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Mystic #1, la review

Mystic #1, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Après les excellents Ruse et Sigil, Mystic est la troisième série du défunt éditeur Crossgen à laquelle Marvel donne une seconde chance. G. Willow Wilson (Air, Cairo, Vixen : Return Of The Lion) et David Lopez (Catwoman, Hawkeye & Mockingbird) sont au commandes de ce reboot des plus réussis.

Avant de commencer une précision et une mise en garde. La précision c’est qu’il s’agit bien d’un reboot total. De la première série Mystic on ne garde rien sauf les prénoms des deux héroïnes et une très vague similitude en termes de concept (deux sœurs en stars, de la magie). A tel point que comme pour Sigil, on se demande même qu’elle est l’intérêt d’avoir gardé le titre. Les voies des commerciaux sont impénétrables… La mise en garde c’est contre la quatrième de couverture, soignée comme celle d’un roman mais qui contient un ENORME spoiler sur les futures relations entre les deux héroïnes. Alors ne la lisez surtout pas. Ceci dit, intéressons nous maintenant à ce Mystic 2.0 made in Marvel.

MysticL’univers de la série est la première chose qui interpelle. Savant mélange de magie et de technologie, à l’aspect XVIIème siècle européen revu et corrigé fantasy, il est extrêmement accrocheur. Et chapeau à G. Willow Wilson qui arrive à le faire découvrir au lecteur en seulement quelques pages sans avoir besoin de longues scènes d’exposition. Bref elle évite avec brio l’un des écueils majeurs quand on écrit le premier numéro d’une série. On ne regrette pas un instant l’ancienne série et ses guildes et on est au contraire très impatient d’en savoir encore plus sur la cité d’Hyperion.

Les deux héroïnes, Giselle et Genevieve, sont elles aussi très attachantes. Orphelines prises en charges par l’établissement de la cruelle Alenora Limpett, où elles sont traitées comme des souillons, elles sont passionnées par le « noble art » (la magie, pas la boxe). Dès qu’elles ont un moment de libre elles  se faufilent dans la bibliothèque de leur maîtresse pour y étudier en secret. Genevieve, la rouquine, est idéaliste et rêve encore d’une vie meilleure. Elle se verrait bien devenir un jour apprentie d’un mage. Giselle, la brune, est quant à elle plus cynique et rebelle. Et elle a la langue bien pendue, caractéristique qui lui attirera bien des ennuis. La scénariste nous montre bien la complicité entre les deux sœurs, très proches malgré leurs différences.

L’intrigue s’annonce quant à elle bien ficelée. Qu’il s’agisse des mésaventures des deux héroïnes à l’orphelinat, de leur fuite jusqu’au palais jusqu’à la sélection des dix apprentis par le High Artisan (le plus puissant magicien d’Hyperion), tout s’enchaîne sans temps mort ni fausse note. Les dialogues sont bien écrits et  les rebondissements bien présents. Même la chute de l’histoire, quelque peu attendue (surtout pour qui connaissait la première série) est bien amenée et laisse entrevoir une suiteMysticintéressante. En fait, ce qui vient à l’esprit à la lecture de Mystic, ce sont les grands classiques Disney (les vrais, genre Aladdin, La Belle et la Bête, etc…). C’est en effet la même magie qui s’en dégage, le tout sans que le récit ait l’air trop enfantin. Bref du VRAI tout public, sans connotation péjorative aucune.

Cette impression est encore accentuée par les magnifiques dessins de David Lopez, épaulé par Alvaro Lopez (encreur) et Nathan Fairbairn (coloriste). David Lopez livre sans doute le meilleur travail de sa carrière. Son trait, juste un peu cartoony à la manière d’Amanda Conner (qui s’occupe d’ailleurs des couvertures), est parfait pour le récit. Ses designs sont exceptionnels, qu’il s’agisse des personnages (aux visages très expressifs mais sans en rajouter) ou d’Hyperion. Les mises en page sont classiques, avec ça et là une ou deux trouvailles utiles au story-telling. L’encrage très fin et les couleurs lumineuses laissent eux aussi pantois. On soulignera surtout un détail : les contours des personnages ne sont jamais en noir. Ils sont au contraire de la même couleur que le personnage (ou son vêtement) en plus foncé. Comme dans un dessin animé. Quand je vous disais que ça respirait le Disney à plein nez.

Mystic s’annonce donc comme une belle réussite. Le scénario est accrocheur, avec un univers passionnant et des héroïnes très attachantes. Et surtout les dessins sont à tomber par terre. De quoi nous faire oublier l’original si tout se passe bien. Make mine Disney… euh Marvel.

Les plus : Un monde captivant

                Des héroïnes attachantes

                Les dessins sublimes

Les moins : Le spoiler en quatrième de couverture

                    Pourquoi ça s’appelle Mystic ?

Notes

Scénario : 4,5/5

Dessin : 5/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
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