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Blue Estate, la review

Blue Estate, la review

ReviewAnkama
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Notre note

Mais où s’arrêtera Ankama dans l’édition ? Après les mangas tirés (ou non) de leurs jeux, les très beaux ouvrages de CFSL ink, la collection urbaine du Label 619, leur incursion dans le format comics kiosque avec Remington, Maskemane et Boufbowl, pour ne citer que ces gros projets,  une nouvelle collection Hostile Holster entamée avec We are the night est aujourd’hui étoffée par le premier Tome de Blue Estate.

Blue Estate est une création de Viktor Kalvachev (DMZ, The Incredibles, The Nocturnals…) actuellement publiée chez Image, le sixième single ayant vu le jour en début de mois. Ankama nous regroupe ici les quatre premiers numéros dans un hardcover franchement joli en termes d'édtion et fort d'un casting riche et varié ; Kosta Yanev et Andrew Osborne sont à l’écriture, tandis qu’au dessin plusieurs artistes se succèdent : Toby Cypress, Nathan Fox (Haunt, Fluorescent Black...) et Robert Valley, Kalvachev signant lui-même les couvertures, la colorisation, et dirigeant tout ce beau monde pour donner un vrai sens et une vie à sa création.

 

Hollywood, ce n’est pas uniquement le star système. C’est également un monde sombre, pourri par la drogue, la mafia, des losers, et ce qui se fait de pire en termes d’humanité. Il s’agit donc du cadre idéal pour un polar des plus noirs et une plongée dans les bas fonds du la cité des Anges. Ce premier tome pose l’ambiance, l’univers, et les nombreux personnages ainsi que leurs relations. Tous sont liés d’une manière ou d’une autre. Dans un mix de présentations avec quelques difficultés pour les situer temporellement parlant, on prend vraiment conscience de la noirceur du récit. Un détective râté fils d’un grand flic, un acteur rappelant Steven Seagal magouillant allègrement, sa femme la bimbo pas si conne qui cherche à reprendre sa vie en main, des familles de mafieux italiens et ruskov : plus stéréotypée, tu meurs, mais cela fonctionne parfaitement et renforce l’impression sale se dégageant du décor.

Le dessin est dans la même veine, illustrant le côté gore et trash du récit. Les différents artistes se succédant sur le titre ne tombent jamais dans la violence gratuite et facile privilégiant ainsi un minimum le suggestif même si cette Bande Dessinée n’est pas à mettre entre toutes les mains. Les couvertures de Kalvachev sont de toute beauté et plongent immédiatement dans l’ambiance.

Malheureusement, on a du mal à voir comment tout va se goupiller ensemble, et où l’histoire va réellement. Le décor est les personnages sont posés, mais on reste sur notre faim quant à la finalité même du titre. L’ambiance est là, mais on attend un peu trop le second volume pour voir ce qu’il en retourne. Il est dommage de rester ainsi sur sa faim après 4 numéros, mais ce premier tome de Blue Estate s'offre ainsi un goût de reviens-y pas piqué des hannetons !

Vous l’aurez compris, Ankama Edition frappe ici un grand coup avec Blue Estate dans sa collection Hostile Holster. Cette ongoing nous venant d'Image traverse l’Atlantique assez rapidement (la série en est à six fascicules actuellement) avec une traduction au poil, un emballage franchement engageant et nous plonge dans un polar bien noir dans l’envers du décor hollywoodien. Violence, trafic, magouilles, bienvenue dans la cité des Anges ! L’atmosphère est posée et le second tome promet d'être explosif. La suite, vite ! 

Apteis
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