Chers Comics Blogueurs
Oh oui, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette semaine a été fabuleuse. Et pas uniquement parce que Batwoman a enfin pu déployer ses ailes comme il se doit et avec tous les honneurs (les critiques sont unanimes et rejoignent l’avis éclairé d’Alfro, la secte des adorateurs de JH Williams III a encore frappé !).
Elle a été fabuleuse parce qu’elle est représentative d’un mouvement, d’une tendance qui se concrétise de plus en plus au niveau des thèmes abordés dans les comics : au final les super héros sont plus proches de nous qu’on pourrait le penser. Ils ont beau être surpuissants, sauver l’univers et bien plus encore dans chaque nouveau numéro, faire des choix dramatiques qui peut-être bouleverseront le cours de l’histoire à jamais (bleu ? Non jaune. Heu non, allez bleu.), ils sont comme nous.
Certes ce n’est pas nouveau, Peter Parker a toujours eu du mal à
payer ses factures, les X-men ont
toujours abordé les thèmes sur la différence, et de ségrégation, et Hal Jordan est impuissant quand il
s’agit d’aider un membre issu de la communauté noire, lui qui sauve
régulièrement des races d’autre couleur. Le Bronze Age est cette époque bénie qui a permis d’aborder une grande
variété de sujets dits sérieux et sensibles (comme le racisme, la drogue, la
pauvreté, les violences faites aux enfants et aux femmes, l’écologie…) malgré les
travers d’une politique éditoriale bridée par le Comic Code Authority (faut pas pousser non plus), de grands auteurs
(Neil Adams en tête) ont fait
descendre les super hors de leur piédestal pour les confronter à la vraie vie,
celle que nous connaissons et que nous endurons tous les jours (mais non, je ne
me drogue pas).
C’est à cette époque aussi que les minorités dans les comics mainstream ont commencé à apparaître avec l’émergence de personnages tels que Luke Cage (le premier super héros noir a avoir son propre titre en 1972), Black Panther, Blade, Storm, le Green Lantern John Stewart, Vixen, Cyborg… Je ne vais pas vous faire un cours d’histoire, mais j’ai l’impression que depuis quelques temps, une sorte de deuxième Bronze age est en train de se dérouler sous nos yeux. En effet, il suffit de regarder l’éventail et la diversité des nouveaux personnages qui ont fait leur apparition ou leur retour ces dernières années, voir ces dernières semaines : Kate Kane et Miles Morales en tête, mais aussi Swamp Thing et Jaime Reyes qui ont droit à leur propre titre dans le Rebaunch, et maintenant l’apparition de Bunker…
Dan Didio nous avait prévenus que le coup de poker de DC allait permettre aux lecteurs de se rapprocher un peu plus de leur héros : En réinventant (ou pas) leurs origines afin que les nouveaux lecteurs puissent s’accrocher au wagon, mais aussi en les intégrant dans la diversité qui fait notre richesse en tant qu’être humains (bon d’accord, pas pour Swamp Thing ! Quoi que parfois on pourrait avoir des surprises, je pense notamment aux adeptes des chewing-gum à la chlorophylle, à force de les mâcher ils pourraient se transformer en créature verdâtre !). Même Superman, le personnage le plus iconique, le plus inébranlable, le plus «de droite » devient le Michael Collins de Metropolis sous la plume de Grant Morrison…
Mais si la volonté de proposer des personnages plus accessibles est bien là, tout n’est pas parfait. La preuve nous en a été montrée cette semaine avec Amanda Waller, qui s’est fait faire un lifting et un régime encore plus hardcore qu’Alli (ou peut être qu’elle a mangé les fameuses pilules avec des vers solitaires dedans, oui je sais, c’est dégueu). Dans les comics mainstream on peut donc être noir, latino, homosexuel, gauchiste, mais on n'aime pas trop les gros. Ou du moins pas encore.
En tout cas cette tendance est un vaste sujet qui mériterait d’être abordé peut être un peu plus longuement (et sérieusement !) tant il est important je trouve.
Avez-vous ressenti vous aussi cette tendance qui a atteint un pic ces dernières semaines, ou c’est moi encore qui prend mes désirs pour des réalités ?
Bonne semaine à tous,
21 Septembre 2011
eddyvanleffePerso, j\'ai toujours admis que les perso étaient des adultes assumés, comme pouvaient l\'être les han solo, les cow-boys de films etc... tout \"twilightiser\"
Par contre tout politiser en comics est sans doute une erreur, d\'autant plus qu\'on s\'y perdrait à retrouver des équivalents. Aux USA, la gauche n\'existe pas, c\'est comme si on démarrait au Modem... C\'est difficile de dire si Superman est de \"droite\" mais il est porteur d\'un idéal que les americains aiment revendiquer même quand ils sont de droite. Ceci dit en lisant la prose de Katchoo, on comprend aisément que la droite symbolise un etat d\'esprit un peu réactionnaire antagoniste pour elle...
20 Septembre 2011
Si on peut regretter effectivement le manque de diversité et de personnages plus proche de la réalité,on ne peut pas blamer DC,qui joue le jeu du reboot à fond,et donc transforme tout,pour donner un coté \"fun\" et \"djeun\' \" à son nouvel univers...tant mieux pour le compte en banque de DC(les ventes explosent apparemment),tant pis pour nous!
Par contre,je ne comprend pas pourquoi Superman serait \"de droite\"?En quoi le l\'est-il d\'ailleurs?Parce qu\'il défend des valeurs humaines universelles?Il n\'a ,me semble-t-il,jamais proner les valeurs \"de droite\",tant soit peu qu\'être de droite,politquement parlant,serait une tare...et être de gauche un gage d\'humanisme.
Superman un plus qu\'une icone,c\'est un modèle,un symbole qui inspire les habitants de cette planète,qui donne l\'exemple à suivre,il nous redonne espoir,et dans ce sens,il n\'est ni de droite,ni de gauche...
Justement,la version de Grant Morrison me semble totalement hors sujet.je ne juge le talent de Morrison,scénariste inventif par ailleurs,mais Superman,ce n\'est pas un homme du peuple,ce n\'est pas Spider-man,\"your friendly neighborough\"...
19 Septembre 2011
eddyvanleffeOui j\'ai noté ce truc aussi... Dh\'abitude je me fous un peu de l\'aspect metatextuel des comics, mais les \"modes\" ont tnedances à me gonfler, Ici la maigreur de rigueur, qui fait ressembler Waller à Halle Berry (pour être raccord avec une version cinoche jouée par je sais plus qui?) et le fait que pour être accessible les persos prennent tous un coup de jeune, Ce fait une peu direct star comme ambiance....
un vieux