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Les New 52 six mois après : les titres de la deuxième semaine

Les New 52 six mois après : les titres de la deuxième semaine

DossierDc Comics

Partie 1 : les titres de la première semaine

Après une première semaine qui tirait son épingle du jeu avec la ligne Dark, nous voici en semaine 2 avec beaucoup de héros plus classiques, mais pas seulement, et surtout Green Lantern qui devient de plus en plus populaire avec les années. Alors, de la bonne lecture en perpective ?

Batgirl  : La série suit le retour de Barbara Gordon sous le costume après une opération qui lui a redonné l’usage de ses jambes. En 6 numéros elle a déjà affronté 2 super-vilains qui l’ont confrontée à ses craintes mais qui lui ont aussi permis d’avancer. Gail Simone aime clairement le personnage, mais dans une série en solo (aprèsBirds of Prey) ne parvient pas à retrouver tout se qui faisait son charme. Le tout avec un dessin efficace d’Ardian Syaf en fait l’une des bonnes séries de DC, mais qui pourrait faire mieux.

Note : 3,5/5

Batman and Robin : Si Batman est clairement la série actuelle, celle-ci se place facilement numéro 2 dans les séries du Chevalier Noir. Ce volume 2 voit toujours Damian Wayne en Robin mais avec Bruce de retour sous le costume (contre Dick Grayson auparavant). Le défi est de taille pour Bruce qui doit apprendre à traiter son fils en tant que tel et non comme Robin, tout en lui offrant la formation adéquate, tandis que Damian lui doit contrôler ses pulsions. Un très bon arc pour le moment qui approfondi leur relation tout en nous en montrant plus sur la formation pré-Batman de Bruce.

Note : 4/5

Batwoman : J.H. Williams III nous avait éblouis avec Batwoman Elegy, et revient ici dans une série régulière (même s’il alterne lui avec Amy Reeder). Si le dessin est toujours top et que le scénario est soigné, il n’atteint pas non plus les sommets auxquels on s’attendait, mais ouvre clairement la voix à l’ésotérique dans l’univers de Kate Kane. La direction prise par la fin du numéro 5 et le numéro 6 est plutôt intéressante pour le personnage.

Note : 4/5

Deathstroke : Kyle Higgins écrit ici une série sans concession, bas du front sans être totalement stupide mais qui surtout nous montre vrai vilain qui se salit les mains pour de vrai. Ici, pas de fausse histoire de rédemption ou de regrets, le personnage est un enfoiré et l’assume. Alors certes, ce n’est pas la série la plus indispensable qui soit, mais pour se vider la tête dans les transports en commun, c’est parfait. Il y a assez d’intrigue avec quelques rebondissements bien trouvés pour maintenir un minimum d’intérêt, et le reste c’est du charclage de bon aloi, avec un dessin de Joe Bennett tout à fait à la hauteur.

Note : 3/5

Demon Knights  : Il est encore difficile de se prononcer sur cette série qui se déroule à une époque médiévale (et mélangée aux légendes du Roi Arthur) et qui présente une équipe improbable de sur-hommes de l’époque, incluant des noms bien connus tels que Madame Xanadu, Etrigan ou encore Vandal Savage. Si l’histoire est bonne et peut se lier à beaucoup d’autres éléments de l’univers DC (il y a Xanadu, une amazone, Savage, des liens éventuels avec Stormwatch...) elle reste tout de même assez à part quant à son époque, et on ne sait pas où cherche à nous emmener Paul Cornell, ou ce que ça donnera sur la longueur.

Note : 3/5

Frankenstein : Agent of SHADE  : Frankenstein et le SHADE, c’est un peu les Hellboy et BPRD de l’univers DC, avec une équipe de monstres, dont quelques gros bourrins, qui travaille pour une agence secrète du gouvernement, et un chef un peu particulier. L’univers de la série est riche en personnages, monstres et technologies variés et s’aborde plutôt bien. Après avoir assemblé une équipe pour combattre des monstres dans une autre dimension, on retrouve notre “créature” dans un crossover avec OMAC qui a laissé quelques traces dans leur base secrète. Mention spéciale pour la grosse référence à Watchmen et au Docteur Manhattan dans le dernier numéro.

Note : 3,5/5

Green Lantern  : Sinestro de retour chez les Green Lantern ? C’est ce qu’on nous montré avec les couvertures du relaunch de la série, avant de nous rassurer en nous disant que cet univers resterait inchangé par les New 52. Mais si ce point est juste, Sinestro est vraiment de retour dans le Corps et on revient à une dimension moins cosmique dans un premier arc (et le début d’un second) dans lequel Hal Jordan s’est fait virer et Sinestro est ramené de force. L’occasion pour les deux ennemis de retravailler ensemble pour notre plus grand plaisir, mais surtout de réfléchir sur eux-mêmes et où ils vont. Très réussi pour le moment, si on excepte le passage éclair de Mike Choi sur le numéro 6 qui risque de titiller le Pedo Bear. Geoff Johns aime et maîtrise ses personnages, et on aime ça.

Note : 4/5

Grifter : Le nouveau Grifter, ou comment reprendre un personnage adoré par les lecteurs des années 90 et le massacrer de fond en comble. Ici, on change tout de ses origines, de ses capacités et de sa personnalité, en bref, on ne garde que le fameux masque et le nom. Mais après si cela avait été bien fait, pourquoi pas ? Et bien non, patatra, c’est le drame. C’est d’un ennui assez colossale et n’a le seul mérite que d’introduire l’une des menaces les plus récurrentes de ce nouveau univers DC, les Daemonites. Et même si cela a tendance à se relever un peu ces derniers temps, c’est pas la joie, reste que CAFU est plutôt bon sur les dessins, mais est-ce suffisant pour justifier l’achat de la série ? Pas sûr...

