque déplacée de l'un d'entre eux. Et si leurs débuts face à Darkseid laissaient déjà transparaître le côté plastique d'une équipe approuvée par un gouvernement dépassé, il leur aura fallu moins d'un an pour en venir aux mains de la plus belle des manières qui soit, à l'image des assauts répétés de Wonder Woman sur ses collègues Green Lantern et Superman.
Ajoutez à cela un subplot qui se développe en filigrane sur Cyborg et sa condition de "mort-vivant" et un cliffhanger à couper le souffle (et je ne suis pourtant pas un bon client pour les cliffhangers de manière générale), et vous obtenez tout simplement l'une des plus belles surprises du mois et le retour en grâce d'une série qui mérite le premier plan sans aucun problème ! 

En ce qui concerne le dessin, Jim Lee semble se lancer dans un chant du cygne avant de dire au revoir à sa planche à dessins pendant quelques mois. Si l'on omet un manque de détails regrettable au second ou au troisième plan de certaines cases, le dessinateur livre une performance incroyable, supérieure aux 10 numéros précédents. Et au delà de sa manière si caractéristique de donner vie aux héros DC, c'est son story-telling impeccable qui frappe, tant la lecture se fait sans le moindre accroc. Au contraire même, les deux magnifiques double-pages viennent ponctuer des scènes où l'osmose entre les deux artistes est totale et permettent d'appuyer l'intensité de l'action. Du grand art !

Cerise sur le gâteau : le back-up sur Shazam, dessiné par un Gary Frank tout aussi impeccable que son Chief Creative Officer, décolle enfin et l'apparition de Black Adam permet d'accélérer très nettement un récit qui commençait à nous inquiéter depuis quelques semaines.
Là aussi, un cliffhanger ô combien excitant vient ponctuer une demi-douzaine de pages aux portes de la perfection. Geoff Johns et Gary Frank sont faits pour travailler ensemble, comme ils l'ont prouvé sur Superman: Secret Origins ou Batman: Earth One, et notre envie de voir débarquer une série régulière sur Shazam n'en est que renforcée aujourd'hui ! 

Quelle surprise que ce Justice League #11 ! Peu attendu, le titre de Geoff Johns prouve que le scénariste est l'un des tout meilleurs de l'industrie et les artistes de génie que sont Jim Lee et Gary Frank n'ont pas à rougir de leur performance aux côtés de l'architecte de l'univers DC. Justice League est bel et bien l'un des titres phares de l'éditeur et c'est un réel plaisir de se le voir rappelé de telle manière !


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Sullivan
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