Et voici donc la dernière Checklist VO de 2017. Et ce n'est pas parce que l'année touche à sa fin que les éditeurs ont l'intention de lâcher du lest, bien au contraire. Que ce soit Marvel ou DC, les Big Two continuent de décharger leurs gros canons, et on s'attend dès lors à ce que 2018 démarre sur les chapeaux de roue (spoiler : ça devrait être le cas). Et du côté de l'indé également, les propositions sont légion. C'est pourquoi notre checklist est là pour faire un petit tri, mais vous avez certainement d'autres lectures en vue, et on vous invite donc à nous dire lesquelles ! On vous souhaite de bonnes lectures en tous les cas !
Derrière ce titre à rallonge se cache (enfin, ça reste assez explicite) l'une des plus grosses promesses derrière le simili-relaunch de Marvel, Legacy, avec le retour plus qu'attendu de la Jean Grey originale. Disparue depuis de nombreuses années des publications de l'éditeur, et remplacée par une version du personnage venue du passé, cette nouvelle mini-série va permettre le retour de la mutante la plus puissante de l'univers Marvel. Mais ce retour devrait être accompagné de celui de la destructrice Phoenix Force, et les dangers sont donc attendus. Matthew Rosenberg (qu'on a plutôt apprécié dernièrement) a cinq numéros pour nous raconter cela, et ça démarre dès demain.
Un nouveau tie-in à Dark Nights : Metal s'offre à nous cette semaine, qui nous proposera de voir comment Hawkman s'est retrouvé dans la facheuse position à la fin du quatrième numéro, sorti la semaine précédente. Et il y aura sûrement beaucoup à raconter pour ce numéro qui se veut en écho au très bon Batman : Lost #1. On espère pouvoir se rassurer en voyant que c'est Jeff Lemire, qui amorce ici son premier nouveau single issue chez DC Comics, qui est aux commandes de l'histoire. Et on espère que Bryan Hitch sera à la hauteur (ou que Nowlan saura embellir son trait par son encrage).
Si on vous a proposé il y a peu une sélection de 25 titres essentielle chez Image Comics, l'éditeur indé phare profite de cette dernière semaine de 2017 pour proposer une ultime nouveauté, un mélange d'action futuriste et de thriller, dans une société ou des gangs de parkoureurs s'adonnent aux joies du crime organisé par l'utilisation de casques augmentant leurs facultés. Dans cette drôle d'ambiance, un de ces "bonehead" va se révéler avoir une destinée particulière ; le pitch n'est pas forcément le plus encourageant, mais on fait confiance à Bryan Edward Hill pour nous donner tort.
Après un numéro d'introduction qui explicitait le devenir de l'univers Watchmen, mais qui prenait beaucoup son temps pour amener à la rencontre avec celui des héros DC, ce second numéro devrait se révéler décisif. Si on peut faire confiance au duo créatif pour continuer de rendre hommage à l'oeuvre d'Alan Moore (mais en moins bien, forcément), on attend là d'avoir une vraie progression dans l'histoire, une lecture approfondie, et un single à la hauteur de ce que Doomsday Clock veut être. Quitte ou double ? Le verdict tombera très vite !
L'équipe créative de God Country a su nous convaincre avec leur reprise du titre Thanos, ou le Titan Fou se mesure pour la première fois à un véritable succès. Que se passe-t-il pour un super-vilain quand l'objectif est atteint et que tous les super-héros se sont fait rétamer ? C'est ce que Thanos va être amené à découvrir, et il n'est pas certain que cela lui plaise. Un numéro qu'on a envie de suivre puisque Donny Cates nous montre, semaine après semaine, qu'il devient l'une des valeurs sûres de l'écurie Marvel.
Passée un peu inaperçue si on en croit les ventes du premier numéro, loin d'être fantastiques, Creature of the Night s'impose malgré tout comme un très bon comic book Batman, où l'auteur retrouve le procédé qu'il avait appliqué à Superman dans Secret Identity. Un bon dans le temps plus tard, on retrouvera Bruce Wainwright, toujours meurtri par la mort de ses parents, et qui essaie tant bien que mal de se réfugier dans un monde où le Chevalier Noir aurait pu le sauver - mais ce monde là est-il vraiment imaginé ? C'est toute la subtilité du propos de Busiek, dans une histoire très noire et particulièrement prenante, illustrée d'une main de maître par John Paul Leon, artiste bien trop rare ces derniers temps. A lire sans hésiter.
Quand il n'écrit pas pour DC ou à faire des crossovers de licences pas très intéressant, Tynion IV arrive à se démarquer dans ses titres horrifiques. Je vous avais parlé du premier Eugenic il y a quelques mois, et la conclusion de cette mini-série horrifique, réalisée avec Eryk Donovan dans le cadre d'une "trilogie de l'Apocalypse", devrait continuer d'aller jusqu'au bout de ses idées. Eugénisme, racisme, différence de l'autre, manipulations génétiques, body horror à la Cronenberg, lorgnant à présent dans le récit d'anticipation, le cocktail est assurément détonnant pour un récit d'horreur scientifique dont les planches prennent littéralement aux tripes. Âmes sensibles s'abstenir.
On continue sur de l'horreur, mais du côté d'Image Comics avec le nouveau The Beauty, fresque glaçante sur notre société de l'image, dans laquelle une maladie sexuellement transmissible donne un meilleur physique à ceux qui sont infectés - mais le retour de bâton est on ne peut plus désastreux. Le titre arrive bientôt du côté VF chez Glénat Comics et on pourra continuer de suivre le titre en VO, avec une certaine longévité à présent, la force de The Beauty étant de rappeler à chacun son côté narcissique pour mieux le terrifier.
Dans la ribambelle de titres qui sortent chaque semaine chez Marvel, notre attention se rapporte également sur le Moon Knight dont la version Legacy n'est vraiment pas pour nous déplaire. Troisième numéro de ce nouvel arc, on vous conseille donc de rattraper votre retard si vous n'avez pas encore découvert cette reprise par Max Bemis, qui propose à son (anti ?) héros un antagoniste on ne peut plus opposé, le Sun King. Servi de plus part le très bon Jacen Burrows aux dessins, on ne saura donc que vous conseiller d'aller lire cette série, qui se suffit très bien à elle même.
Dark Horse profite de ce début d'année (et du fait que vous avez reçu de belles étrennes à Noël) pour proposer une nouvelle édition du titre BPRD de Mike Mignola et (entre autres) John Arcudi et Guy Davis. Un bel hardcover qui regroupe les trois premiers TPBs de la série, histoire d'emmener toute l'équipe du BPRD envers de nombreuses menaces, de toute sortes, et en tous les cas bel et bien surnaturelles. Une occasion de (re)-découvrir le titre tout en s'offrant un bel ajout, en tant qu'objet, dans sa bibliothèque. A retrouver par là pour une trentaine d'euros.
Et on va continuer de partir du principe que vous avez reçu plein de sous pour les fêtes de fin d'année et que vous avez envie de vous faire plaisir, que vous êtes fan de Green Arrow, et que le Golden Age vous fascine. Ca tombe bien, DC propose un bel omnibus de près de 800 pages d'histoires publiées il y a plusieurs décennies et qui nous proposent de retrouver Green Arrow, lors de ses toutes premières aventures. Un ouvrage qui s'adresse à des fans hardcore du genre, clairement, mais le format Omnibus a lui aussi tout son charme, et de retrouver toutes ces histoires a un côté archiviste qui n'est pas pour déplaire. Préparez-vous en revanche à casquer, car le livre est vendu pour une centaine d'euros.
