Ça y est, la ligne DC Retroactive se termine avec les années 1990. Pour ce troisième numéro consacré à Flash, on retrouve de nouveau Wally West en tant que teneur du titre. Au début du mois, on l'avait suivi dans une histoire mêlant romance et course contre un nouvel ennemi pour un bref passage dans les années 1980. Mais ce mois-ci, qu'en est-il ? Est-ce qu'il en sera de même ?
Cobalt Blue et Hypertime : un historique complexe
Lors de la saga en six parties "Chain Lightning", nous apprenions que Barry Allen, l'oncle et mentor de Wally West, avait un frère jumeau. Sans trop rentrer dans les détails, il est possible de dire qu'il y eut quelques soucis lors de la naissance des deux frères et que l'un d'entre eux n'eut jamais connaissance de l'autre. C'est pour cela que Barry ne fut aucunement affecté par le manque de son jumeau durant sa vie. D'ailleurs, pour la petite histoire, ce dernier fut le premier représentant de la lignée des Thawne (nom bien connu des lecteurs de Flash pour être aussi celui du Professeur Zoom-Reverse Flash) et il se faisait surnommé Cobalt Blue. Bref, à l'époque où c'était Wally qui portait le costume de Flash, le frère de Barry revint faire parler de lui. Mais ne vous attendez pas à des réjouissances familiales, loin de là. Non, il était revenu pour en finir avec lesspeedsters. Mais Wally réussit finalement à en venir à bout mais disparut dans la Speed Force. Durant cette disparition, un mystérieux Flash fit son arrivée. On apprit plus tard qu'il s'agissait d'un double de Wally (appelé, lui, Walter) provenant d'une autre dimension et aux desseins plus sombres. Aussi surnommé le Dark Flash, il remplaça un temps son jumeau dimensionnel mais reprit sa place dans sa propre réalité lors du retour du héros (concept d'Hypertime).
Il était important de résumer ces évènements car cette histoire de Flash de la ligne Retroactive 1990s revient sur la disparition de Wally dans la Speed Force et où il était passé réellement. Donc, une fois Cobalt Blue battu, notre speedster termina sa course dans une autre dimension dans laquelle il perdit tout souvenir de sa vie passée. Il y rencontra une jeune femme aux pouvoirs similaires aux siens qui lui apprit que son peuple vivait dans la peur à cause d'un être cauchemardesque (qui n'est autre qu'un ancien ennemi de Flash). Durant plusieurs pages, on voit un Wally amnésique dans une suite de combats visant à le renvoyer dans sa dimension et faire face à son remplaçant, le Dark Flash. Là où Brian Augustyn (Justice League of America et Wonder Woman chez DC Comics et Crimsom et Out There chez Cliffhanger!) avait réussi à l'époque à tenir en haleine le lecteur dans une aventure qui voyageait à travers le temps et les dimensions avec "Chain Lightning", maintenant, on se retrouve dans une conclusion/transition qui prend malheureusement beaucoup trop de longueur. C'était l'occasion d'y découvrir ou redécouvrir diverses versions de Flash et Kid Flash à travers les époques avec notamment Iris West II, la fille de Wally. Mais, la décision de raconter une histoire qui fait le lien avec deux arcs assez complexes pour un lecteur ne connaissant que très peu l'univers des speedsters reste tout de même pour le moins curieux.
World of Warflash
Graphiquement, c'est assez inégal et on sent que le jeune artiste Mike Bowden n'est pas vraiment à l'aise ici. Les proportions des corps sont malheureusement quelque peu disproportionnées et peut-être aussi un peu trop bodybuildées. Les différents protagonistes donnent plus l'impression de prendre la pose que d'être en mouvement. Ce qui est relativement paradoxal pour un titre consacré à Flash. On voit le dessinateur s'orienter vers un style s’apparentant sans l'effleurer à celui du grand Joe Madureira et qui ne correspond pas à l'univers de Flash mais plus à celui de la fantasy comme World of Warcraft par exemple. D'ailleurs, il en a été l'illustrateur de la version comics publiée par Wildstorm/DC durant un peu plus de dix numéros entre 2008 et 2010. C'est d'autant plus visible dans les décors de la dimension dans laquelle Wally s'est retrouvé catapulté. Enfin, concernant le découpage des planches, le tout reste très classique et sans surprise (et c'est peut-être l'un des seuls meilleurs points de la partie graphique).
Bienvenue au Black Flash
On le sait, la ligne DC Retroactive est l'occasion de republier dans ses titres d'anciens numéros de nos héros favoris. Ce qui aurait pu être considéré comme une très bonne initiative pour tout le monde si ça avait été seulement des histoires ne durant qu'un seul épisode. Mais non, DC Comics a préféré y mettre des morceaux d'arcs s'étalant sur plusieurs numéros. Ici, c'est au tour de Black Flash de venir titiller la Flash Family dans la première partie de l'arc consacré à la mort personnifiée des speedsters. Mais si vous voulez lire la suite de cette histoire qui débute dans le Flash vol.2 #139, je ne saurait que vous conseiller de vous procurer le TPB Flash: The Human Race.
Que retenir de la ligne DC Retroactive pour Flash ? Hé bien, trois numéros très inégaux dont le premier ainsi que celui-ci auraient mérité un meilleur traitement tant dans le scénario que dans le dessin. D'autant plus que pour les fans de Wally West, ça aurait pu être l'occasion de le revoir une dernière fois à l'honneur avant le "rebaunch" de septembre. Surtout avec le choix d'intégrer l'histoire à une continuité complexe. Seul le titre consacré aux années 1980 a su se faire remarquer et délivrer un très bon moment de lecture avec le Flash de toute une génération de lecteurs.
Les plus : Wally West sous le costume de Flash
le papier
Les moins : le scénario obligeant à avoir certaines notions historiques et temporelles sur Flash
l'épisode en ré-impression encore mal choisi
le dessin
Notes
Scénario : 1,5/5
Dessin : 1,5/5
Globale : 1,5/5