Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Wolverine #17, la review

Wolverine #17, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Regenesis, l’ère post Schismdes titres X continue donc tranquillement à se mettre en place. Uncanny X-Men repart au numéro un, et Jason Aaron (Scalped, Ghost Rider) lance son Wolverine & The X-Men. Mais le scénariste continue aussi de s’occuper de la série régulière Wolverine et il n’y a pas de raisons que celle-ci échappe au tourbillon Regenesis. Pour l’occasion Ron Garney (Captain America, Wolverine Weapon X) revient illustrer les aventures du petit canadien griffu. Alors que vaut ce nouveau départ ?

Wolverine #17« Départ » est le terme exact puisque ce sont les adieux de Logan à San Francisco auxquels on va assister. Cet arc se situe donc chronologiquement avant Wolverine & The X-Men #1. Mais surtout il fait suite plus ou moins directement à la mini-série Wolverine : Manifest Destiny, publiée à l’époque où les mutants avaient emménagé à Frisco. On y avait appris que Logan aurait dû devenir le Black Dragon (le chef) des triades de la cité californienne. Il avait jadis fui devant cette responsabilité et avait passé quatre numéros à essayer de réparer son erreur, jusqu’à accepter son rôle. Il y avait d’ailleurs eu une référence  ces évènements dans l’arc « Quarantine » d’Uncanny X-Men. Mais aujourd’hui, alors qu’il repart vers l’est, Logan va devoir se replonger dans le milieu du crime, où une guerre fait rage pour le contrôle du trafic de drogue.

Et si l’intrigue de cet arc nous renvoie donc à un passé récent, c’est aussi le cas pour Jason Aaron. En effet le scénariste nous écrit une histoire « à l’ancienne » pour lui. Comprenez qu’en termes de style, on retrouve la manière d’écrire qu’il avait à ses débuts sur Wolverine. Ce numéro est plus proche de « Get Mystique » ou « The adamantium men » que de la nouvelle série X ou même de « Wolverine goes to Hell ». On a en effet droit à une intrigue assez simple mais à l’efficacité imparable, digne d’un polar noir, mais déjà totalement décomplexée. Wolvie va remettre de l’ordre parmi les triades, par sens du devoir, mais surtout parce qu’il s’est fait piquer ses économies dans la bagarre (économies qui doivent servir à financer son école, et oui c’est de là que l’argent venait).

Le canadien caractériel va donc recroiser son ancien maître de kung-fu (Master Po) et son « associé »Yen Yee (encore un gamin mais heureusement pas psychopathe) ; mais aussi Gorilla Man des Agents of ATLAS et des ennemis aperçus pendant Manifest Destiny. Le tout se fait sur un rythme effréné et surtout offre des dialogues géniaux. Car c’est sûrement là qu’Aaron nous fait le plus plaisir. On retrouve toute la verve de ses débuts. Critiques de Po sur le « style » de combat de Logan ou son comportement (« You are officially the worst Black Dragon ever. And need I remind you, Wolverine #17the last few were butchers and psychopaths »), chamailleries entre le héros et Gorilla Man, commentaires de Yuen Yee sur Melita Garner (la petite amie de Logan), tout y passe et les perles sont légions. C’est drôle mais sans nuire au sérieux de l’histoire. Bref du grand Aaron.

Grand, il l’est juste un peu moins pour la scène des adieux entre Logan et Melita. On sent toujours les efforts du scénariste pour que la demoiselle soit plus qu’un pot de fleur. Et le fait est que certaines répliques font mouche. Mais globalement ça ne fonctionne pas et on ne se passionne pas pour le destin de la jolie journaliste. Elle n’a jamais été plus qu’un personnage très secondaire et on peut même se demander si Aaron ne va pas définitivement l’évincer de la série.

Niveau dessin, Wolverine réussit toujours autant à Ron Garney. Il garde le style adopté sur « Get Mystique », et on s’en réjouit. Lignes très fines, peu de détails, un rendu un peu « gritty » sale juste comme il faut, et dynamisme de l’ensemble, la recette fonctionne toujours. L’air renfrogné de Logan est parfaitement rendu, et l’artiste sait même se montrer subtil dans sa représentation des expressions du héros (son dernier regard à Melita par exemple). Les scènes d’actions sont comme toujours parfaitement représentées. Enfin les couleurs de Jason Keith sont elles excellentes et complètent très bien le trait parfois dépouillé de Garney (pour les gros plans sur les visages par exemple).

Le duo Aaron/Garney s’apprête donc a priori à nous livrer un très bon story arc, à l’ancienne. L’intrigue est prenante malgré (ou peut être même grâce à) sa simplicité, les dialogues sont géniaux, et le dessin totalement maîtrisé et adapté au récit. Une digne suite à l’excellente Manifest Destiny et un beau « nouveau départ » pour la série Wolverine. En plus on nous promet des dragons au prochain numéro !

Les plus : Jason Aaron « vintage »

                Les dialogues

                Ron Garney inspiré

Les moins : Melita Garner, toujours pas passionnante

                    Wolvie à l’air un peu enrobé sur quelques cases

Notes

Scénario : 4/5

Dessin : 4/5

Globale : 4/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (2)
Vous devez être connecté pour participer