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The Magdalena #9, la review

The Magdalena #9, la review

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Notre note

La dernière fois qu’on s’était intéressé à la Magdalena, c’était quand une branche de l’Eglise avait décidé de lui trouver une remplaçante. Bon rassurez vous elle n’aura pas à pointer au pôle emploi puisqu’elle a réussi à triompher de sa rivale à l’issue de ce dyptique. C’est donc un nouveau story arc qui commence avec ce numéro 9, toujours scénarisé par l’indéboulonnable Ron Marz (Witchblade, Artifact) et qui marque le retour de Nelson Blake II (aidé de David Marquez) au dessin.

MagdalenaIntitulé The One True Cross, cette nouvelle intrigue voit la descendante du Christ se lancer sur les traces d’un fragment de la croix sur laquelle son ancêtre a été crucifié. Enfin, seulement après une séquence d’action introductive plaisante mais un peu gratuite. On y voit Patience (la Magdalena) et Kristof (l’agent de liaison de celle-ci avec le Vatican) s’attaquer au Forest Man, créature issue du folklore roumain. L’affaire est rondement menée mais n’a absolument aucun rapport avec le reste de l’histoire. Du coup on a l’impression d’être face à ce genre de scène utilisé pour introduire succinctement un personnage et sa mission. Alors certes, pour un nouveau lecteur, c’est sympa. Surtout que la dynamique existant entre Kristof et Patience, ainsi que la méfiance de cette dernière envers l’Eglise (malgré sa foi inébranlable), sont bien montrées. On passera même pudiquement sur le dialogue un peu niais avec la fillette que le duo vient de sauver. Non le vrai problème c’est qu’on en est quand même au neuvième numéro de la série, ce qui rend ce genre d’introduction un peu superflu. Surtout qu’avec huit pages, elle « mange » une bonne partie du numéro.

C’est d’autant plus dommage que la véritable intrigue, si elle avance du coup assez peu, s’annonce des plus sympathiques. Pour une fois l’héroïne est heureuse de servir le Vatican, ça change. Le petit passage didactique sur la croix est plaisant et pose bien le contexte. A ce sujet on appréciera aussi la page de texte bonus à la fin du numéro, par Brian Rountree, donnant des détails intéressants sur le sujet. Une très bonne idée de l’éditeur.

MagdalenaUne fois que Patience et Kristof arrivent au Mexique les choses s’emballent très vite (vous ne croyiez quand même pas qu’ils allaient récupérer le fragment de croix sans encombre ?). Nos deux héros ne sont en effet pas les seuls à s’intéresser à la relique. Un vilain aux airs d’aventurier nommé Kuo Yang va leur donner du fil à retordre, et le numéro s’achève sur une scène d’action qui finit mal pour Patience. Bon, le cliffhanger de l’héroïne blessée gisant dans son sang est un peu éculé et on n’y croit pas une seconde, mais Marz y ajoute une petite touche sympa : la nature de la blessure de Patience (les stigmates ça vous dit quelque chose ?). A voir s’il en tirera partie ou s’il s’agit juste d’un clin d’œil gratuit, voire d’une coïncidence. En tous cas on a hâte de connaître la suite de l’intrigue (surtout qu’on nous promet des dragons au prochain numéro !). Ron Marz maîtrise toujours autant ses personnages, avec des dialogues très justes, même dans un scénario faisant la part belle à l’action.

Au dessin Nelson Blake II est donc de retour après l’interlude Keu Cha (Rising Star, Witchblade). L’artiste s’était déjà occupé du tout premier arc de la série. Son trait n’est pas désagréable, les lignes sont très claires et nettes. Mais le tout fait un peu trop propre et géométrique par moment, limite artificiel. Et le niveau de détail est très variable. L’armure de patience en est un bon exemple. Tantôt le moindre motif sur le métal va être minutieusement représenté, tantôt il faudra se contenter des grandes lignes. Peut être est-ce dû au dessin « à quatre mains » avec David Marquez (qui d’habitude se limite à l’encrage) ? A noter quand même que si c’est le cas, c’est le seul point pour lequel cette alternance artistique se remarque. L’autre paradoxe du dessin de Nelson Blake II c’est que si les poses de ses personnages sont souvent dynamiques et réussies, les visages ont eux trop tendance à paraître figés. Bon ce n’est jamais catastrophique mais c’est dommage. Il y a un louable effort du coloriste Dave McCaig pour atténuer cela mais ça ne fait pas tout.

C’est donc un nouveau story arc a priori fort plaisant qui commence avec ce Magdalena #9. L’intrigue est accrocheuse et les personnages toujours aussi bien traités. Et même si la séquence introductive du début ne parait pas indispensable, elle reste agréable. Et puis il faut bien penser aux nouveaux lecteurs. Au dessin Nelson Blake II assure l’essentiel, et c’est déjà pas mal. C’est plaisant mais il est peu probable qu’on achète la série uniquement pour son graphisme. Bref, The Magdalena continue sur sa lancée et reste un boncomic-book.

Les plus : Une bonne histoire

                 Un univers riche

                 Les dialogues

                 Accessibles aux nouveaux lecteurs

Les moins : 8 pages pour la séquence introductive sans rapport avec l’intrigue

                   Le dessin est un peu terne

Notes

Scénario : 4/5

Dessin : 3/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
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