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Qu'en est-il vraiment de la polémique Action Comics #900?

Qu'en est-il vraiment de la polémique Action Comics #900?

NewsDc Comics

D'avance, attention aux Spoilers, l'explication de ce qui fait polémique avec ce numéro historique contient des éléments importants de l'histoire !

9 pages, c'est ce qu'il aura fallu à Internet et sa communauté de lecteurs de Comics pour exploser en moins de 24h avec Action Comics #900.
En effet, aux côtés du médiocre (et long) récit de Paul Cornell relatant les aventures d'un Lex Luthor omnipotent, tout plein de complexe messianique et de(s) Doomsday, du MA-GNI-FIQUE back-up de Damon Lindelof et Ryan Sook que le moindre fan de l'homme d'acier se doit de lire, se trouve une histoire de David Goyer (producteur tatoué bien connu à Hollywood, producteur de films aux antipodes les uns des autres tels que The Dark Knight et Ghost Rider) et Miguel Sepulveda qui fait débat.
Mais qu'y voit-on vraiment? En effet la toile s'agite et beaucoup de gens s'autorisent des commentaires vis à vis d'une histoire qu'ils n'ont pour la plupart même pas lu.

Superman, dans un désir d'apporter de la justice aux manifestations Iraniennes, se rend à Téhéran pour un "sitting" aux côtés du peuple opprimé par l'armée de Mahmoud Ahmadinejad (clairement mentionné par l'auteur, d'ailleurs), faisant s'intensifier les protestations jusqu'à réunir plus d'un million de personne à ses côtés.
On a alors le droit à tous les clichés possibles sur le peuple Arabe, problème inhérent à l'information aux USA, animée par les pontes de Fox News. De tels clichés passent encore ; Là où le bât blesse, c'est lorsque Superman doit se justifier auprès d'une huile du gouvernement Américain qui le blâme d'interventionnisme dans un état indépendant, déclenchant un incident politique majeur.
C'est d'autant plus hypocrite que l'auteur, de bonne foi, ne cherchait sûrement qu'à faire un parallèle avec les croisades Irakiennes et Afghanes de son gouvernement.
Superman, lassé d'être considéré comme un porte drapeau des USA, décide alors de se retirer de ce jeu politique trop pernicieux pour lui et prend les devants en renonçant à sa Nationalité Américaine. (Même si techniquement, New Krypton n'existe plus et qu'il est impossible pour un Homme de se défaire de sa nationalité sans en avoir une seconde derrière, mais les problèmes administratifs ne sont probablement pas les mêmes chez nous que dans le DCverse)

"I intend to speak before the United Nations tomorrow and inform them that I am renouncing my U.S. citizenship"

C'est le moment que Fox News (encore eux) a choisi pour s'emparer de l'affaire, relayée immédiatement par le New York Times et The Post.
La polémique vient alors du fait que beaucoup d'Américains en veulent au héros d'oublier qu'il a été adopté par une famille du Kansas, faisant de lui un parfait petit représentant de l'Oncle Sam. David Goyer est alors traîné dans la boue par une armée de lecteurs en colère (n'oublions pas, encore une fois, que seuls les gens mécontents commentent les articles) pour sa non-compréhension de l'icône Alpha des Nord-Américains. Exemple : 

"The real Superman would never abandon America. Even though he was an illegal alien, he has done enough good to “earn” his citizenship. This story is new age pap."

Et alors? L'histoire va plus loin? Et bien non, c'est ça qui est à mourir de rire. Parce qu'un auteur (que beaucoup considéraient déjà comme un auteur médiocre, soit dit en passant) s'amuse avec de la politique, fait des parallèles avec le monde arabe et change une continuité réécrite tous les 6 mois il faudrait s'offusquer? L'hypocrisie semble encore une fois de mise, avec un effet boule de neige propre à la toile pour un sujet qui n'en veut finalement pas la peine.
La récupération n'a pas de limites, quelques mois à peine après le feu de bois Nightrunner, le Batman Français issu de l'immigration...
Fin de l'histoire (?).

Sullivan
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