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Forever Evil #7, la review

Forever Evil #7, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un statu quo intéressant
• Lex Luthor President!
(comment ça déjà fait ?)
• Un secret bien gardé
On a moins aimé• Des dessins inégaux et décevant
• Une intrigue gâchée par le retard
• Geoff Johns a besoin de se renouveler
Notre note

Après 24 heures de digestion de ce dernier chapitre de Forever Evil, le constat demeure : ce fut une déception. D'autant plus que l'attente était haute après un excellent numéro 6, et que les deux mois de retards de DC Comics laissaient penser qu'ils mettaient le paquet sur le sujet. Bien loin de là, on applique pour partie une formule déjà vue, et on brise nos derniers espoirs quant à David Finch.

Car oui, la première grosse déception de ce numéro saute aux yeux dès les premières pages : les dessins sont d'une rare inégalité. Nous avions soulevés le problème sur les numéros précédents, mais Forever Evil #6 justifiait son retard par un numéro exceptionnel. On était en droit d'attendre la même chose, et ce n'est pas du tout le cas. Accompagné de Richard Friend, David Finch réussit l'exploit cette fois de ne pas fournir des pages spécialement inégales les unes par rapport aux autres,mais complètement inégales en leur sein. Passer d'une case bonne ou acceptable à une immondice visuelle (je vous autorise à dire que j'exagère), ça fait mal. Il faut que DC Comics se rendent à une certaine évidence : si un artiste ne peut pas faire le travail jusqu'au bout, évitons de lui donner. On se fera taper en citant Marvel, mais Jim Cheung est le parfait exemple de l'artiste star non productif qu'on sort une fois par an sur une préquelle d'event, et ça marche. Pourquoi vouloir aller lui faire tenir une charge impossible ?

Passons à l'histoire, pas mauvaise à vrai dire, mais qui pour le coup souffre de deux éléments importants. On commence avec le retard de publication, qui casse une partie de l'intrigue pour cause de spoilers par les publications mêmes de DC. On ouvre sur le sort en suspens de Dick Grayson et ses répercutions à venir, éléments dévoilés il y a malheureusement plus d'un mois via des sollicitations. Ensuite, on se concentre en grande partie sur Lex Luthor et ses actions à venir, faits également spoilés (là avant même l'idée des retards) par les sollicitations de la suite de Justice League, sortie le même jour et dont on reparlera très très bientôt. Quelques petits éléments comme ça on perdu en fraicheur et en impact à cause du retard, qui a aussi joué sur nos attentes qui n'ont pas été comblée (le numéro 6 ou encore les numéros précédents de Justice League étaient bien plus intéressant).

C'est dommage car à côté, cette conclusion est parsemée de plusieurs surprises plutôt intéressantes, des éléments qui ont réussi à ne pas filtrer pour le plus grand bonheur des lecteurs comme nous, qui ont souvent tendance à se faire spoiler par déformation professionnelle. De grosses surprises dans le bon sens, ça fait quand même plaisir.

Si Lex Luthor est plutôt très bien traité (une nouvelle fois, certains lecteurs n'accrocheront pas à cette version du personnage et au moins à l'une de ses rencontres), l'artillerie lourde de DC Comics ne s'en sort pas spécialement avec les honneurs. On s'y attendait partiellement mais pas à ce point là. On sent la volonté de DC de provoquer une changement dans la dynamique des personnages et de l'univers DC, mais de façon un peu brutale. Et on nous colle au passage une relation entre deux personnages qui fait grincer des dents.

Pour revenir sur le second point négatif de l'histoire, il va falloir s'en prendre à Geoff Johns et une de ses ficelles classiques, qui devient très lassante. Le monsieur souffre d'une continutionnite aigüe (terme à intégrer à la prochaine édition du Robert). On ne parle pas ici de "continuité" au sens comic book du terme, mais dans le sens où il ne veut jamais arrêter une histoire. Et depuis bien longtemps maintenant, il ne fait qu'enchaîner menaces et événements, chaque fois en accélérant brutalement la fin de ses events. Souvenez-vous de la fin rushée de Blackest Night pour introduire Brightest Day, celle de Rise of the Third Army pour enchaîner sur Wrath of the First Lantern, celle de Trinity War pour enchaîner sur Forever Evil (et on en passe. Ici le même sentiment d'insatisfaction renaît. L'intrigue est rapidement bouclée, certains éléments sont un peu laissés en suspens, et on nous introduit la future grosse menace qui se profilait déjà (donc la menace qui se cachait derrière celle de Forever Evil qui se cachait derrière celle de Trinity War, vous suivez ?).

Si on devait trouver une conclusion à cette critique, c'est peut-être qu'à l'instar de Dan Slott sur Spider-Man, Geoff Johns a les clés du manoir depuis bien trop longtemps et a du mal à renouveler son style. Mais ça pourrait passer si Forever Evil n'avait pas été plombé par ses délais et un dessin souvent inégal. Un raté d'autant plus dommage que l'histoire s'est révélée intéressante, avec de belles surprises, et mène à un statu quo assez intéressant.

Manu
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