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Gaming Focus #1 : Justice League Task Force

Gaming Focus #1 : Justice League Task Force

chronique

Bienvenue à vous dans ce nouveau rendez vous consacré aux jeux vidéos adaptés de Comics ! Deux fois par mois, je vous proposerais un petit retour sur une adaptation que ce sur soit une vieille console, ou sur une machine plus récente (en complément des sorties qui feront l'objet de test autant que possible), un petit coup de projecteur sur un titre. Il peut aussi bien s'agir d'un bon jeu que d'une daube finie, mais la proportion des mauvaises adaptation est, je dois fatalement l'avouer, bien plus importante...

Pour ce premier rendez vous, je vous propose un jeu de mon enfance, Justice League Task Force, sur SuperNes. Aimer les jeux de bastons quand on a personne avec qui jouer, c'est rude. Les combats contre l'IA restent limités, et tout l'intérêt des versus fighting est dans le Versus contre ses potes. On avait beau me prêter des jeux de combats, je ne les exploitais Justice League Task Forcedonc pas à 100%, me contentant des histoires. Et oui, à l'époque, pas de live ou de possibilités de jouer en réseau ! Un beau jour, une cartouche arriva dans mon salon. Après quelques semaines à l'user de nombreuses heures, on l'avait rendu à son propriétaire. Et ce n'est que plusieurs années après (il y a quelques mois seulement), que je me suis remis en quête de ce jeu dont j'avais occulté l'existence, jusqu'à même ne plus me souvenir de son nom. Tout ce dont je me rappelais, c'était Superman, Batman, Flash, et un archer vert (je ne connaissais pas le Green Arrow jeune...). Quelques recherches plus tard, le nom était retrouvé et rapidement commandé. J'allais enfin pouvoir rejouer à ce jeu qui restait bon dans mes souvenirs, Justice League Task Force...

JLSF a été développé par Blizzard en 1995 et édité par ACCLAIM, qui distribuait un grand nombre de jeux à licences à l'époque, aussi bien de séries télé (Les Simpsons), de catch, et de Acclaim Comics (qui part la suite est devenu Valiant Comics, voir notre dossier destin croisé). Nous leur devons entre autre l'adaptation de Turok. Blizzard s'était essayé au jeu de Super Héros l'année précédente avec The death and return of Superman. JLTF est sorti sur les deux consoles phares de l'époque, la Genesis et SupeFamicom (Megadrive et SuperNes par chez nous). La version testé est celle de chez Nintendo en version US, sur une console européenne (avec un adaptateur).

Dans mes souvenirs, les combats étaient dynamiques, on avait la possibilité d'effectuer un grand nombre de combos à la manière de Street Fighter 2 (la référence à l'époque), un grand choix de personnages (même si je ne me souvenais que de certains), des beaux décors, enfin j'en gardais vraiment l'idée d'un bon jeu. La mémoire nous joue parfois des tours...

Un grand choix de personnage !Tout d'abord, JLTF met en scène, comme son nom l'indique, quelques membres des plus connus de la Justice League. Ils sont au nombre de six : Batman, Superman, Wonder Woman, Flash, Aquaman, et Green Arrow. Face à eux, trois ennemis : Cheetah, Despero, et Darkseid. Et c'est tout, soit neufs personnages seulement. A côté de cela, Super Street Fighter 2 : The New Challengers, à la même époque, proposait seize combattants. C'est faible, surtout quand on connait la richesse de l'univers DC. Quid de Green Lantern, Martian Manhunter, deux fondateurs de la Ligue ? Certes, les plus fameux emblèmes du DCverse sont présent mais ce jeu aurait pu être l'occasion d'introduire certains personnages auprès du grand public. De plus, il n'y a pas de background, de style de combats, ou de chara-design à créer, comme sur une nouvelle licence. Tout est déjà existant. Passé cette première déception, le tout dans des menus austères et tristes, c'est parti pour un peu de baston !

