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Batman Annual #1, la review

Batman Annual #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• James Tynion IV et Jason Fabok, le futur.
• Un dessin impeccable
• Mr Freeze réinventé
On a moins aimé• Quelques longueurs
• Des dialogues qui soufflent le chaud et le froid
• NotO, un gadget
Notre note

Attendu comme le messie par les amateurs des centres de formation, ce Batman Annual #1 est le fruit d'une collaboration impressionnante entre Scott Snyder, meilleur scénariste de ces dernières années, James Tynion IV, son poulain et Jason Fabok, poulain et quasi-copy cat de David Finch (mais ça, c'était avant). Mettant en scène un Mr Freeze réinventé dans les grandes largeurs pour les New 52, ce numéro vient à point pour apporter quelques (très) maigres contributions au crossover Night of the Owls, véritable évènement printanier du côté de DC Comics...

S'il y a bien un reproche que l'on ne peut pas faire à Scott Snyder, c'est d'user et d'abuser des vilains classique de l'univers de Batman. Le scénariste a majoritairement privilégié Gotham et des menaces de sa création jusqu'à aujourd'hui, bien qu'il semble depuis quelques temps vouloir accorder d'avantage d'importance au "bestiaire" de l'Homme Chauve-Souris. Ainsi, si le Joker est pressenti pour être la principale menace de Bruce Wayne lors du prochain arc à venir, suite à Night of the Owls, le scénariste phare de la maison des idées a choisi de faire revenir l'un des méchants les plus emblématiques du Batverse au sein du premier annual paru sous l'ère des New 52.
Et qui de mieux pour accomplir cette tâche que son protégé, James Tynion IV ? Ex-étudiant des cours de fiction de Scott Snyder, le jeune écrivain s'est donc vu attribuer, pour ses grands débuts (ou presque) la lourde tâche de réinventer Victor Fries, vilain choyé par les fans grâce à son ambivalence et sa façon de danser sur un fil entre bien et mal. Et si une forme de folie venait s'ajouter à la machine bien huilée du scientifique ? En effet, oubliez presque tout ce que vous savez et découvrez les nouvelles origines de "Monsieur Glaçon", ainsi que la nouvelle version de la relation tragique, plus que jamais inspirée du mythe d'Orphée, qu'il entretient avec sa belle Nora.
Mention spéciale au rythme soutenu de bout en bout, exercice difficile tant l'écriture de 40 pages n'est pas monnaie courante dans l'industrie. Et en dehors de quelques dialogues qui sonnent faux et d'une implication dictée par le marketing dans le crossover Night of the Owls, James Tynion IV réussit son contrôle haut la main et c'est un joli diplôme qui vient récompenser le labeur de celui que l'on prédit déjà au poste d'architecte de l'univers DC, aux côtés de Jeff Lemire, Scott Lobdell, Geoff Johns et son aîné Scott Snyder...

Du côté du dessin, quel plaisir de retrouver là aussi un jeune pouce auquel on croît dur comme fer : Jay (Jason) Fabok ! Aperçu avec brio sur The Dark Knight (Volume 1, avant le relaunch de la Distinguée Concurrence), le Canadien fan de David Finch jusque que dans son trait, jadis quasi-impossible à distinguer de son maître, s'émancipe et développe un style inédit, aussi fluide qu'efficace et aussi précis que lisible. L'artiste donne vie à des personnages tous plus classes les uns que les autres (mention spéciale à son Nightwing, qui surclasse un demi millier de fois celui d'Eddy Barrows), tant dans les scènes d'action que dans les scènes plus introspectives, celles du jeune Victor et de sa mère pour ne citer qu'elles... Un grand bravo là aussi au jeune artiste qui, à l'instar de son scénariste d'un jour, devrait faire grand bruit dans les années à venir. Pourquoi d'ailleurs ne pas poursuivre leur collaboration et confier aux deux hommes une série commune ? 

Sans être d'une qualité phénoménale, Batman Annual #1 remplit son contrat et rappelle aux vétérans de l'industrie que de jeunes pousses pleins d'envie poussent au portillon en ce moment. Jay Fabok et James Tynion IV sont deux noms que vous seriez bien avisés de retenir, tant les deux jeunes semblent s'inscrire à merveille dans la continuité de leurs idoles respectifs : Scott Snyder et David Finch. Une énième bonne pioche pour DC Comics, qui se permet en plus ici de réintroduire l'un de ses vilains phares d'une manière mémorable, enrichissant une fois de plus un Batverse de plus en plus passionnant... Une réussite quasi-totale, si l'on excepte les quelques défauts de jeunesse qui jonchent la quarantaine de pages, défauts minimes en comparaison des qualités ci-présentes !

Sullivan
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