Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Six Guns #1, la review

Six Guns #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Attention quasi homonymie. En effet il ne faut pas confondre les séries The Sixth Gun et Six Guns. La première est un excellent western teinté de surnaturel publiée chez Oni Press. La seconde est le dernier bébé du duo Andy Diggle (The Losers, Daredevil, Thunderbolts) / Davide Gianfelice (Nortlanders, Daredevil Reborn). Cette mini en quatre numéros est publiée chez Marvel (et pas sur le label Icons comme on aurait pu s’y attendre). Auteurs du très moyen (pour ne pas dire franchement médiocre) Daredevil Reborn, Diggle et Gianfelice avaient beaucoup à se faire pardonner. Et malheureusement, ce n’est a priori pas avec ce Six Guns que ça va commencer.

Six GunsL’intrigue de ce premier numéro est des plus simples. Maria Vasquez, alias Tarantula, est prisonnière de deux Texas rangers qui l’escortent vers la prison. Mais leur véhicule est attaqué par les Blacks Riders, un gang de bikers, qui font évader la demoiselle. Mais apparemment pas pour son bien puisqu’ils la livre contre son gré à un groupe d’hommes en costumes noirs aussi mystérieux qu’antipathiques. Un petit rebondissement final à base d’explosifs, Tex Dawson (sic…) l’un des deux Texas rangers qui veut poursuivre envers et contre tout nos bikers, et emballé c’est pesé.

On a donc a priori affaire à un scénario plus riche en action qu’autre chose. Et de ce côté c’est vrai qu’on est servi et qu’on ne s’ennuie pas. L’évasion de Tarantula est spectaculaire, dans le genre Die Hard. Comprenez de l’action sans super pouvoirs ou autres mais qui reste franchement irréaliste, comme dans The Losers. Il y a aussi quelques détails intéressants. Le premier est que notre « héroïne » a apparemment quand même des super pouvoirs. Bon, on ne la voit pas les utiliser et on ne sait pas en quoi ils consistent, mais ce sont les deux rangers qui les mentionnent. Le récit semble d’ailleurs se dérouler dans l’univers Marvel « normal » (la terre 616), puisque ces mêmes rangers font aussi référence à Spider-Man et Spider-Woman. Et puis il y a la question de savoir qui sont nos hommes en noir et ce qu’ils veulent.

Six Guns a donc le potentiel d’être une histoire sympathique, dans le genre des films de Robert Rodriguez comme Desperado. Simple mais spectaculaire, enlevé et décomplexé. Mais ça c’est si Diggle ne nous refait pas le coup de Daredevil Reborn et de son intrigue cousue de fil blanc. Et s’il rectifie quelques travers de son écriture. En effet on sent bien que tous les personnages (de Tarantula aux bikers et rangers jusqu’à la chef des rangersaperçue à la fin) doivent être bad ass. Des vrais durs à cuir comme dans les westerns. Le problème c’est qu’ils essayent un peu trop pour être convaincants. Et le chef des bikers, dans le genre « gentil méchant bad boy » est quand même un poil caricatural (surtout quand il se découvre une conscience à la fin du numéro). Alors pour l’instant ce n’est ni catastrophique ni rédhibitoire, mais ça pourrait le devenir au bout de quatre numéros.

Six GunsCe qui est par contre limite désastreux, c’est le dessin de Davide Gianfelice. Sur Daredevil Reborn l’artiste italien avait brillamment tenu la baraque sur les premiers numéros avant de s’effondrer sur la fin. Et bien là il tombe tout de suite dans ses travers. Alors oui, c’est gritty, anguleux et stylisé, trois bonnes choses pour une histoire de durs à cuire qui se passe au Texas. Et oui les designs des personnages sont globalement réussis, avec une mention spéciale pour Tarantula (et le biker en chef n’est pas mal non plus). Et les scènes d’action sont bien faites (même si l’artiste a déjà été plus en forme).

Mais déjà ça manque cruellement de détails. Certes le désert texan n’est pas l’endroit le plus riche du monde visuellement parlant, mais de là à ne dessiner AUCUN décor sur 21 pages (on a droit à une palissade et un panneau sur une case à un moment), c’est exagéré. Et surtout il y a le problème de l’encrage, totalement infâme. Lignes grossières et irrégulières, noirs mal appliqués, c’est caricatural et ça saccage un dessin qui n’avait pas besoin de ça. Dommage, surtout quand on connaît le talent de Gianfelice en temps normal.

Bref ce premier numéro de Six Guns est loin d’être une réussite. Le scénario, sans être génial et malgré quelques maladresses, reste sympathique et a même un certain potentiel dans le genre grindhouse.  Mais les dessins ne sont absolument pas à la hauteur, la faute principalement à un encrage totalement raté.

Les plus : Riche en action

                Potentiellement fun

                La plupart des designs

Les moins : Le dessin (et surtout l’encrage)

                   Ça reste simplet

                   Tex Dawson, Texas ranger, vraiment ?

Notes

Scénario : 3/5

Dessin : 2/5

Globale : 2,5/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer