Quand Marvel nous avait annoncé ce titre, on a tous levé un sourcil en se demandant ce qu'il pourrait bien avoir dedans. Un tie-in qui condenserait les batailles entres Vengeurs et mutants ? Qui ne serait donc que des bonnes grosses bastons ? On attendait de voir. On a vu.
"Until they get punched in the mouth"
La première partie relate le combat entre Magneto et Iron Man. Si de prime abord, on pourrait penser que le milliardaire n'a aucune chance, Jason Aaron trouve l'astuce de lui donner une armure faite en nanotubes de carbone, ce qui rend caduques les pouvoirs d'Erik Lensherr. Après s'en suit plusieurs pages de combat dont l'adjectif le plus conforme serait "abusé". Siphonner le magnétisme de Jupiter ? Se faire une armure d'un satellite ? Rien n'est hors de portée de ceux qui dans ses pages donnent toute leur dimension de heavy hitters.
En fait, ces pages sont surtout l'excuse pour donner à un Adam Kubert retrouvé toute latitude pour s'exprimer, et il saute sur l'occasion pour montrer qu'il est l'un des meilleurs dessinateurs de la Maison des Idées. On est donc impatient de le retrouver sur le titre principal. Reste que la conclusion du combat se fait sur une pirouette beaucoup trop facile pour un scénariste de la trempe d'Aaron.
"I let my foot talking for me"
Deuxième partie où l'on passe des hauteurs stratosphériques du combat précédent aux profondeurs sous-marines dans lesquelles on retrouve la Chose aux prises avec Namor. Autant vous le dire tout de suite, il n'y a ici aucune tension dramatique. Malgré le passif entre les deux gros bras, Kathryn Immonen préfère se reposer sur l'humour facile avec les répliques d'un Ben Grimm à la langue bien déliée pour quelqu'un qui se retrouve sous l'eau et avec les petits encarts "AvX Fun Fact" qui parsème le récit.
Si la scénariste ne se prend pas au sérieux, son mari en revanche ne prend pas à la légère sa tâche. On le retrouve ici avec le niveau qu'il avait sur Fear Itself, même s'il a mis l'accent d'avantage sur le côté humoristique. Comme le précédent combat, la fin est ici facile et accompagnée de la réplique de trop, la dernière sortie de l'homme de pierre étant aussi drôle que Laurent Ruquier.
Tie-in sans prétention et qui ne ment pas sur le contenu, de la baston et un ton léger, on se demande quand même pourquoi on débourse 4$ pour une mini-série qui est censée alléger le propos de l'event principal. Reste que les dessinateurs livrent une prestation presque parfaite et que rien que pour ça on en reprendra bien un peu.
