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Batman #2, la review

Batman #2, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

Fort d'une entame quasi-parfaite à tous les niveaux, Batman s'est imposé en 22 pages comme LA série de ce relaunch. A l'heure de la sortie simultanée de Justice League #2, Wonder Woman #2 et Batman #2, le Chevalier noir est-il toujours favori dans la course au meilleur titre ?

"I'm the only Legend this city needs"

Scott Snyder pourrait être à la fois architecte, conseiller immobilier et guide touristique à Gotham. Maître de ses moindres recoins, le scénariste semble nourrir avec la ville de Bruce Wayne une histoire particulièrement poignante.
Après l'avoir dépeint en tant qu'entité avant le relaunch, en avoir exploré ses moindres recoins au gré d'épisodes formidables illustrés par Jock, voici qu'il impose le terrain de jeu de Batman comme compère de ce dernier plutôt que comme simple décorum.
Quasi-organique, menaçante et profondément ancrée dans l'ADN de l'homme chauve-souris, la dystopie Gotham City sert le récit autant que son justicier masqué.
Y ajouter des légendes encore et encore semble d'ailleurs être une idée folle, à l'heure où chaque lecteur de Comics dans le monde peut prétendre connaître la ville et son histoire comme sa poche (et même participer à un voyage en son sein grâce à "une journée à Gotham"), mais le papa de Severed a pour lui d'y parvenir avec le calme et le naturel le plus total, introduisant à merveille le "Court of Owls", groupement de vilains aux allures de Ninja-Chouettes aujourd'hui encore bien mystérieux derrière leur statut d'assassins silencieux.
D'une scène d'intro' flashback maitrisée à la perfection à une scène d'action brillante et pleine de malice en passant par une grosse dizaine de pages de dialogues denses et utiles, la narration est une fois de plus le point fort de ce second chapitre.
Moins all-star que le précédent, ce numéro présente toutefois Nightwing mis en images par le protégé de Todd McFarlane dans une scène ponctuée par un dialogue délicieux entre le maître et son élève.


"Bruce Wayne, the court of owls has sentenced you to die"

Côté dessin, puisque c'est évidemment un attrait colossal du titre grâce à la présence de Greg Capullo, l'ensemble est fluide, détaillé, riche et plus mature que dans Batman #1.
L'ex-dessinateur star d'Image est enfin à l'aise sur le titre et son Bruce Wayne sonne plus vrai que nature dans son dialogue avec un autre grand brun dont on statuait dans le premier numéro qu'on aurait pu les confondre.
Chaque mouvement est réalisé avec soin et accompagne parfaitement le script d'un Scott Snyder dans son élément. Les trouvailles graphiques sont légion, Batman retrouve un réel aspect de détective tant sur le fond que dans la forme et Jim Gordon rappelle sa version Animated Series, une référence en la matière.
Et lorsque tout l'aspect Batman est quasi-parfait, l'intégralité des scènes où Bruce Wayne occupe le premier plan le sont tout autant. Trop souvent oublié par des scénaristes désireux de faire vivre la partie sombre du milliardaire, celui-ci trouve ici une importance capitale et est la réelle moitié du Justicier, plutôt que d'en être son faire-valoir.

22 pages de bonheur, c'est encore ce que vous proposent ici Scott Snyder et Greg Capullo. Ancré dans ce qui sera bientôt un arc classique de Batman toutes époques confondues, ce second numéro ne fait que confirmer l'excellence de son aîné et introduit à merveilles un nouvel adversaire du chevalier noir, aussi mystérieux que magnifique.
Qu'on se le dise, nous assistons ici à un vrai morceau d'histoire dont il faudra savourer chaque page pendant les mois qui viennent.

Sullivan
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