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Fear Itself #5, la review

Fear Itself #5, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Après 4 numéros introductifs qui alternaient entre le bon et le moins bon, Fear Itself était attendu comme le messie par les lecteurs qui voulaient en (sa)voir plus du plan global mise en place par Matt Fraction pour l’univers Marvel tout entier.
De The Mighty Thor au reboot de Incredible Hulk, rien n’est épargné dans ce numéro 5 où le chaos le dispute aux retournements de situations tous plus hollywoodiens les uns que les autres. Chronique d’un nouveau départ :

FULL METAL WARFARE


Là où les 4 itérations précédentes du crossover annuel de Marvel pouvaient décevoir par leur lenteur et leur manque d’action, ce 5ème prend un virage à 180° et propose ni plus ni moins qu’une baston dantesque étalée sur une vingtaine de pages…
La conclusion de Fear Itself #4 nous laissait sur une double page présentant le fils d’Odin aux prises avec 2 worthy bien connus du Vengeur : Ben Grimm A.K.A La Chose A.K.A Angrir – Breaker of souls et Bruce Banner A.K.A Hulk A.K.A Nul – Breaker of worlds.
De la rencontre de ces 3 titans ne pouvait n’être qu’un chaos le plus complet et Matt Fraction n’a pas fui ses responsabilités en livrant un 2v1 digne de rentrer dans les plus grands travaux du Dieu du Tonnerre.
Vite éclipsé, le sort de Ben Grimm fait d’ailleurs parti des petits points noirs de ce numéro, tout en livrant un indice majeur sur le futur de la Future Foundation de Jonathan Hickman avec un jeune Richards révélé. Les architectes sont plus soudés que jamais chez Marvel et les échos entre les séries se multiplient ces derniers temps !
S’en suit ensuite un duel CO-LO-SSAL entre Worthy Hulk et Thor, où chaque ligne de dialogue est aussi réfléchie que cinglante. Du « I cannot beat you, you know » du fils d’Odin à l’issue du combat, tout est orchestré dans le chaos le plus maitrisé qui soit et la ville servant de champ de bataille au Dieu et au Géant Vert risque de porter les stigmates de ce duel pendant des années…
Au rayon de la grosse machine hollywoodienne, on trouve également la descente sur terre de Skaadi, plus décidé que jamais à en finir avec les Terriens, faisant là aussi écho aux quelques indices semés par le scénariste dans son excellent The Mighty Thor. Matt Fraction prouve une fois de plus que tout est écrit de longue date et réparti dans ses différentes productions comme un puzzle offert aux lecteurs, pour notre plus grand bonheur. Captain AmericaSteve Rogers goûtera d’ailleurs bien malgré lui à la puissance divine du « frère » d’Odin et une scène forte s’en dégage plus que toutes les autres de ce numéro avec la destruction pure et simple du bouclier de Cap’, magnifiquement mise en image par un Stuart Immonen au top de sa forme.
Troisième élément de la trinité, Iron Man prépare lui la contre-attaque des Vengeursface à l’Asgardien et son armée de méritants, même si l’intrigue est finalement plus dévoilée sur la couverture en demi-teinte de Steve McNiven plutôt que dans son dialogue avec le père de Thor. Enième catchline imparable de ce titre : « Know what I do before a big battle, you bellowing one-eyed beard, you ? I Make Weapons. I make really.great.weapons. » Le ton est donné et les trois derniers numéros de la série s’annoncent presque plus hollywoodiens encore que celui que nous tenons dans les mains actuellement, ça promet !


« S’OKAY ! »

On sent que Matt Fraction a comprit que ce que l’on attend d’un tel event, c’est un grand moment de coolness, car au-delà des moments frappants où l’on hallucine, reste des dialogues dont la justesse et l’écriture sont au sommet. Il semble même par moment avoir vampirisé la patte de Brian Bendis, que ce soit dans les répliques bad-ass que peut sortir Thor, ou l’humour cinglant que peut prodiguer Spider-Man. Une fluidité dans la lecture en découle, et on se surprend à sourire ou exulter à chaque case, le bouquin remplissant ainsi pleinement son rôle de blockbuster décomplexé. Ce qui rajoute à cette impression, c’est l’action omniprésente qui bondit de page en page, sans laisser aucun répit aux personnages ni aux lecteurs, mais sans jamais n’être qu’une simple baston brutale à la manière de ce que pouvait être Siege. Ici au contraire, l’intrigue se construit par ces affrontements totalement dantesques, le souffle épique est en effet recréé à la manière des chansons de gestes médiévales ou les grandes aventures héroïques de l’Antiquité. Car chaque confrontation et joute verbale fait avancer l’histoire vers ce que l’on sent être un moment culminant qui risque fort d’être cataclysmique. Là où l’on se dit que le dénouement va prendre des proportions phénoménales, c’est au regard du grand vilain du récit. En effet, Skaadi fait preuve d’une toute puissance hors-norme, le posant comme une menace réellement inquiétante, posant ainsi des enjeux véritables, à la différence de bon nombre de crossovers dont on n’arrive pas à se passionner.
De plus, reste le point fort immuable de cette série, le dessin magistral de Stuart Immonen. Autant avant montrait sa maîtrise pour illustrer une menace sourde, ici c’est le déchaînement de force brute et grandiose qu’il met en page de manière impeccable, et encore une fois, on se surprend à écarquiller les yeux devant ses pages totalement folles, toujours aussi bien appuyées par les couleurs riches et intelligentes de Laura Martin.

« Look around you Kid, we’re going to lose ! »

Véritable renaissance d’un event qui a posé plus de questions qu’il n’a donné de certitudes depuis 4 mois, Fear Itself #5 est le vrai nouveau départ de ce crossover annuel chez Marvel. Chapeauté de main de maître par un Matt Fraction qui semble avoir la main mise  sur l’univers Marvel dans son intégralité, ce numéro fait la part belle à l’action pure et dure, ne délaissant jamais l’humour et la tension dramatique qui se dégage de l’arrivée sur terre, tardive et imposante, de Skaadi, qui ne semble pas craindre une seconde les héros historiques de la Maison des idées.
A lire comme le climax du puzzle Fraction au milieu des séries telles qu’Invincible Iron Man, The Mighty Thor et/ou Captain America et Journey into Mystery de ses collègues et amis Ed Brubaker et Kieron Gillen, Fear Itself 5 est sans nul doute le numéro de plus convaincant du crossover à ce jour…

Sullivan
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