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Queen Sonja #21, la review

Queen Sonja #21, la review

Reviewdynamite
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Notre note

Chez Dynamite Entertainment on adore les spin-offs. Ainsi dès qu’une des séries de ce petit éditeur connaît du succès, on peut s’attendre à la voir déclinée à toutes les sauces. Red Sonja, la première grosse licence de la maison (et celle dont le titre principal dure depuis le plus longtemps) n’a bien sûr pas échappé à la règle. Ainsi, il y a un peu plus de deux ans, Queen Sonja était lancée. Le clin d’œil à un certain barbare cimmérien qui finit lui aussi sur un trône était assez évident. Mais au-delà de ça, la série peinait à trouver son identité. En effet les intrigues qu’elle narrait, pour sympathiques qu’elles fussent, auraient finalement tout aussi bien pu apparaître dans la série Red Sonja « normale ». D’où la question de l’utilité de ce titre. Cependant avec ce numéro 21, le scénariste Luke Lierberman (un habitué de la rouquine vu qu’il n’a presque écrit que des titres Red Sonja) semble enfin apporter un début de réponse des plus intéressants.

Queen SonjaSonja la rousse est donc reine de Sogaria, royaume qu’elle a libéré des envahisseurs Emoriens lors du premier arc de la série. Lors de sa dernière aventure le vilain Thulsa Doom (un autre personnage que Liebermann semble particulièrement aimer) avait essayé de conquérir Sogaria, en vain bien sûr. Mais il a tout de même semé le chaos et la dévastation dans le pays, le laissant exsangue. C’est donc à son peuple, affamé et au bord de la révolte que Red Sonja doit d’abord faire face. Et pour la première fois on la voit se conduire en reine. Autoritaire, même dure, mais aussi juste et pas dépourvue de compassion, voilà une facette intéressante du personnage qu’on découvre. Et Melea et Suvara, ses plus proches alliées semblent enfin avoir un rôle à jouer à ses côtés.

Mais arrêter les pillages c’est s’attaquer aux symptômes, pas à la racine du mal. Décidée à trouver de quoi nourrir son peuple, Sonja se rend auprès du seigneur Zartur (bon ce n’est pas le nom le plus classe du monde…) pour le convaincre de partager ses richesse. Et avec la diablesse à l’épée la diplomatie devient vite un exercice musclé. Mais pas ici. Le scénariste continue de donner une nouvelle stature à son héroïne en opposant ses méthodes musclées à l’intelligence et la finesse politique de Zartur. Les arguments du seigneur sont savamment pesés et bien amenés, au point de convaincre Sonja. Preuve à la fois de  l’inexpérience de celle-ci en tant que monarque, mais aussi du fait qu’elle est disposée à changer ses méthodes, à ne pas tout régler à la pointe de l’épée. Bref à agir en reine et plus seulement en aventurière. Une excellente chose. Le tout servi par des dialogues certes conséquents, mais qui ne deviennent pas verbeux.

S’ajoute à cela le fait que Zartur semble un personnage intéressant, dont on suppose que les manœuvres ne sont pas totalement désintéressées. Ainsi, s’il semble a priori sincère quand il convainc Queen SonjaSonja que c’est à Emora qu’elle doit aller chercher les ressources dont Sogaria a besoin, on ne peut s’empêcher de penser qu’il a quelque chose à y gagner. C’est donc tout un jeu étonnamment subtil d’intrigues politiques qui vient s’ajouter à l’ambiance sword & sorcery habituelle du titre. Elément encore renforcé par le déroulement du début de la campagne contre Emora et son roi : Antonious (c’est vraiment pas ça les noms…). Et, cerise sur le gâteau, le cliffhanger final est réussi.

Au niveau du dessin Fritz Casas, un illustre inconnu, fait un travail des plus convaincants. Et pour un titre Dynamite c’est un très bon point, les comics de l’éditeur bénéficiant trop souvent de covers sublimes et d’intérieurs moins reluisants. Le trait de l’artiste est agréable, classique dans un style réaliste, et pas avare de détails (surtout pour les décors). Les visages sont expressifs et les mises en pages efficaces avec même quelques trouvailles (la double page flash back pendant la longue conversation entre Sonja et Zartur). Les looks des divers personnages sont bons (mention spéciale à l’armure de Sonja, qui change agréablement de son inénarrable bikini en côte de maille). Finalement les seules critiques se porteront sur le menton de l’héroïne, peut-être un peu fort sur certaines cases, et sur l’incapacité de l’artiste à dessiner des étendues d’eau convaincantes. Des détails donc.

Avec ce numéro 21 et le début d’un nouvel arc, Queen Sonja semble enfin trouver sa voie. Red Sonja y agit en reine et la guerre entre Sogaria et Emora s’annonce riche en action mais aussi en intrigues politiques, pour notre plus grand bonheur. Au dessin Fritz Casas s’avère franchement doué pour un artiste totalement inconnu. Il semble promis à un bel avenir.

Les plus : Sonja qui justifie son titre de reine

                Une intrigue qui s’annonce riche et chiadée

                Fritz Casas, une découverte

Les moins : L’eau ratée

                   Trop bavard diront certains

                   Les noms, kitch

Notes

Scénario : 4/5

Dessin : 3,5/5

Globale : 4/5

Jeffzewanderer
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