Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Avengers VS X-Men #3, la review

Avengers VS X-Men #3, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Ed Brubaker en grande forme
• Un avancement certain de l'histoire
• Un peu de mieux chez John Romita Jr
On a moins aimé• Des ellipses justifées par des Tie-in
• John Romita Jr toujours aussi inégal
Notre note

Reviews des épisodes précédents : AvX #0 & 1, AvX #2, AvX : Versus #1

Après des débuts plutôt engageants, bien aidés par un premier numéro bénéficiant des dialogues ciselés d'un Brian M. Bendis en grande forme, le crossover 2012 de Marvel nous avait offert une petite frayeur avec un second numéro nettement en deçà de son prédécesseur et n'offrant pas de réelle avancée au propos de la Maison des idées. C'est aujourd'hui un troisième architecte qui s'avance sur le ring et ce n'est ni plus ni moins qu'Ed Brubaker qui vient prêter main forte à un John Romita Jr qui tente lui aussi de retrouver un second souffle avec ce numéro 3...

Si les qualités de scénariste d'Ed Brubaker (auteur du parfait Criminal : le dernier des innocents que nous vous conseillons un demi-milliard de fois) ne sont aujourd'hui plus à prouver, sa capacité à se fondre dans un moule de plusieurs cerveaux restait à prouver. C'est donc une nouvelle corde à son arc que peut ajouter le natif de Bethesda aujourd'hui, puisqu'il livre avec AvX #3 le meilleur numéro de la maxi-série à ce jour. En termes de technique, tout y passe : des dialogues au poil, des retournements de situation bien amenés et jamais tirés par les cheveux, des références au passé (et à Civil War notamment, dans la bouche de Tony Stark), la mise en place d'une tension aussi latente que dramatique entre Captain America et Wolverine et j'en passe. Si le numéro se dévore à une vitesse folle (comptez entre 5 et 10 minutes pour en venir à bout), celui-ci a le mérite d'enfin tenir le lecteur en haleine et de le conforter dans l'idée qu'Avengers VS X-Men est bel et bien l'évènement qui peut tout chambouler chez Marvel. La séparation entre le clan des Mutants et des Vengeurs est désormais actée, l'action change de position géographiquement et le scénariste se permet de créer un troisième camp qui devrait être primordial pour la suite des aventures de nos héros. Un sans faute.

Là où le numéro pèche en revanche, c'est encore et toujours au niveau de son dessin. Certes, John Romita Jr se montre moins aux abois que sur le numéro précédent, mais l'attente des géniaux Olivier Coipel et Adam Kubert se fait de plus en plus pressante et Marvel peut remercier son lectorat pour sa patience face au piètre niveau d'un dessinateur que l'on a peur d'avoir perdu au creux des années 90. Dieu merci, son story-telling fonctionne parfaitement avec le script livré par son ami et collègue scénariste, sans quoi ce numéro pourrait facilement servir de "petit guide de ce-qu'il-ne-faut-pas-faire-en-Bande-Dessinée"... Des proportions ratées aux backgrounds vides en passant par la représentation plus qu'approximative de certains costumes, le New-Yorkais ne semble être que le fantôme de l'excellent illustrateur qu'il était dans les années 80 et ne se montre clairement pas à la hauteur de l'évènement développé ici par les 7 autres artistes. Grand bien lui fasse que l'encrage de Scott Hanna et les couleurs de Laura Martin soient sans reproche, sans quoi l'artiste pourrait avoir signé ici l'un de ses derniers gros contrats avec une firme qui doit, elle aussi, s'impatienter en plaçant sa confiance dans un dessinateur qui ne semble plus montrer d'ambition face aux projets, quels qu'ils soient.

Excellent numéro que cet Avengers VS X-Men #3 donc, probablement le meilleur depuis le lancement de l'event 2012 de la Maison des idées. Ed Brubaker y pose son récit de manière habile et subtile, tandis que John Romita Jr est malheureusement constant dans l'effort et cible de tous les reproches. Toujours est-il que la recette concoctée par les deux auteurs fonctionne suffisamment pour que le prochain rendez-vous, dans 2 semaines, paraisse incontournable à nos yeux ! Qu'on se le dise : AvX est tel le Phenix et est prêt à se relever de ses cendres après chaque petit raté...


Galerie

Sullivan
est sur twitter
à lire également
Commentaires (4)
Vous devez être connecté pour participer