Note : 2/5

Legion  Lost : Prenez quelques membres (et pas les plus connus) de l’équipe la plus obscure de DC, soit la Légion des Super-Héros. Projetez-les dans le passé, à notre époque donc, mais qui n’est pas celui qu’ils connaissent puisque entre-temps s’est déroulé le chamboulement deFlashpoint, ce qui nous met un gros paradoxe temporel sur les bras. Et à tout ça rajoutez une intrigue pas forcément claire car plein d’ellipses et de non-dits, et vous obtiendrez ce titre. Ce n’est pas en soit un mauvais titre, mais on a vraiment du mal à rentrer dedans et à s’intéresser tant à l’intrigue qu’aux personnages. Peut-être une série qui prendra tout son essor en relié mais qui pour le moment est trop obscure pour vraiment fonctionner.

Note : 2,5/5

Mister Terrific  : De tous les héros de l’ancien univers DC Comics, pourquoi sauver celui-ci pour lui consacrer l’une des 52 séries ? Certains iront dire que c’est pour une question de quota et ils auront peut-être raison, seulement pourquoi pas si la qualité est derrière ? Ici, la série reste peu défendable, même si on cherche vraiment ses qualités. En dehors des références geeks qui touche notre corde sensible, les scénarios d’Eric Wallace sont peu intéressants, ce qui pourrait passer si le titre n’était pas si dense en texte, et les sujets de fonds sont malheureusement déjà vus. La série s’arrête d’ailleurs au huitième numéro après avoir remporté un très faible succès.

Note : 2/5

Resurrection Man  : Créé à la fin des années 90 par les génies Andy Lanning et Dan Abnett, accompagnés de Jackson Guice, Resurrection Man est Mitchell Shelley, un homme qui ne peut mourir sans revenir à la vie détenteur d’un super-pouvoir différent à chaque fois. Il a été ramené dans les New 52 toujours par Abnett et Lanning, avec un passé qui reste encore mystérieux (même si on en apprend beaucoup dans le 5), une amnésie, et beaucoup de monde à ses trousses. En effet sa condition et son âme intéressent beaucoup de monde de l’Enfer au Paradis, en passant par notre bonne vieille Terre. Une très bonne surprise dessinée par Fernando Dagnino Guerra et qui vaut bien plus qu’il n’y parait.

Note : 4/5

Suicide Squad : Le pitch est simple : le gouvernement offre aux super-vilains une possibilité de commuer leur peine en rentrant dans une équipe d’opérations secrètes. Le principe est intéressant, mais les premiers épisodes vont être une véritable épreuve à lire. Tout est outré au plus haut degré, les rapports entre les personnages sont caricaturaux, la violence pour la violence est injustifiable et le scénario use trop souvent de facilité pour maintenir un peu d’intérêt (et on ne vous parle pas du costume d’Harley Quinn !). Seulement voilà, alors qu’on s’apprêtait à jeter la série aux orties, le sixième numéro est arrivé et a tout contre-balancé puisqu’il est juste de bout en bout, tant sur la course-poursuite haletante et les flash-backs très fins, Adam Glass semble enfin avoir quelque chose à raconter. A voir donc.

Note : 2,5/5

Superboy  : Encore de nouvelles origines pour Superboy, mais on reste sur du classique, c’est-à-dire un clone hybride de Superman et d’humain, mais on en sait pas encore qui sont les donneurs sur cette deuxième moitié. Cette fois il est créé par N.O.W.H.E.R.E., organisation qui traque les jeunes méta-humains, et va avoir pour mission de pourchasser les Teen Titans pour regagner sa liberté. En parallèle il découvre ses pouvoirs, le libre-arbitre, les relations avec les autres, et aura quelques décisions importantes à prendre. Si certains passages sont très longs et que la série mériterait d’avancer plus vite, c’est qu’elle est globalement à lire en parallèle aux Teen Titans du même auteur, Scott Lobdell, et les croise régulièrement avant sa future insertion dans l’équipe. Le tout n’en demeure pas moins intéressant, et on retrouve des personnages qui auront connus l’univers Wildstorm...

Note : 3,5/5

 

Bilan de la semaine :

Si l'on devait faire une moyenne, cette semaine est qualitativement supérieure à la précédente, cependant dans l'absolu nous ne retrouvons pas de série très bonne ou très mauvaise. Certes certains iront dire jusqu'à la rédaction que Batwoman mérite bien plus, mais objectivement en dehors des dessins on ne peut pas crier au génie sur ce run. Il faudra donc se contenter de bonnes séries qui ronronnent bien et stabilisent leur place comme Batman and Robin, Green Lantern et Batwoman, et de bonnes surprises comme Resurrection Man. Passons maintenant à vos paniers, toujours sur une base de 1$ = 1€.

Les complétistes qui ne comptent pas : le tout vous reviendra à  39€.

Les débutants qui cherchent un point d'entrée : On a beaucoup de personnages mainstream donc c'est difficile et ce sera selon le budget. On peut commencer pour 6€ avec Green Lantern et Batman and Robin, puis rajouter dans l'ordre Batwoman, Batgirl et Superboy pour monter jusqu'à 15€.

Les lecteurs qui cherchent du style Vertigo :  Vous serez probablement malheureux cette semaine, mais tentez quand même Resurrection Man et Frankenstein : Agent of SHADE pour 6€. Faites-vous éventuellement plaisir avec Batwoman pour un panier de 9€.

Le "A prendre à laisser" de la rédac' : Prenez Batgirl, Batman and Robin, Batwoman, Frankenstein, Green Lantern, Resurrection Man et Superboy pour 21€, et laissez le reste.

Ont participé à l'élaboration de cette partie Alfro et Manu.

Manu
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