Description d'AquamanLe scénario proposé est sans surprise : Darkseid arrive sur Terre pour la conquérir et la détruire, et vous devez l'en empêcher. Pour cela, vous allez chercher les membres de la Justice League of America un par un pour vous aider, mais ceux ci vous attaquent ! Bien entendu, il s'agit de robots qui ont été placés la par Darkseid... Les textes entre chaque combat sont écrit par un stagiaire durant la pause café. Comment un jeu DC peut avoir une telle faiblesse dans l'écriture ? Après les 5 autres membres de la JLA, Despero, et Cheetah, vous vous affronterez vous même, puis Darkseid. End of the Story, si on peut appeler ça une histoire. Il est vrai, ce n'est pas l'élément le plus important dans un jeu de baston, mais il se doit d'être un minimum soigné. Les personnages apparaissent vides, sans profondeur, et sans la moindre classe qu'on pourrait attendre d'eux. On parle quand même de Superman, Batman, et compagnie... En plus d'avoir seulement neuf challengers, aucun ne se détache, que ce soit dans son animation, ou sa move list. Les sprites sont aussi souples que le Great Khali. On ne prend que très peu de plaisir à contrôler nos héros préférés tant ils sont rigides.

 

Au niveau des combos, ce n'est pas mieux. Les listes de coup sont ultra réduites, trois coups de poing, pareil pour les pieds (faible, moyen, fort). Un ou deux quart de cercles, et basta. Aucun Ultra ou coup plus « spécial ». Il faut au moins reconnaître à chacun que ses coup correspondent au personnage : flèches pour Green Arrow, Batarang pour Batman, le lasso de Wonder Woman... Mais on se retrouve avec une palette de coup bien trop faible : quatre pour la majorité, sauf Cheetah et Despero qui n'en ont que trois). Du côté de l'IA, selon son niveau de difficulté, soit elle spammera la technique de loin, et il suffit de sauter pour l'éviter et la « punir » par un coup fort, soit elle vous bloquera dans un coin empêchant de faire quoi que ce soit. Le challenge proposé n'est même pas intéressant. En versus on s'amusera 5 minutes à savoir qui de Batman ou Superman est le plus fort, mais le plaisir de jouer n'est pas présent. Encore une fois, le faible nombre de personnages empêche de profiter et de varier les plaisirs.

Soulagement, on a fini !Les décors sont comme les combattants : ternes et sans vie. On reconnaît pour chacun le décor : toit du Daily Planet, Atlantis, etc...Ils font fades et leur faible animation nous font penser que l'on se bat devant une nature morte ; On se consolera en se disant qu'ils sont raccords avec nos héros. Même la technique ne semble pas suivre, puisqu'à chaque contact, on observe un léger ralentissement. Même si cela est voulu, afin de rajouter de la « puissance » à l'impact (on sait jamais...), c'est tout sauf efficace et dessert totalement la jouabilité.Ce n'est qu'un défaut parmi tant d'autres...Réalisation, game-design, Sound-design, gameplay... Rien ne tourne rond dans ce jeu. Les consoles étaient déjà sur le marché depuis un moment, donc on ne peut même pas mettre cela sur l'inexpèrience et l'incapacité d'exploiter correctement le hardware. Le jeu serait sorti deux-trois ans plus tôt, cela aurait été différent, mais proposer une bande son pareille sur SuperNes est un crime.

A vrai dire, après avoir rejouer quelques heures dessus, j'ai rejeté un coup d'oeil sur la boite, et tout était annoncé dessus. Sur le devant, un magnifique "The Justice Ligue Battle their greatest ennemies... themselves" (pour les anglophobes, la Ligue de Justice combat ses plus grands ennemis... eux mêmes !), et derrière à côté des graphismes ressemblant à du 8 bits des générations précédentes, le texte sensé vendre est loin d'être convaincant (enfin c'est loin d'être spécifique à ce jeu ci à l'époque).Le but des screenshots sur la jaquette, c'est de convaincre l'acheteur? Alors pourquoi ceux ci sont ils encore plus moche que ce qu'ils sont réellement dans le jeu?

Que garder de ce jeu ? Pour ma part, des souvenirs. A l'époque, il était peut être bon (dans ma tête, il l'était en tout cas), mais à aujourd'hui, il a très mal vieilli, contrairement à ses concurrents. Il est sorti à une moment ou la mode était de produire des jeux de versus fighting à la manière d'un Street Fighter 2 sans pouvoir tenir la comparaison. Au moins, Blizzard a compris que les jeux de baston n'étaient pas pour eux et ont pris une toute autre direction. La même année, ils sortent Warcraft : Orcs & Humans...

Ce jeu a le mérite d'être le premier permettant de répondre à une question existentielle. Un jour, on saura qui du Ninja et du Pirate, de l'éléphant et de l'hippopotame (même si Bloody Roar était sur la bonne voie pour ce duel la), est le plus fort. Pour le moment, on se contente du combat entre Batman et Superman...


Apteis
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