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Captain America #1, la review

Captain America #1, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Alors que la promotion autour de la sentinelle de la liberté bat son plein et que vous pouvez passer vos journées de bureau à jouer à ses aventures en 16 bits ou en Flash, rentrer chez vous et vous en mettre plein les yeux en HD, Marvel vous propose un Captain America #1 qui n'a de reboot que la numérotation et vous offre la lecture gratuite d'un numéro historique de Super Soldat... 
La question se pose alors de savoir si une bonne histoire pour faire oublier une renumérotation barbare calquée sur une sortie cinéma et la réponse apportée par les deux Big Guns Ed Brubaker et Steve McNiven est un grand OUI.

Steves are Back ! 

Après une introduction qui ne mentionne jamais le nom de Bucky, pourtant porteur du bouclier pendant 2 belles années sous la houlette du créateur de Criminal démarre une histoire que l'on redoute devant la stratégie commerciale agressive de Marvel. La Maison des Idées, dans une quête de vendre toujours plus ses séries considère que chaque adaptation de Comics au cinéma doit se faire l'écho dans leur catalogue, souvent sous la forme d'un reboot plutôt primaire.
Ici point de reboot, simple renumérotation qui fait de ce volume des aventures de Cap le 6ème à ce jour, presque un record chez les héros Marvel. Exit également les excellents Butch Guice et Steve Epting pour laisser place à un dessinateur star trop rare depuis des années (et trop cantonné aux projets du faste Mark Millar) : Steve McNiven.
Les lecteurs ayant suivi sa mini-série Nemesis le savent : l'auteur est capable du meilleur (le #1 du-dit Nemesis, Civil War) comme du pire (le #4 de Nemesis pour ne citer que lui) et est un modèle de lenteur. Passé l'inquiétude de ne voir le Canadien ne réaliser que 3 numéros avant de prendre un retard trop conséquent, il était alors logique de se demander s'il pouvait retrouver son meilleur niveau pour l'occasion de ce relaunch de Juillet.
Là aussi la réponse s'apparente à un grand OUI puisque Steve McNiven livre une performance exemplaire, pas loin de ses sommets personnels ! Dans un style plus Comics, délaissant l'approche lisse de ses dernières productions, l'artiste donne une leçon de découpage et de dynamisme à bon nombre de ses confrères, en plus d'être appuyé par des couleurs magnifiques de Justin Ponsor.
Cerise sur le gâteau, il connait apparemment très bien l'architecture de la France (où il y était il y a 2 petites semaines) et de son périphérique ainsi que de ses quartiers d'affaires majeurs. Que ce soit en 1944 ou aujourd'hui, le tout transpire notre cher pays et c'est plaisant de voir un artiste transatlantique ne pas se cantonner au sempiternel cliché de la Tour Eiffel sur fond d'accordéon...
Passé le retour de Steve Rogers dans ses habits classiques, il est bon de voir réhabilité un autre Steve qu'on aime beaucoup ici, et qui nous a manqué depuis quelques mois ! 

 

Ongoing Quality...

Si déclarer notre flamme à Steve McNiven peut-être une nouveauté sur ces terres, affirmer notre adoration du génial Ed Brubaker est devenu une habitude en 9 mois d'existence. Le meilleur auteur de polar contemporain fait des merveilles sur Captain America depuis des années et ce n'est pas prêt de s'arrêter, croyez-nous.
Relaunch oblige, l'histoire démarre sur de nouvelles bases (celles du retour de Steve Rogers en tant que Captain America, développé dans le Fear Itself de Matt Fraction et Stuart Immonen) et ne s'attarde pas sur un retour finalement entrevu plusieurs fois depuis le retour du Super Soldat à la vie, dans SIEGE entre autres...
L'histoire démarre sur l'enterrement de (Attention aux spoilers, l'identité du défunt est connu depuis quelques semaines/mois mais vous risquez de vous gâcher la surprise...) Peggy Carter, amante du Vengeur pendant la Seconde Guerre Mondiale (dont vous pourrez apprécier l'idylle le 17 août en salle).
Dorénavant en couple avec sa magnifique nièce Sharon Carter, le héros étoilé profite de ce moment de recueillement au Père Lachaise pour se remémorer son passé, sans savoir que c'est cette même époque révolue qui va venir le hanter quelques pages plus tard.
Le natif de Bethesda en profite alors pour introduire un nouveau personnage proche de Dum Dum Dugan, Nick Fury et consorts : Jimmy Jancovicz.
Démarre alors une enquête dans le présent pour retrouver la trace du jeune soldat, dont je ne vous gâcherais pas la surprise tant celle-ci est rondement menée.
En parlant de surprise, le numéro, tel un bon blockbuster d'été, se clôt sur un cliffhanger d'une efficacité redoutable, remettant là aussi le passé du Super Soldat sur la table de façon fine en jouant avec un personnage dont on nous avait évoqué l'identité ces derniers temps sans jamais le voir entrer en action de manière concrète. Vilain classique de l'univers de Cap', celui-ci semble de retour plus déterminé que jamais et ce sont des heures sombres qui s'annoncent pour celui-ci qui endosse tout juste son bouclier et son masque à nouveau.

Vous l'aurez compris, derrière un relaunch somme toute dispensable, Ed Brubaker et Steve McNiven cache une petite merveille d'histoire et ce début d'un nouvel arc annonce des heures paradoxalement moins sombres pour le Super Soldat après quelques années de scénarios flirtant avec le polar et laisse la place à un condensé d'action écrit et dessiné avec brio ! Véritable réussite, le titre peut se laisser approcher par tous les néophytes du personnage comme par tous les plus vieux lecteurs du Cap', qui ne se sentiront ici pas lésés par l'opération #1 menée par Marvel.
Un indispensable de l'été 2011 ! 

Sullivan
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