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Mad Love and other stories, la review

Mad Love and other stories, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

 

Sans me tromper, je pense qu’une grande partie des lecteurs de COMICSBLOG.fr a déjà vu la série animée Batman qui passait sur France 3 il y a bien des années. Cette série a bercé l’enfance de beaucoup et est encore de nos jours considérée comme une référence du genre. Ce que moins de personne savent, c’est que plusieurs comic-books ont découlé de ces chef d’œuvres télévisuels.

Les années 90 étaient des plus médiocres pour notre Caped Crusader, et les créations animées de Bruce Timm et Paul Dini étaient ce qui se faisaient de mieux, bien que plutôt orientées vers un public plus jeune. Les comics sortis n’ont d’ailleurs pas connu un fort succès dû au design et à l’image plutôt enfantine qu’ils dégageaient. Heureusement pour nous, un hardcover Mad Love and Other Stories contenant le one-shot du même nom ainsi que deux Batman Annuals a vu le jour.

 

Aujourd’hui, un des personnages les plus emblématiques du Bat-verse et possédant une énorme fan-base est Harley Quinn. Elle fait partie intégrante de l’immense galerie de vilains et est indissociable du Joker. Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’elle a été créée par Dini et Timm pour la série, en étant maintenant un de ses plus grands héritages. Dans Mad Love, on découvre ainsi ses origines. Bien plus tard, un épisode a été tiré de ce one-shot. Mais ce fût bien sur planches que l’on a découvert comment Harleen Quinzel, psychologue, est devenue celle que l’on connaît. Cette histoire peut parler à tout le monde. Comme le dit Paul Dini dans son introduction, elle parle d’amour avant tout. Toute proportion gardée dans les actes réalisés, on pourrait tous s’identifier à elle et à ce dont on serait capable pour l’Amour avec un grand "A". S’il y a bien un sentiment que l’on n’imaginerait pas associer au Joker, il s’agit  évidemment de celui-ci. A travers l’ancienne psychologue qui nous raconte son histoire, comment elle en est arrivée à son obsession pour le clown le plus connu de la pop-culture, non seulement on arrive à avoir de l’empathie pour elle, mais également le lien Joker/Batman en est que renforcé. La construction du récit est des plus classiques, à base de flashbacks, alternant moments forts et scènes d’actions, mais redoutablement efficace et totalement réussie. On sent également une certaine liberté dans l’écriture avec des suggestions sexuelles qu’il n’y aurait pu avoir si la série avait enfanté cette histoire avant le one-shot. Graphiquement, pas de surprise si on était devant France 3 les dimanches matins : on est en terrain connu et si on aimait, on aimera toujours autant. C’est propre, coloré, le story-telling parfait, malgré une construction en neuf cases des plus basiques. Des fois, la simplicité suffit largement si l’histoire tient la route.

Mad love est à raison la tête d’affiche de ce hardcover. IGN l’a d’ailleurs classé douzième dans son classement des 25 meilleurs graphic-novels de Batman. Bruce Timm a été nominé en tant que "Best Penciller/Inker or Penciller/Inker Team" aux Eisner Awards, et il a gagné la récompense en 1994 en tant que "Best Single Issue". Mais les autres histoires contenues dans ce recueil ne sont pas en reste.

Le premier Annual revient sur plusieurs vilains, avec des fortunes plus ou moins diverses, et de qualité inégale. Celles sur Clayface, Poison Ivy, Scarecrow, et avec Catwoman sont un peu en dessous, tandis que le Ventriloque, pourtant pas le bad-ass le plus reluisant, s’en sort le mieux avec celle du Joker. Timm n’est pas le seul a officier puisque d’autres artistes se succèdent avec brio : Mike Parobek, Dan DeCarlo, et Klaus Janson. Enfin, le second Annual propose un invité de marque en la création de Jack "The King" Kirby : Etrigan. Le scénario n’est pas des plus intéressant, mais la présence de Ra’s Al Ghul, de Talia, et surtout du Démon (et donc de Jason Blood) relève le niveau, et surtout le dessin de Murakami est sublime, surtout quand on apprend le faible temps (trois semaines) de réalisation de l’ensemble.

Nostalgiques de la fabuleuse série animée, ne ratez pas ce recueil Mad Love incluant les origines de la belle Harley Quinn. Bruce Timm et Paul Dini retranscrivent sur papier toute l’intensité du dessin animée. Pour les autres, cela reste un comic-book de qualité pour un hardcover à moindre prix.

Apteis
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